La philosophie morale et sociale écossaise au 18e siècle

Francis Hutcheson rédige entre 1735 à 1737 son Système de philosophie morale, qui ne sera publié qu’à titre posthume en 1855. Comme son titre l’indique, et comme Moses Finley en fit la remarque 236 , s’il y est parfois question de pratiques et d’institutions économiques (comme la monnaie, la propriété, l’échange contractuel, dans le Livre II), celles-ci ne sont pas encore conçues comme composant un système différencié et autonome. Conformément à une tradition qui remonte (au moins) à l’Economique de Xénophon, les faits économiques n’y font pas l’objet, comme dans la Richesse des nations publiée quelque vingt ans plus tard, d’un traitement à part des autres phénomènes sociaux. Il n’en demeure pas moins que, sous le rapport qui nous intéresse (la division du travail), le point de vue d’Hutcheson ne marque aucune différence essentielle avec celui qu’exposera son élève Adam Smith : la division du travail fait partie des « nécessités d’une vie sociale » naturelle, c’est-à-dire civilisée et pacifique ; loin de s’appliquer exclusivement au travail salarié dans les manufactures et les ateliers, et d’avoir été instituée au profit des seuls propriétaires industriels, elle apparaît dès l’origine des formations sociales et progresse à mesure qu’elles se développent ; elle s’explique par l’obligation où sont les hommes depuis toujours de satisfaire à leurs besoins fondamentaux (d’aisance matérielle, mais aussi de sécurité, de sociabilité, de sympathie, d’amour). Même si Hutcheson, contrairement à Mandeville fait la part belle aux sentiments altruistes dans sa conception des besoins, l’idée mandevillienne demeure selon laquelle la division du travail est une réponse à un problème d’ordre anthropologique : celui de trouver un moyen d’exercer « les pouvoirs naturels et les instincts de notre espèce 237  » – problème qui va bien au-delà du souci de l’entrepreneur capitaliste de maximiser son profit. Ainsi, dit Hutcheson :

‘« Il est évident que pour le soutien de la vie humaine, pour soulager les pénibles désirs des appétits [to allay the painful cravings of the appetites], et pour avoir les moyens de se donner tous les plaisirs que notre nature réclame, un nombre considérable de choses est nécessaire, telles que la nourriture, les vêtements, le logis, beaucoup d’outils ainsi que des fournitures de toutes sortes. Lesquelles ne peuvent être obtenues sans une grande quantité d’art et de travail [without a great deal of art and labour]. 238  »’

L’expression « division du travail » n’est pas employée par Hutcheson mais le concept est bien présent, puisque référence est faite à de nombreuses reprises, non seulement à une amélioration de la qualité, mais à une augmentation de la quantité des biens produits par le groupe dont les membres se sont répartis les tâches. L’auteur note par exemple que les avantages matériels dont bénéficient les individus qui se sont divisés les tâches au sein du groupe domestique par rapport à l’homme solitaire « peuvent encore être obtenus encore plus efficacement et plus copieusement [more effectually and copiously] grâce à la mutuelle coopération des familles du voisinage 239  ». De même, ajoute-t-il :

‘« Il est bien connu que les produits des travaux d’un nombre donné d’individus, vingt par exemple, [...] doivent être beaucoup plus considérables [shall be much greater] en assignant à l’un un certain genre de travail dans lequel il gagnera bientôt de l’adresse et de l’agilité [skill and dexterity] et à l’autre un travail d’un genre différent, que si chacun des vingt était obligé de s’employer soi-même, alternativement, dans tous les métiers nécessaires à sa subsistance, sans dextérité suffisante dans aucun. Dans la première méthode, chacun produit une grande quantité de biens d’une seule sorte [procures a great quantity of goods of one kind], et peut en échanger une partie contre des biens produits par les autres travailleurs [...]. L’un devient expert dans le labour, un autre dans l’élevage des bestiaux, un troisième dans la maçonnerie, un quatrième dans la chasse, un cinquième dans le travail du métal, un sixième dans les arts graphiques et ainsi de suite. De sorte que tous sont fournis par les moyens de l’échange, grâce aux travaux d’artistes complets [complete artists]. Dans l’autre méthode par contre, rares sont ceux qui peuvent être agiles et adroit [dextrous and skilful] dans toutes les sortes de métier. 240  »’

Concernant la notion même de division du travail, Hutcheson ne propose ici aucun élément que n’aient déjà mentionnés ses premiers théoriciens, Petty et Martyn (il n’entre pas dans les détails s’agissant des effets positifs spécifiques de la division du travail, ne dit mot de ses inconvénients, ni des conditions nécessaires à son développement). Mais il se démarque d’eux en ceci qu’il l’intègre à une problématique anthropologique, qu’il lui confère une portée sociétale, irréductible à la perspective capitaliste du profit à laquelle se limitaient ces auteurs, et dont la première occurrence se trouve assurément chez Mandeville. Le corollaire de ce changement de perspective c’est évidemment l’extension considérable du champ d’application de la division du travail. Aussi n’est-on pas surpris de voir Hutcheson illustrer le propos par l’exemple d’une division du travail entre laboureur, éleveur, maçon, forgeron, etc., c’est-à-dire entre travailleurs non salariés. La figure de l’ouvrier salarié des fabriques et des grands ateliers ne constitue plus le paradigme dominant du travailleur affecté par le phénomène de la division du travail. Le temps semble bien plutôt venu où il devient possible de rapatrier sous la juridiction du concept moderne de division du travail tous les phénomènes traditionnellement conçus comme améliorant la qualité des produits issus du travail et participant de ce qu’on appelait jusqu’alors la séparation des métiers ou la spécialisation des tâches.

Un pas de plus est franchi douze ans plus tard, avec la parution de l’Essai sur l’histoire de la société civile (1767), d’Adam Ferguson. Ferguson, l’auteur qui, selon Elie Halévy, propose « une théorie de la division du travail qui est en somme identique à la théorie d’Adam Smith 241  », qui, selon Marx, « dix-sept ans avant Adam Smith [...] a exposé nettement la chose [i.e. la division du travail] dans un chapitre qui traite spécialement de la division du travail 242  », est de la même génération que Smith ; les deux savants se connaissent depuis le début des années 1760 et entretiennent, à ce qu’il semble, des relations tout à fait amicales 243 . On a souvent souligné l’admiration de Smith pour celui qu’il considérait moins comme un égal que comme un de ses maîtres et l’influence qu’exerça ce dernier sur la pensée de l’auteur de la Théorie des sentiments moraux (1759). Mais s’agissant du point de doctrine qui nous intéresse, la question s’est posée inversement de savoir si Ferguson – comme d’ailleurs Turgot et Beccaria 244 – ne s’était pas inspiré des idées de Smith dans ses vues sur la division du travail plutôt que le contraire. Toujours est-il que Ferguson fait paraître son Essai presque dix ans avant la publication de la Richesse des nations, et qu’il s’agit du premier ouvrage dans lequel un chapitre entier, portant pour titre : « De la séparation des arts et des professions », est consacré à la division du travail. Dès les premières lignes du chapitre, rejoignant les idées déjà défendues par Mandeville et Hutcheson, Ferguson nous informe de la haute portée civilisatrice qu’il convient d’attribuer selon lui à cette institution sociale :

‘« Il est évident qu’un peuple, quoiqu’il soit pressé par l’aiguillon de la nécessité, par le désir de bien-être, et qu’il soit aidé par les avantages résultant de sa position et de sa police, ne peut faire de grands progrès dans les arts de la vie [can make no great progress in cultivating the arts of life], jusqu’à ce qu’il ait séparé et départi à différentes personnes les différentes tâches [until they have separated and commited to different persons, the several tasks], qui demandent une habileté et une attention particulière. 245 »’

L’analyse du phénomène de la division du travail montre en effet d’après Ferguson que tout le monde a à gagner, matériellement parlant, à son développement : l’artisan indépendant, puisque « plus il peut resserrer son attention, et la borner à une partie de quelque ouvrage, plus son produit et parfait, et plus il augmente la quantité de ses productions [his productions are the more perfect, and grow in the greater quantities] » ; le manufacturier, puisque « ses frais diminuent, et que ses profits croissent à mesure qu’il subdivise les tâches de ses ouvriers [the more he can subdivide the tasks of his workmen] » ; le consommateur, qui bénéficie « dans toutes les marchandises d’une exécution plus parfaite qu’on ne pourrait l’obtenir de mains occupées à plusieurs sortes d’objets 246  ». Même l’ouvrier y trouve avantage, puisque la division du travail, en lui permettant d’être « attentif à sa propre affaire », le pousse à inventer « les méthodes, les moyens, les procédés [...] pour abréger ou faciliter sa tâche particulière 247  ». D’où cette affirmation de Ferguson, qui vaut à la fois comme conclusion et comme résumé : « La séparation des arts et des professions [the separation of arts and professions] ouvre les sources de la richesse [the sources of wealth] ; toute espèce de matière est travaillée dans la plus grande perfection [the greatest perfection], et toutes les denrées sont produites dans la plus grande abondance [the greatest abundance] 248  ».

Mais les bienfaits résultant de la division du travail ne se mesurent pas exclusivement pour Ferguson à l’aune de la richesse supplémentaire créée. Elle est la cause de progrès non seulement matériel mais aussi politique, administratif, militaire, intellectuel pour la société, si tant est qu’on en étende l’emploi, comme c’est le cas du reste à un certain degré dans les nations civilisées, à tous ces secteurs de la vie sociale. En effet :

‘« Cette méthode, qui produit de si grands avantages [advantages] dans ce qui regarde les branches inférieures de l’industrie manufacturière, s’applique également avec un égal succès aux objets d’une plus haute importance [seem to be equalled by those which arise from a similar device], aux divers départements du gouvernement et de la guerre. Le soldat est dispensé de tous les autres soins que ceux de son service ; l’homme d’Etat partage et divise les affaires du gouvernement civil ; les agents employés dans les différents offices publics, remplissent leur portion, sans avoir besoin d’une grande compétence en matière d’affaires d’Etat [...], sans qu’il y ait de l’intelligence ou du concert de leur part. Et, aussi aveugles que lui à toute combinaison collective, ils s’unissent avec le négociant pour donner à l’Etat [state] ses ressources, sa conduite, sa force [its resources, its conduct, and its force]. [...] L’art de penser, dans une période où tout est séparé, peut lui-même former un métier à part. Les productions des talents divers sont exposées en vente ; on se presse de payer tout ce qui tend à instruire ou à amuser. Par ce moyen, l’homme oisif, aussi bien que l’homme laborieux, contribue à accélérer le progrès des arts, et à donner aux nations policées [polished nations] cet air de supériorité [air of superior ingenuity], avec lequel elles paraissent avoir atteint aux fins [ends] après lesquelles courait le sauvage dans ses forêts, le savoir, l’ordre et la richesse [knowledge, order, and wealth]. 249  »’

On est très loin du modèle manufacturier de la division du travail des premiers théoriciens de la notion. Le champ d’extension de la notion recouvre ici l’intégralité de celui du concept de travail. Or le travail, dans l’acception de Ferguson, s’entend à la limite de toutes les activités sociales – y compris celles qui ne contribuent pas à la production de biens matériels tangibles, et que Smith persiste à qualifier pour cette raison d’improductif (les professions libérales, domestiques, la plupart des professions artistiques, etc.) 250 . Plus encore que chez Mandeville et Hutcheson, l’idée est particulièrement développée et argumentée, selon laquelle la division du travail profite, quel qu’en soit le degré et la manière, à tous les groupes composant la société, au tout social et non à une seule de ses parties (les entrepreneurs). Le concept est bien définitivement sorti de la littérature « mercantiliste » ; il est devenu un concept d’économie politique. Mais contrairement à Hutcheson, qui fait place aux instincts sympathiques et aux sentiments altruistes dans sa théorie, Ferguson se fait aussi l’écho des récusations mandevilliennes des arguments rigoristes (ou vertuistes) et intellectualistes employés traditionnellement pour expliquer les phénomènes sociaux en général, et économiques en particulier. L’anti-vertuisme de Ferguson n’est certes pas aussi développé et déployé dans ses conséquences théoriques qu’il le sera chez Smith, mais le principe est bien présent. Pour preuve cette affirmation : « Les nations vouées à l’industrie en viennent au point d’être composées de membres qui [...], sans songer aux intérêts de l’Etat, sans s’en embarrasser, contribue à sa conservation et à son agrandissement 251  ». – Quant aux connotations anti-intellectualistes et anti-finalistes de la pensée de Ferguson, elles effleurent à chaque page du texte de l’Essai. Ainsi des fonctionnaires, « aveugles [blind] [...] à toute combinaison collective », remplissant leur fonction « sans avoir besoin d’une grande compétence en matière d’affaire d’Etat, en suivant simplement des formes établies d’après l’expérience des autres 252 », instruments qui « ignorent [are ignorant] jusqu’au système dans la combinaison duquel ils sont compris eux-mêmes 253  », à la façon de « pièces d’une machine qui concourent à une même fin, sans qu’il y ait de l’intelligence ou du concert de leur part [without any concert of their own] 254  ». Ainsi de l’ouvrier adonné aux tâches subalternes, dont l’esprit « reste en friche [lies waste] 255  », du soldat, dont « tout le mérite se borne à exécuter quelques mouvements du pied et de la main 256  ». L’argument est valable universellement, puisque les industries humaines, quelque soit la forme qu’elles prennent, « loin d’être la preuve d’une capacité d’esprit supérieur à celle de la nature inculte », ne sont que « le produit de l’instinct, dirigé par les diverses situations dans lesquelles l’espèce humaine se trouve placée » ; que leur degré de complexité actuel résulte seulement « des perfectionnements successifs, dont on ne prévoyait pas l’effet général dans le temps qu’on les fit 257 », et atteint à un point tel que « toute la capacité dont la nature humaine fut jamais capable, n’eût pu seulement en concevoir le projet 7  ». Autrement dit, et pour prendre une image, « c’est en se traînant que [ l’invention humaine] fait les derniers, aussi bien que les premiers pas dans la carrière de l’industrie et de la civilisation [...] et l’ignorance est la mère de l’industrie [ignorance is the mother of industry], aussi bien que de la superstition 258  », etc. – Ce dernier point méritait d’être souligné dans la mesure où c’est par le biais de cette critique des arguments téléologiques et intellectualistes que vont être introduites les premières réflexions sur les effets négatifs de la division du travail dans certaines de ses applications spécifiques, (la manufacture au 18e siècle, la grande industrie mécanique au 19e et 20e siècles). Réflexions promises à un bel avenir, puisqu’on les retrouve mutatis mutandis, plus ou moins développées, et exprimées dans des terminologies différentes qui en euphémisent ou en accroît la portée critique, chez les économistes dits de l’école classique, d’Adam Smith à John Stuart Mill en passant par Jean-Charles-Léonard de Sismondi (c’est la théorie des « inconvénients » de la division du travail), chez les théoriciens socialistes du 19e siècle, de Fourier à Marx et au-delà (par exemple la théorie marxiste de la disjonction des niveaux du travail, par nature individuel, et du produit du travail, par nature collectif, dans la production manufacturière 259 ), chez les spécialistes de sociologie du travail au 20e siècle confrontés aux dégâts psychologiques et moraux du taylorisme (qu’on pense au thème du « travail en miettes » développé par G. Friedmann et son école 260 ).

Sur un plan psychologique sinon logique, la distance est mince en effet entre l’affirmation posant que l’industrie dans laquelle le travail est très divisé ne requiert que des individus de capacités intellectuelles et physiques médiocres, et l’affirmation selon laquelle cette même industrie est la cause de leur dégradation morale et physique. Simple question d’inversion du rapport de causalité, de permutation des statuts logiques respectifs des termes de la relation : non de changement des termes du rapport. Le pas est en tout cas franchi par Ferguson, qui passe aisément d’une signification logique à l’autre, considérant la faiblesse humaine (Ferguson s’en tient au plan intellectuel, sans mentionner les effets funestes sur la santé et la vigueur physique) tantôt comme une condition, tantôt comme un effet de l’industrie, suivi dans cette voie par Adam Smith puis par bien d’autres. « Dans la pratique de tout art et dans le détail de tout département, dit Ferguson avec une netteté et une vigueur qui n’a rien à envier aux propos ultérieurs de Smith sur la question, il y a plusieurs parties qui n’exigent aucun talent, ou même qui sont propres à rétrécir ou à borner l’esprit [tend to contract and to limit the views of the mind] 261  ». A tout le moins le travail en manufacture est la cause de la stagnation intellectuelle de l’ouvrier, puisque son esprit « reste en friche » dans ces conditions d’emploi. En sorte qu’ « il aurait même lieu de douter si les aptitudes d’une nation [the measure of national capacity] croissent en proportion du progrès des arts 262  ». Si ces aptitudes se mesurent par la difficulté de réalisation, par l’écart entre les performances et les moyens techniques disponibles, les nations sauvages sont assurément supérieures aux modernes. Le sauvage qui a défriché des forêts, élevé des monuments sans l’aide des instruments dont dispose machinalement l’ouvrier aujourd’hui « a plus de mérite » que ce dernier : car « celui qui invente un outil, ou qui sait s’en passer, prouve bien plus d’ingéniosité que l’ouvrier qui, avec ce secours, produit un ouvrage plus parfait. 263  » Ferguson nous dit explicitement que l’ignorance est « la mère de l’industrie », mais ne nous dit-il pas implicitement dans ces passages qu’elle en est aussi la fille ?

Ferguson ne s’en tient donc pas, tout bien considéré, à la perspective anti-intellectualiste de Mandeville ; il ouvre le champ, que viendront féconder tant de travaux d’économistes, de sociologues, de philosophes au 19e et au 20e siècles, d’une réflexion critique sur les effets de la division du travail. Le perfectionnement de l’industrie non seulement n’exige des hommes aucune capacité supérieure à l’ordinaire, contrairement à une certaine conception intellectualiste des choses ; mais il a pour résultat d’éliminer ou d’étouffer tout génie, d’entraver le développement de nos facultés, ce que déplore naturellement Ferguson. Car l’anti-intellectualisme qu’il professe ne conduit pas à faire l’éloge de la médiocrité, même si l’on trouve à celle-ci ses nécessités et ses vertus.

Notes
236.

M. Finley, L’économie antique, op. cit., chap. 1, pp. 15-19.

237.

F. Hutcheson, System of Moral Philosophy, Glasgow, Foulis, 1755, 2 vol., t. 1, L. I, chap. 4, § 5, p. 288 (cette citation et les suivantes sont traduites par nous).

238.

Ibid., p. 287.

239.

Ibid., p. 288.

240.

Ibid., p. 289.

241.

E. Halévy, La formation du radicalisme, op. cit., t. 1, p. 246.

242.

K. Marx, Misère de la philosophie, chap. 2, § 2, in K. Marx, Œuvres, I, op. cit., p. 96.

243.

Pour une biographie et un commentaire de l’œuvre de Ferguson, cf. l’ « Introduction » de Claude Gautier, in A. Ferguson, Essai sur l’histoire de la société civile (1767), trad. Bergier révisée par Gautier, Paris, PUF, 1992.

244.

Cf. n. 3, p. 167-68.

245.

A. Ferguson, Essai sur l’histoire de la société civile, trad. Bergier, Paris, Desaint, 1783, Part. IV, chap. 1, cité par J. P. Séris, Qu’est-ce que la division du travail ?, op. cit., p. 58.

246.

Ibid., p. 59.

247.

Ibid., p. 62.

248.

Ibid., p. 60.

249.

Ibid., pp. 61-65.

250.

Cf. A. Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, op. cit., t. 1, L. II, chap. 3 : « Du travail productif et du travail non productif ».

251.

Ibid., p. 60.

252.

Ibid., p. 61.

253.

Ibid., pp. 63-64.

254.

Ibid., p. 61.

255.

Ibid., p. 63.

256.

Ibid., p. 64.

257.

Ibid., p. 61.

7.

Ibid., pp. 61-62.

258.

Ibid. pp. 62-63.

259.

« Mais qu’est-ce qui constitue le rapport entre les travaux indépendants de l’éleveur de bétail, du tanneur et du cordonnier ? C’est que leurs produits respectifs sont des marchandises. Et qu’est-ce qui caractérise au contraire la division manufacturière du travail ? C’est que les travailleurs parcellaires ne produisent pas de marchandises. Ce n’est que leur produit collectif qui devient marchandise. » (K. Marx, Le Capital, section IV, chap. 14, in K. Marx, Œuvres, I, op. cit., pp. 896-97)

260.

G. Friedmann, Le travail en miettes, Paris, Gallimard, 1956. Cf. aussi du même auteur : Problèmes humains du machinisme industriel, Paris, Gallimard, 1946.

261.

A. Ferguson, Histoire de la société civile, op. cit., cité et trad. par J. P. Séris, Qu’est-ce que…, op. cit., p. 63 (souligné par nous).

262.

Ibid., p. 62.

263.

Ibid. p. 63. Cf. aussi cette déploration de Ferguson, relevée par Marx: « Nous sommes des nations entières d’ilotes et nous n’avons plus de citoyens libres ! » (A. Ferguson, Histoire de la société civile, op. cit., t. 4, chap. 2, cité in K. Marx, Le Capital, op. cit., p. 896)