2. Le paradoxe des sécrétions internes

Depuis les travaux pionniers de Gley et de Dastre, les études sur l’histoire de ce concept de sécrétion interne qui compte, aux cotés de ceux de messager chimique spécifique (ou hormone) et de corrélation fonctionnelle, parmi les notions fondatrices de l’endocrinologie moderne, se sont multipliées à mesure des succès rencontrés et des progrès accomplis par cette sous-discipline de la physiologie, au point de constituer aujourd’hui une littérature extrêmement abondante 528 . Il ne saurait être question ici d’en faire l’inventaire. Retenons seulement qu’historiens et physiologistes ont ainsi mis au jour diverses sources qui obligent à nuancer le jugement initial de Gley et de Dastre, sans toutefois le remettre complètement en cause, selon lequel Claude Bernard serait le fondateur incontesté (exclusif pour Dastre, conjointement avec Brown-Séquard pour Gley) de la doctrine de sécrétions internes.

Notes
528.

Pour les références bibliographiques de quelques historiques, classiques et modernes, sur la question, cf . n. infra p. 313, n. 2.