2.2. Gosselin et la théorie sémantique de la circonstance

Le propos est donc de chercher une théorie sémantique qui soit capable de définir les compléments circonstanciels selon la notion de la circonstance et même de définir les différentes catégories de celle-ci. C’est à partir d’une étude de Kant et d’Aristote et aussi d’une relecture des Cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure que l’auteur a procédé pour définir les catégories de la circonstance. Cette étude a eu pour résultat de distinguer quatre catégories essentielles de la circonstance susceptibles de se subdiviser en d’autres catégories supplémentaires. Il s’agit de la catégorie de temps, de lieu, de cause etde manière.

Deux critères sont consacrés pour identifier ces catégories : la coordination, un critère selon lequel deux circonstants peuvent se coordonner si et seulement s’ils appartiennent à une même catégorie de circonstance. Et le critère de la question qui prévoit que les différentes catégories de la circonstance sont reconnues par le fait de poser l’une des quatre questions suivantes : Où ?, Quand ?, comment ?, Pourquoi ?Ce qui distingue ces catégories circonstancielles, c’est qu’elles se rapportent à un événement. La catégorie de l’événement, c’est la catégorie type sur laquelle sont prédiquées les différentes catégories de la circonstance. Elle est construite à partir d’un fonctionnement syntaxique concret. Elle est d’ailleurs déduite à partir des questions du type : Qu’arrive-t-il ?, Que se passe-t-il ? (cf. p. 222.)