5. Conclusion

Nous avons donc étudié le comportement des circonstants exophrastiques qui portent sur la visée de discours, ceux qui portent sur le niveau de dire et ceux qui portent sur le niveau de dit. Il s’est avéré que la quasi-totalité des circonstants exophrastiques de temps, de lieu et les circonstants de domaineportent sur la visée de discours.

L’étiquette de circonstants exophrastiques est fort générale et peut englober des classes de circonstants de nature relativement différente. La fameuse opposition adverbe de phrase / adverbe de constituant n’est donc plus valable. Il faut d’ores et déjà admettre le principe de continuum dans lequel circonstants de phrase et circonstants de cadrage (notionnel ou spatio-temporel) sont syntaxiquement et sémantiquement définis.

Pour réduire à l’extrême et simplifier les faits autant que possible, nous pouvons dire que le circonstant de phrase a pour fonction de porter le regard du sujet parlant sur sa production énonciative (qu’il soit évaluatif ou péjoratif) ainsi que sur le degré de sa véracité (le fait raconté dans l’énoncé est probable, certain, impossible, etc.). Quant aux circonstants de cadrage, ils aident à créer le monde dans lequel l’énoncé va prendre place. Ils ne disent rien sur le contenu de l’énoncé ni du côté évaluatif ni du côté vériconditionnel. Malgré leur apparente faible résistance au niveau syntaxique, ils sont indispensables pour la cohésion sémantique du texte.