6. Conclusion générale sur la deuxième partie

À l’issue de la définition que nous avons proposée pour le circonstant comme étant en relation avec son centre attracteur qui est le verbe, la théorie que nous avons adoptée a plus au moins répondu à un certain nombre de nos attentes. En premier lieu, la notion de continuum tant cherché par les linguistes qui s’intéressent au problème du circonstant a été conservée : nous avons dans les deux extrémités les circonstants intra-prédicatifs et les circonstants extra-prédicatifs. Entre ces deux points éloignés, nous avons les circonstants extra-prédicatifs endophrastiques.

D’un bout à l’autre de cette ligne droite, nous assistons à une tension de droite à gauche et de gauche à droite entre ces différents constituants. Nous avons pu constater que certains circonstants d’origine intra-prédicative voyagent en direction de l’extra-prédicativité et inversement. On peut donc schématiser cette idée dans la figure suivante :

Le travail sur les circonstant de temps, de lieu et de manière, réalise massivement ce schéma. Toujours cette image de tension du large à l’étroit et de l’étroit au large. Cela concrétise notre idée de départ de classer non pas les items circonstanciels mais différents modes de fonctionnement que peuvent avoir ces circonstants dans le contexte.

Un autre aspect positif de la théorie réside dans le fusion constante entre ce qui est syntaxique et ce qui est sémantique. Cette double vision (syntaxique et sémantique) constitue le fond de l’opération d’interprétation du circonstant en contexte. Ce qui n’était pas le cas des théories linguistiques traditionnelles qui traitaient le problème d’un seul côté sans veiller à unir dans une seule et même théorie les différents mécanisme d’explication d’un fait linguistique : syntaxe, sémantique, pragmatique, etc.

Le privilège de cette théorie est donc de faire cette fusion entre les différents domaines linguistiques. Nous allons bientôt examiner les résultats obtenus à l’issue de l’application de cette théorie et voir à quel point ces mêmes résultats serviront pour une étude stylistique.