4.2. Syntagmes prépositionnels

Comme les adverbes en –ment, les syntagmes nominaux prépositionnels peuvent exprimer la manière en figurant dans les positions postverbales :

‘« Sans y prendre garde, elle s'habillait devant lui, tirait avec lenteur ses bas de soie, puis se lavait à grande eau le visage, en se renversant la taille comme une naïade qui frissonne ; […] ». (ES, p. 224.)’ ‘« C'était une patrouille de cent hommes au moins ; des chu­chotements, de vagues cliquetis de fer s'échappaient de cette masse confuse ; et, s'éloignant avec un balancement rythmique, elle se fondait dans l'obscurité ». (ES, p. 445.)’ ‘« C'était, à présent, un grand diable de vingt‑deux ans, maigre, avec une large bouche, l'air résolu. Il portait, ce soir‑là, un mauvais paletot de lasting ; et ses souliers étaient blancs de poussière, car il avait fait la route de Vil­lenauxe à pied, exprès pour voir Frédéric ». (ES, p. 68.)’ ‘« Le tumulte s'apaisait, tous avaient pris leur place quelques‑uns, debout, se chauffaient autour de la machine, et la cheminée crachait avec un râle lent et rythmique son panache de fumée noire ; des gouttelettes de rosée cou­laient sur les cuivres ; le pont tremblait sous une petite vibration intérieure, et les deux roues‑, tournant rapide­ment, battaient, l'eau ». (ES, p. 50.)’

Ils peuvent aussi figurer en fin de phrase et précédés par une virgule :

‘« Quand il ne pleuvait pas, le dimanche, ils sortaient ensemble ; et, bras dessus bras dessous, ils s'en allaient par les rues. Presque toujours la même réflexion leur sur­venait à la fois, ou bien ils causaient, sans rien voir autour d'eux ». (ES, p. 114.)’ ‘« Mais son oncle lui laisserait quelque chose ? Rien n'était moins sûr Et ils firent un tour de jardin, sans parler ». (ES, p. 156.)’ ‘« Il se sentait le coeur dur comme la table où ses coudes posaient. Donc, il pouvait, mainte­nant, se jeter au milieu du monde, sans peur ». (ES, p. 181.)’ ‘« À la nouvelle du départ d'Arnoux, une joie l'avait saisi. Il pouvait se présenter là‑bas, tout à son aise, sans crainte d'être interrompu dans ses visites ». (ES, pp. 124-125.)’ ‘« Des femmes, nonchalamment assises dans des calèches, et dont les voiles flottaient au vent, défilaient près de lui, au pas ferme de leurs chevaux, avec un balancement insensible qui faisait craquer les cuirs vernis ». (ES, p. 76.)’