Faisant suite à la crise du logiciel en fin des années 1960, le génie logiciel a vu le jour. Les méthodes de cette discipline définissent le cycle de vie du logiciel. Mais chaque nouveau logiciel possède ses spécificités. Les recommandations de qualité existantes nécessitent donc d’être réadaptées en vue de s’appliquer à la FVD. En effet, comme tout système interactif, il importe de s’assurer que la part interactive du système de FVD fonctionne correctement et ne provoque pas des erreurs susceptibles de pouvoir porter atteinte au bon fonctionnement du système, mais aussi, il est important de s’assurer que le système de FVD est facile à utiliser, en d’autres termes que les structures d’interaction que le système propose permettent effectivement à l’usager d’effectuer les tâches qu’il entend pouvoir réaliser avec le système.
La FVD étant à la croisée de plusieurs disciplines (interfaces homme machine, psychologie cognitive, intelligence artificielle, etc …), il est assez difficile de définir une démarche qualitative. Toute la difficulté relative à une telle réalisation réside dans la diversité des connaissances nécessaires à l’analyse des outils de FVD. Afin de mieux comprendre les utilisateurs ainsi que les différentes tâches à réaliser en général, le domaine de recherche ergonomie du logiciel propose d’utiliser l’analyse de la situation de travail. Méthode que nous avons adoptée dans le cadre de nos travaux. Plus précisément, après une analyse de la situation de travail en FVD : une étude détaillée du processus de FVD mettant l’accent sur les conditions de fonctionnement, l’effet du contexte, des situations et des tâches, nous avons pu poser les jalons de nos réalisations. Concrètement, nous avons développé une méthode de diagnostic des environnements de FVD. Ensuite nous avons procédé au diagnostic de certains de ces environnements. Enfin, les conclusions relatives à ces diagnostics ont servi de base au développement d’outils d’aide aux utilisateurs des environnements de FVD, outils spécialisés dans ce domaine.
En perspectives aux travaux de diagnostic des outils de FVD que nous décrivons, nous envisageons une automatisation avec pondération des différents critères définis et une possibilité de support au choix du meilleur outil de FVD à utiliser parmi ceux disponibles et évalués par des utilisateurs finaux.
Cette étape de notre contribution vise à concevoir de nouveaux environnements de FVD ou à adapter ceux qui existent déjà afin qu’ils favorisent la découverte des connaissances non triviales et potentiellement utiles dans les données, permettent aux utilisateurs finaux de réaliser leurs tâches sans embûches, compensent les difficultés relatives à l’autonomie des utilisateurs d’un système de FVD, soient adaptés aux objectifs de FVD.
Après le diagnostic des environnements de FVD, le second point étudié concerne l’appropriation des outils de FVD. En effet, le diagnostic des systèmes existants de FVD nous a permis de constater par exemple que dans ces systèmes, tout utilisateur qui effectue une requête obtient le même résultat ou qu’il peut exister de nombreux choix à opérer dans des systèmes de ce type . Pourtant chaque utilisateur qui se sert des environnements de fouille de données a sa singularité ainsi que des besoins particuliers. Une solution à ce problème serait de développer un environnement de fouille de données tenant en compte les besoins spécifiques de chaque type d’utilisateur. Mais cette solution s’avère coûteuse car elle impose l’achat de nouveaux outils aux compagnies déjà pourvues d’outils de fouille de données. Dans les chapitres 5 et 6, nous étudions des approches permettant d’intégrer des supports aux utilisateurs des systèmes existants et nouveaux de fouille de données.