1. Réflexions sur la langue et la graphie des registres.

La langue dans laquelle sont rédigés les registres de la ville de Lyon est le moyen français 336 . Il s’agit d’une notion récente : elle est due aux linguistes de la fin du XIXe siècle. G. Matoré note que les diverses histoires de la langue française n’accordent curieusement qu’une place très réduite au moyen français des XIVe-XVe siècles : celle de F. Brunot qui comprend près de 600 pages n’accorde que 30 pages à la période 337 . Or G. Matoré affirme que « si l’on prend comme base un dictionnaire contemporain comprenant une trentaine de milliers d’adresses, on constate que 40% des mots remontent au moyen français (XIVe, XVe, XVIe siècles). Le chiffre des innovations serait plus important encore si beaucoup d’entre elles n’avaient été éliminées au début de la période classique » 338 . Le lexique de la période est donc partiellement bouleversé, d’autant que cet afflux de mots se double de l’abandon définitif de la déclinaison et de ses répercussions dans la syntaxe. Ce foisonnement est donc particulièrement propice à une recherche.

La langue et le langage des élites lyonnaises sont aussi à aborder sous l’angle de la création d’un « bon usage ». En effet les préoccupations normatives concernant la langue ne datent que de la Renaissance. La premièregrammaire du français, L’esclarcissement de la langue françoise, de Jean Palsgrave, est publiée en 1530, et le premier ouvrage fixant un tant soit peu les règles du discours est le livre de Geoffroy Tory, Champ fleury, datant de 1529. Il n’y a donc pas de modèle explicite au XVe siècle, les élites lyonnaises fondent par la pratique une manière correcte de s’exprimer et d’écrire au consulat, lieu de pouvoir, mais aussi au sein des classes aisées de la ville de Lyon. Les seuls manuels de français existant à cette époque, sont destinés à un public anglophone et rédigés par des auteurs anglais : l’existence de ces manuels n’est pas surprenante puisque jusqu’au XIIIe siècle, le français est la langue de la cour et de l’administration en Angleterre et qu’il garde encore à la fin du Moyen-âge une place importante pour les élites de ce royaume 339 . Tous ces ouvrages n’ont eu aucun écho et aucune influence en France à l’époque : c’est donc de façon originale que les conseillers lyonnais vont élaborer un art de bien parler.

« La graphie est une représentation, elle transcrit moins des sons qu’une image de la langue, une conception de l’écriture, une théorie du signe » 340  : elle met en jeu les couples oral / écrit, usage / raison, mémoire / oubli. On peut donc se demander si son analyse ne se révèlerait pas intéressante pour la pertinence de notre propos.

Les linguistes et les philologues ont longtemps porté un regard assez méprisant sur l’état de la graphie au bas Moyen-âge et les histoires de l’orthographe présentent cette période comme confuse et sombre : F. Brunot parle de « l’absurde graphie du XVe siècle » et pour Ch. Beaulieux « le mal est à son comble au début du XVIe siècle » 341 . Ces temps de guerre et de peste ne pouvaient qu’engendrer une écriture confuse, reflétant une époque sous le signe du déclin. La langue se complexifie absurdement ; les mots endossent avec maladresse un habit latin 342 . Dès le XVIe siècle, on a attribué la responsabilité de l’inflation graphique au milieu juridique : Du Bellay affirme, dans sa Deffense et illustration de la langue française, (livre II, chapitre VII), qu’il y aurait concordance entre voix et écriture « si l’orthographe françoise n’eust point été dépravée par les praticiens » 343 . B. Cerquiglini est plus nuancé, certes l’influence des juristes est réelle mais on est loin de l’anarchie totale décrite plus haut : bien au contraire le XVe siècle apparaît comme une période de changement et de maturation où l’idée de norme orthographique commence à émerger, liée à l’usage.

Nous avions envisagé une étude portant sur les unités graphiques dans ces registres. Le « mot graphique », tel que nous le concevons aujourd’hui, coexiste dans les manuscrits médiévaux avec ce qui nous apparaît maintenant comme l’agglutination de deux ou trois mots. La recherche ne s’est intéressée que récemment aux problèmes linguistiques posés par la soudure de certains mots et leurs co-occurrences séparées dans un même texte 344 . Cette hypothèse de travail avait été envisagée essentiellement à partir des articles de N. Andrieux-Reix et S. Monsonégo 345 qui proposaient d’établir une typologie de ces séquences graphiques agglutinées et d’essayer de mettre en lumière des facteurs tant linguistiques que « culturels, psychophysiologiques, sémiologiques, voire les aspects les plus techniques de l’écriture conçue comme « art mécanique » 346 . Leurs travaux mettent en lumière la persistance dans le temps de quelques types de séquences et proposent une classification par hiérarchie de dominance et en fonction du premier élément de la séquence :

  • préposition & forme nominale
  • article défini & nom
  • personnels régime & forme verbale
  • conjonction et ou que & premier constituant d’un groupe verbal ou nominal
  • adverbe & adjectif / adverbe.

Les séquences comportant une enclise ont été écartées de l’étude : l’absence d’apostrophe suffit à justifier l’agglutination. Cette typologie amène les auteurs à se poser trois questions : « les séquences observées correspondaient-elles ou non à des préceptes d’écriture dispensés dans l’enseignement ? Si oui, quelle était cette norme graphique ? Si non, qu’est-ce qu’il pouvait être néanmoins normal d’écrire en continuité ou en discontinuité ? Et sur quelle représentation de la langue cela reposait-il ? » 347 . Les conditions d’apprentissage de la lecture et de l’écriture se fondent au moyen-âge sur des modèles latins, le cas échéant en scripta continua. P. Saenger explique cependant qu’à partir du XIe siècle, on adopte l’écriture séparée 348 . La séparation des mots permet une lecture non plus orale, mais silencieuse. « En même temps que la séparation des mots, l’écriture en langue vulgaire s’est développée, avec le même objectif : faciliter l’accès aux textes ». Mais « l’absence d’uniformité orthographique entre les exemplaires d’un même texte vernaculaire confirme que c’étaient les lettres à l’intérieur du mot qui restaient le principal signe à décoder dans un processus de lecture demeuré profondément oral » 349 . Le français ne connaît pas encore de norme et l’arbitraire semble être paradoxalement la règle en matière de segmentation graphique. Certes, aux XIVe et XVe siècles apparaissent les premiers écrits sur le français, destinés à un public anglophone : deux traités d’orthographe, le Tractatus orthographie gallicane et l’Orthographia gallica, et un traité de grammaire, le Donait français. Mais comme l’a montré S. Lusignan, il est improbable que ces textes aient pu servir de modèle sur le continent ou avoir eu quelque équivalent 350  ; le problème de la soudure des mots n’est que bien marginalement repérable dans ces écrits qui s’intéressent d’abord à la codification orthographique : l’attention à l’individualité sémantique des mots ne perce que dans la recommandation de préserver leur intelligibilité et leur signification. N. Andrieux-Reix et S. Monsonégo arrivent à la conclusion que c’est « la pratique des copistes qui détermine l’occurrence et la succession de mots régulièrement séparés et régulièrement espacés ou bien l’apparition, périodique parfois, aléatoire plus souvent, de séquences agglutinées » 351 . C’est donc l’usage, la coutume, qui créeraient la norme graphique.

Nous avions envisagé d’étudier la pratique de la soudure des mots dans nos textes du début XVe siècle afin d’établir une typologie pour tenter de mettre en lumière dans des recherches ultérieures comment s’imposait petit à petit une norme sur la séparation des mots. Ce projet s’est révélé infructueux car les séquences d’agglutination relevées se rapportaient en majorité à l’absence d’apostrophe. Contrairement aux textes étudiés par N. Andrieux-Reix et S. Monsonégo, les registres consulaires connaissent une normalisation pratiquement achevée de la séparation des mots au début du XVe siècle.

La graphie de nos textes du XVe siècle inspire par contre plusieurs remarques. D’abord, chose courante à l’époque puisque aucune norme orthographique n’est encore fixée, on trouve toute une série de mots dont la graphie varie. Cette irrégularité, souvent purement visuelle, ne laisse supposer aucune altération de la prononciation. Elle se manifeste sous plusieurs formes :

  • marque du pluriel (très courant) utilisant indifféremment s / z / x.
  • redoublement ou non de certaines lettres : boitte / boyte, accord / acords, affaire / afaire.
  • écriture d’un même son de plusieurs manières : cheine / chesne/ cheyne / chayne, faire / fere, renson / rançon / ranczon, aut / ault / haulte, plaise / pleise, commissere / commissaire.

La majorité de ces graphies ne semble refléter qu’une certaine anarchie, car la plupart de ces formes coexistent parfaitement au sein parfois d’un même paragraphe 352  ; pourtant, quelques variations de graphies ont une explication logique. Par exemple, le remplacement de i par y ou l’apparition de –ng en fin de mot, répondent à des impératifs de compréhension. En effet, comme il est possible de confondre les lettres i, u, n, m, v, chaque fois que i se trouve devant une de ces lettres, il est noté y ; cette convention est fort répandue et elle est d’ailleurs présentée dans L’orthographia gallica 353 , c’est une façon de lutter contre le risque de perdre l’intelligibilité d’un texte. N. Andrieux-Reix et S. Monsonégo expliquent que certains mots sont polymorphes pour lutter contre ce qu’elles appellent « le triplet homographie-homophonie-polysémie » 354 : la désambiguïsation expliquerait la différenciation des graphies « faict » (participe passé) et « fait » (3ème personne du présent), « ditz » (participe passé de dire) et « dis » (nombre dix). Le compte rendu des délibérations consulaires doit pouvoir être facilement utilisable, c’est-à-dire facilement déchiffrable : en plus de la copie au net des notes qu’il a prises pendant les débats, le secrétaire du consulat doit apporter un grand soin à son écriture et à la présentation des décisions. Ces conventions d’écriture permettent de lever toute ambiguïté et de faciliter une lecture rapide, au cas où il faudrait rechercher une information quelconque.

L’hésitation graphique peut être parfois interprétée comme le témoignage d’une évolution, d’un possible changement dans la prononciation ;

Ex. : hésitation entre o / ou.

‘Admodurer / admoudurer, coster/ couster, corrier / courier, drollie / droullie, loage / louage, novel / nouvelle, escoffier / escouffier .’

Ex. : hésitation entre i / e.

‘Chivallet / chevallet, chiville / cheville, détignir / détenir, dispenser / despenser, dimy / demy.’

Pour tous ces mots aucune des deux graphies ne domine, au contraire, elles coexistent à titre égal. Cependant ce polymorphisme est délicat à interpréter : est-il « réel » ou seulement « orthographique » ? Cela revient à se demander si le secrétaire, dans sa façon d’écrire, nous renvoie une image déformée de la manière de parler des conseillers, ou si ces variantes sont la preuve de prononciations multiples, voire de la trace d’un accent huppé ou populaire. Pour C.Th. Gossen, le polymorphisme est le signe de la non-concordance de la langue écrite et de la langue parlée et il est inhérent aux textes médiévaux. Il rappelle qu’« on oublie trop facilement que les scribes obéissaient à des conventions graphiques ou à ce qu’ils considéraient comme telles. Celles-ci, souvent archaïsantes, n’avaient encore rien des normes orthographiques auxquelles nous nous soumettons aujourd’hui, mais, en dépit de leur instabilité, elles n’en étaient pas moins réelles. A cela s’ajoute la négligence, causée précisément par le système graphématique précaire, qui fait que le scribe pouvait écrire le même mot de plusieurs manières dans un même document. Il n’est naturellement pas impossible qu’une de ces graphies rende plus ou moins exactement sa façon de prononcer. Mais, en général, ces variantes sont produites par le jeu des alternances graphématiques » 355 . Donc ce serait seulement lorsqu’une des formes d’un mot aurait remplacé totalement ou presque les autres, qu’on pourrait affirmer que l’évolution constatée à l’écrit est une preuve d’un changement à l’oral.

Pourtant, L. Pasques et S. Braddeley ont montré que dans certains textes des XVIe et XVIIe siècles, le polymorphisme des mots pouvait être lié à la recherche d’une meilleure sonorité, voire à un certain pédantisme et donc impliquer plusieurs prononciations concurrentes 356 . Leurs travaux reposent sur l’observation des commentaires des grammairiens des XVIe et XVIIe siècles, ainsi que sur ceux des lexicographes dans les dictionnaires de l’époque. Dès 1529, l’hésitation er / ar est enregistrée par Geoffroy Tory, qui fait remarquer que « les Dames de Paris » substituent e à a et disent « Mon mery est à la porte de Peris », et juge cette prononciation affectée. L. Pasques et S. Braddeley soulignent que certaines polémiques sur la prononciation « finissent toujours par se transformer en opposition Paris / province voire courtisan / externe à la cour. L’ouisme (alternance o/ou) fut en effet caractéristique de la prononciation à la cour au XVIe siècle, comme l’atteste Henri Estienne, qui fréquentait les milieux cultivés : « les courtisans d’aujourd'hui prononcent assez grossièrement (…) chouse, grous, repous » (pour chose, gros, repos) » 357 . Ce type de recherche est très intéressant, mais nous n’avons rien pu trouver de probant dans nos registres qui témoignerait de telles pratiques au sein du consulat.

On trouve aussi des graphies qui semblent désuètes au début XVe siècle, ce qui pourrait indiquer un certain conservatisme de ces élites.

Ex : souffisamment = forme issue de l’ancien français, le moyen français préfère suffisamment ; anuncer = forme vieillie Xe siècle ; getter = forme XIe siècle ; serrement = forme vieillie XIIe siècle 358 .

On peut cependant se demander si ce conservatisme existe seulement à l’écrit ou, en se référant à ce qui a été évoqué précédemment, si on le rencontre aussi à l’oral.

La relatinisation de la graphie de certains mots est par ailleurs observable. L’apparition de cette pratique se fait entre le milieu du XIVe siècle et le début du XVe siècle. I. Arnold rapporte que dans les premiers manuscrits des poésies de Guillaume de Machaut, vers le milieu du XIVe siècle, « l’insertion de consonnes non prononcées par lesquelles on tentait principalement de rapprocher un mot français de sa racine latine supposée, était presque inconnue » 359 . Par contre dans des manuscrits copiés vers 1400, comme L’apparicion Maistre Jehan de Meun, le procédé était déjà habituel. Le principe de l’étymologie est de placer dans la graphie d’un mot, une lettre (souvent une consonne), qui ne renvoie à aucun son prononcé mais dont on pense qu’elle était présente dans ce qu’on tient pour l’étymon de ce mot. L’étymologisme ne s’adresse pas à l’oreille mais à l’œil, à l’esprit et au savoir 360 .

Cette relatinisation de nos textes début XVe siècle s’affirme sous plusieurs formes :

  • introduction de consonnes de la série labiale : b comme dans debte, debteur , dessoub, doubte, submettre, ensubmettre, submission, sambedi, subget ; p comme dans sepmaine, nepveu , escripture, escripre.
  • consonnes de la série dentale : d comme dans admodurer, adviser, advocas, advertir.
  • consonnes de la série palatale : gn, comme dans cognoistre et ses composés.

Cette volonté de relatiniser la graphie de certains mots conduit à des erreurs étymologiques et à des confusions : on trouve hauteur écrit « audteur », or ce d latinisant n’a aucune justification étymologique, il apparaît plus comme une preuve de l’ignorance de celui qui écrit, voire de son pédantisme. Même remarque pour « adjourner » et « adjornement ». Le cas du verbe punir est assez révélateur : on trouve la graphie « pugnir », mais le secrétaire confond les verbes latins « punire » (punir) et « pugnare » (combattre). La fausse étymologie latine est courante à cette époque et selon G. Gougenheim la confusion entre deux mots dont l’apparence est plus ou moins voisine explique une majorité d’erreurs 361 .

Le secrétaire, dont nous disséquons les écrits, est peut-être en marge de ceux qui s’expriment au consulat, puisqu’il n’a ni fonction politique (comme les conseillers) ni statut social et honorifique (comme les notables et les maîtres des métiers) qui le fassent entrer de plain-pied dans ces élites urbaines, mais, en écrivant de cette façon, il prouve une certaine culture, une familiarité plus ou moins poussée avec le latin, qui finalement le met en position de revendiquer l’appartenance à une élite intellectuelle, et à ce titre à l’élite urbaine lyonnaise.

Toute la difficulté d’une analyse de la graphie réside dans le fait qu’elle nous conduit inévitablement à nous demander si ce qu’elle révèle se rapporte aux conseillers, ou est dû à la seule présence du secrétaire. Nous n’utiliserons donc ce type d’analyses que de façon ponctuelle, notre réflexion se nourrira plutôt de recherche sur le vocabulaire lui-même, car « le lexique n’est pas un inventaire mais une interprétation de la réalité, une vision du monde : il est l’inconscient linguistique d’une communauté » 362 .

Notes
336.

On situe l’apparition du moyen français avec l’arrivée du premier Valois, Philippe VI, en 1326 et le début de la guerre de Cent Ans (1337). Mais des traits du moyen français étaient déjà présents au XIIIe siècle et des caractères de l’ancienne langue ont pu persister ou réapparaître durant le XIVe siècle. Cela dit, les changements touchent tous les niveaux de la langue, phonétique, morphologique, syntaxique et lexical. Plusieurs transformations touchent la phonétique : la plus importante est la réduction des hiatus, et la résorption de nombreuses diphtongues. Des changements touchent aussi l’orthographe, pour éviter les confusions ; par ailleurs les graphies latinisantes se multiplient. Ce phénomène atteste aussi le degré de réflexion sur l’orthographe qui accompagne le geste d’écrire en français à la fin du moyen–âge. L’un des principaux traits de distinction du moyen français est la disparition des marques de flexion. Le moyen français généralise la marque du féminin des adjectifs par l’ajout d’un e final (sauf pour l’adjectif grand). La construction complément-verbe-sujet devient rare, la forme sujet-verbe-complément domine. Le moyen français tend à devenir une langue plus analytique et mieux adaptée à l’argumentation : apparition du pronom relatif « lequel », mais aussi de nombreux adverbes, de prépositions et de conjonctions. Tous ces outils linguistiques permettent plus de précision dans l’argumentation. Ils rendent possible la construction de longues périodes caractéristiques du moyen français, qui permettent d’imiter, pas toujours avec bonheur, le style du latin didactique et juridique. J. Chaurand, Nouvelle histoire de la langue française, Paris, 1999, p.105-106.

337.

F. Brunot, Histoire de la langue française, Paris, 1966.

338.

G. Matoré, Le vocabulaire de la société médiévale, Paris, PUF, 1985, p.264. Voir aussi A. Stephanelli, « Les transformations lexicales de l’ancien français au français moderne », Mélanges offerts à Th. Gossen, Bern-Liège, 1976, t.2, p.875-896.

339.

L’utilisation du français est l’héritage direct de Guillaume le Conquérant. Voir à ce sujet les travaux de S. Lusignan, notamment Parler vulgairement. Les intellectuels et la langue vulgaire aux XIII e et XIV e siècles, Presses universitaires de Montréal, 1987.

340.

B. Cerquiglini, Le roman de l’orthographe : au paradis des mots, avant la faute (1150-1664), Paris, Hatier, 1996, p.9.

341.

Cité par B. Cerquiglini, Le roman de l’orthographe…, op. cit., p.27.

342.

B. Cerquiglini, op.cit., p.27.

343.

Cité par B. Cerquiglini, op. cit. p.29.

344.

P. Rickard, « Système ou arbitraire ? Quelques réflexions sur la soudure des mots dans les manuscrits du Moyen-âge », Romania, 1982, n°103, p.470-512 ; A. Eskénazi, « Variantes graphiques dans Guillaume de Dole », Revue de linguistique romane, 1996, n°60, p.147-183.

345.

N. Andrieux-Reix et S. Monsonégo, « Ecrire des phrases au Moyen-âge. Matériaux et premières réflexions pour une étude des segments graphiques observés dans des manuscrits français médiévaux », Romania, 1997, n°115, p.289-336 ; « Les unités graphiques du français médiéval : mots et syntagmes, des représentations mouvantes et problématiques », Langue française, n°119, 1998, p.30-51.

346.

N. Andrieux-Reix et S. Monsonégo, « Les unités… », op.cit., p.31.

347.

N. Andrieux-Reix et S. Monsonégo, « Les unités… », op.cit., p.35.

348.

P. Saenger, « Lire aux derniers siècles du Moyen-âge », Histoire de la lecture dans le monde occidental, sous la direction de G. Cavallo et R. Charlier, Paris, Seuil, 1997, p.147-174.

349.

P. Saenger, op.cit., p.166.

350.

S. Lusignan, Parler vulgairement…, op. cit., p.120-125.

351.

N. Andrieux-Reix et S. Monsonégo, « Les unités… », op.cit., p.48.

352.

Exemple : « …en supplians au Roy nostredit sire que de ce lui plaise estre content, considéré ladicte fort monnoye de quoy il sera payé et les povretès et charges de la ville et pays. Item, lui pleise, …. », 1424, RCL2 p.83.

353.

Cité par Ch. Marchello-Nizia, La langue française aux XIV e et XV e siècles, Paris, 1997, p.115.

354.

N. Andrieux-Reix et S. Monsonègo, « Les unités… », op. cit., p.42.

355.

C.Th. Gossen, « L’interprétation des graphèmes et la phonétique historique de la langue française », Travaux de littérature et de linguistique, 6/1, 1968, p.166. Voir aussi M. Michaëlsson, « Quelques variantesnotées dans la prononciation parisienne au temps de Philippe le Bel », Atti, VIII congresso internazionale di studi romanzi, Firenze 1956, Firenze, 1959, p.287-298.

356.

L. Pasques et S. Braddeley dans « Alternances vocaliques de type sociolinguistique aux XVIe et XVIIe siècles », La variation dans la langue en France du XVI e au XIX e siècle, Paris, Edition du CNRS, 1989, p.61-71.

357.

L.Pasques et S. Braddeley, « Alternances vocaliques… », op.cit., p.65

358.

Indications données d’après Tobler–Lommatzsch, Altfranzösisches Wörterbuch, Wiesbaden, 1971.

359.

Cité par Ch. Marchello-Nizia, La langue française…, op. cit., p.115.

360.

B. Cerquiglini, Le roman de l’orthographe…, op.cit., p.18.

361.

G. Gougenheim, Etudes de grammaire et de vocabulaire français, Paris, Picard, 1970, p.222.

362.

J. Picoche, « Pourquoi Philaminte avait-elle horreur des mots vieux ? », Ces mots qui sont nos mots. Mélanges d’histoire de la langue française, de dialectologie et d’onomastique offerts au professeur J. Chaurand, Parlure, Charleville-Mézières, 1995, p.117. « Le système que forme une langue n’est pas seulement un système reproductif pour exprimer des idées, mais il façonne lui-même les idées, il est le programme et le guide de l’activité mentale de l’individu, de son analyse, des impressions de sa synthèse, de son équipement psychique… Nous disséquons la nature selon les principes établis par nos langues maternelles. » B.L. Whorf, « Langage, thought and reality », Selected Writings, New-York-London, 1986, p.212. Voir aussi S. Ullmann, « Le vocabulaire, moule et norme de la pensée », Problèmes de la personne, 13ème colloque du centre de recherche de psychologie comparative, Paris, 1973, p.241-262.