Le fonds des archives est renforcé : beaucoup de documents sont recopiés pour permettre un meilleur accès à des informations antérieures ou pour garantir leur pérennité 746 , le consulat multiplie les doubles 747 et pense à faire relier certains papiers pour une meilleure conservation 748 . D’une manière générale, la masse documentaire conservée au cours du XVe siècle n’a fait que croître 749 .
Actes consulaires | Nommées | Rôles de taille | Livres de comptabilité | Total | |
1400-1455 | 6 | 3 | 19 | 14 | 42 |
1456-1500 | 22 | 16 | 68 | 32 | 138 |
Il y a une véritable inflation des documents entre la première et la deuxième moitié du XVe siècle. Bien que certains documents concernant les années 1400-1455 aient été perdus 751 , la régularité croissante des registres et le souci de rapporter plus en détail le déroulement des séances consulaires sont le signe d’une volonté de tenir rigoureusement les comptes rendus du consulat 752 , en s’inspirant du développement de l’administration royale. Il est aussi probable, comme le dit J. Rossiaud, que « prendre soin de ces registres constituait, pour l’aristocratie consulaire, une manière parmi d’autres d’honorer la magistrature des aïeux ; un acte de piété civique et familiale » 753 .
La masse documentaire augmente encore dans le consulat, du fait du renforcement du prestige et du poids de l’écrit dans la population : les particuliers veulent voir leurs avis et requêtes bien écrits car cette trace leur donne symboliquement l’impression d’être pris en considération par le consulat 754 . Il devient très rare de faire appel à la mémoire individuelle : les seuls cas relatés correspondent à une absence de documents dans les archives, de plus les personnes consultées sont toujours d’anciens conseillers. Seule la parole des « meilleurs » fait encore foi 755 . Il est entré dans les mentalités que les documents de et sur la ville appartiennent à la ville 756 .
Le gonflement continu des archives explique la multiplication des tentatives d’inventaires 757 : leur fréquence de réalisation augmente de façon vertigineuse. Le secrétaire indique la réalisation d’inventaires en 1495 758 , 1509 759 , 1511 760 , 1516 761 , 1517 762 et 1519 763 ; on ne sait s’ils sont tous réellement réalisés et peut-être que ceux de 1511 et 1517 ne sont que la concrétisation de ceux de 1509 et 1516. Quoi qu’il en soit, les conseillers prennent conscience que ces inventaires sont délicats à réaliser et demandent des connaissances d’archiviste puisqu’ils évoquent en 1495 la possibilité de faire appel à un professionnel, un certain Nicolas Artaud, licencié en loi, qui aurait déjà accompli un travail de classement similaire pour le chapitre de saint-Paul 764 . Cependant il semble que cette idée reste à l’état de projet puisqu’aucune transaction n’a été retrouvée dans les registres.
La multiplication de ces inventaires a pour but de mieux connaître et utiliser les ressources de la ville afin que « quant l’on en aura affaire l’en les pourra mieulx et plustost trouver » 765 : ces documents protègent le consulat de toute contestation 766 . Cependant on peut se demander si les conseillers ne feignent pas parfois d’avoir perdu certains papiers : ainsi en 1494, une affaire vieille de 50 ans resurgit. En 1445, le consulat est en procès avec Jean Le Viste pour l’obliger à payer ses tailles alors qu’il se dit « noble, vivant noblement (…) en son chasteau d’Arcy sur Loyre ». Le Viste gagne son procès mais meurt, tout comme son avocat, si bien que « les piesses d’escriptures pour ce fectes furent par long temps esgarrées » 767 . Or en 1494, le fils du plaignant, le président Le Viste 768 , retrouve ces papiers et souhaite que l’affaire soit enfin réglée, c’est-à-dire que le consulat paye les dommages auxquels il avait été condamné. Les conseillers, qui cherchent à éviter tout conflit avec un personnage aussi important, mais qui ne souhaitent pas payer l’intégralité de leur amende, optent pour l’ignorance. Ils affirment ne pouvoir retrouver trace de cette affaire dans les archives 769 et proposent une conciliation en offrant seulement 300 livres à Le Viste 770 . L’absence d’organisation des archives s’avère donc parfois un argument bien utile, même s’il devient mensonger à partir de la fin du XVe siècle.
L’idée d’un classement efficace est en effet entrée dans les esprits, et les conseillers ne manquent pas de rappeler que faire l’inventaire des archives signifie aussi « mectre chacune chose appers » 771 . Il semble aussi que le consulat ait décidé de faire faire en 1496 une sorte de cartulaire : « ont ordonné que ung livre et transumpt 772 soient fait en parchemin bien et auctenctiquement des meilleurs et principalles lectres contenant dons, privillèges et octroyz ou prouffit et utilité de ladite ville, afin de mieulx et plus promptement veoir le contenu esdits lectres et conservacions d’icelles » 773 . Il n’y a malheureusement aucune trace de ce document dans les archives, aucune allusion n’y est faite jusqu’en 1520. A-t-il été réalisé ? Le cartulaire du XIVe siècle 774 est aux mains de particuliers et non dans les archives communes : il pourrait donc être nécessaire de réaliser un tel document, mais rien n’indique qu’il ait effectivement vu le jour.
Faire des inventaires tourne à l’obsession : tout est mis sous forme de listes, signe d’une volonté absolue de contrôler tout ce qui a un rapport avec la municipalité. Ainsi en 1517, il est ordonné qu’un « inventoyre soit faict de tous les procès de ladite ville tant ventilland à Paryz que en ceste ville (…) pour adviser ceulx qu’on doit poursuyr ou laisser » 775 ; en 1518 c’est « l’inventaire des tiltres et enseignements de l’hostel Dieu tant du pont du Rosne que de Sainct Laurens » 776 qui est décidé. Le pouvoir implique une maîtrise scripturaire de la ville. La multiplication des inventaires est aussi due à la crainte de perdre des documents : il est possible que les vols commis lors de l’incendie de 1513 aient rendu les conseillers plus prudents et expliquent les diverses mesures qui sont prises. Ainsi aucun document ne peut être « tirez hors de l’archive sans le mectre en papier et matricule » 777 ; en 1515, les conseillers qui ont la garde des clés des archives demandent à avoir l’inventaire habituel des papiers contenus, afin qu’aucune disparition ne puisse leur être indûment reprochée 778 . Les inventaires circuleraient donc ainsi entre les mains des gardiens des clés des archives : cela pourrait peut-être expliquer leur disparition et leur réfection régulière ; mais on ignore depuis quand ce type de pratiques existe.
Comme précédemment, ceux qui sont chargés de ces inventaires sont des juristes : le procureur, le secrétaire 779 , mais aussi des conseillers 780 sont appelés pour mener à bien ces missions, mais ils sont toujours « encadrés » par des notables appartenant au groupe des marchands 781 . Ces réalisations demandent des compétences particulières mais les marchands ont compris qu’il ne fallait pas laisser entièrement aux mains des juristes la direction des opérations, au risque d’être exclus d’une partie des actions du pouvoir.
Malgré tout ce qui vient d’être dit, l’existence et la pérennité d’un classement efficace des archives consulaires restent toujours sujet à caution. En effet, en octobre 1605, les conseillers ordonnent l’établissement d’un inventaire précis des archives, qui est peut-être seulement la mise à jour d’un inventaire précédent, mais pour cela il est dit que tous les documents doivent être remis aux archives : tous ceux qui sont « par les greffes et estudes des advocatz, procureurs et soliciteurs », mais aussi ceux qui pourraient être chez des particuliers susceptibles d’en posséder « aulcungs, desquels n’ont intention de les retenir par devers eulx et aultres de maulvaise foy les recèlent » 782 . Malgré le souci évident de capitaliser une mémoire urbaine mobilisable en toute occasion, la possession et le classement des archives du consulat sont loin d’être des acquis définitifs au début du XVIe siècle.
Conserver et classer les documents consulaires ne sont qu’un aspect de la préservation de la mémoire urbaine. Pour garantir une image valorisante du consulat et de ses membres, les conseillers comprennent qu’il faut aussi s’intéresser à la réalisation des documents : leur normalisation devient une obsession, au service de la construction de l’identité consulaire.
« Ont donné charge audit secrétaire enregistrer et faire escripre en ung papier les comptes de ladite ville qui sont esté faiz et renduz depuis l’an mil CCCCLXXX en ça, afin de tousjour veoir et carculler sur lesdits comptes les restes et difficultez et savoir ce qui est deu à cause d’iceux », 1496, BB24 f19. « A esté ordonné et commandé au secrétaire de remectre et reffaire en parchemin le grant papier viel de l’ostel commun couvert de peau noyre, commençant : Cy sont les comptes…. Il en sera paié ainsi qu’il sera advisé par raison », 1508, BB25 f225v.
Lors d’un procès contre les habitants du plat pays, les conseillers demandent à ce que soient faits le « double des deffenses de ladite ville », le « double des répliques desdits habitans », et le « double des duplicques de ladite ville », 1493, BB20 f102. « A esté tauxé à Jacques Couland, mandeur, de L livres pour avoir fait les doubles l’un des chartreaulx du costé devers Fourvière et pour autres escriptures qu’il a faiz en la chambre des papiers jusques à présent », 1514, BB33 f140v. On voit aussi l’apparition du terme de « dupplicata », 1497, BB24 f101v, f102, f107.
Achat de « trois douzaines fin parchemin achepté pour remectre tous les comptes de la despense et recepte du pont du Rosne depuis IV ou V ans en ça : III livres XV sols », 1512, BB30 f98v. « Passe mandement de XX s.t. à Hugues Futout, relieur, pour avoir relier XXI doubles des comptes de la ville retenuz et randuz par le recepveur de Bailleux qu’on a faict doublé pour ce que les originaulx desdict compte ont esté portez à Paris par ordonnance de la court de parlement », 1518, BB37 f201.
Cette masse documentaire apparaît aussi dans quelques expressions, il est fait plusieurs fois allusion à l’aspect volumineux des papiers lors de procédures judiciaires : le consulat donne ainsi des gages au messager charger de « pourter ung gros sac où est le procès et procédure du Xe du vin », 1510, BB28 f137 ; idem : 1494, BB22 f24 ; 1510, BB28 f181.
Tiré de N. Rotoloni, Pratiques culturelles et mémoire municipale…, op. cit.
Voir précédemment, p.7-8.
L’absence de trace écrite d’un événement devient inconcevable : « ledict monsire le Visconte Dupré, pour ce qu’il ne se treuve par escript qu’il ait fait le serment de conseiller, ce qu’il entendoit avoir fait, a de rechef fait le serement acoustumé de faire par nouveaulx conseillers », 1516, BB34 f206.
J. Rossiaud, Préface de « En faveur de la chose publique… », op.cit., p.11.
« Item, incontinent après ledit Audebert s’est transporté en l’ostel d’abitacion de moy, notaire et secrétaire en ladite ville, et m’a demandé acte de sa response en appellant comme dessus et comprenant mesdits sires les conseillers et chacun d’eulx pour partie formelle », 1498, BB24 f138v.
Exemples : requête de Jacques de Bailleux demandant le remboursement d’une somme qu’il a prêtée à la ville : « ceulx desdits conseillers qui pour le temps ont esté, ont cogneu et confesse il a advancé environ VIIc francs », 1497, BB24 f98v ; « sur la requeste faicte par le cappitaine Claude Thomassin, demandant payement des gaiges de son office de cappitaine qu’il prétend luy estre deuz du temps passé, après que la matière a esté débatue au conseil en l’absence dudit Thomassin, ledit Thomassin a esté appelé et par résolucion dudit conseil luy a esté respondu que messires les conseillers ont esté advertis par ceulx qui estoient du temps qu’il fut esleu et nommé cappitaine de ladite ville, qu’il se déclaira et promist qu’il ne demanderoit riens des gaiges dudit office de cappitaine et que ce qu’il en faisoit c’estoit pour faire plaisir à la ville tant seullement », 1515, BB33 f190-v ; les habitants du Bourgneuf demandent une exemption de deniers, soit disant promise par l’ancien consulat pour les dédommager d’avoir dû loger des soldats : « l’en s’enquera avecque les veilz conseillers de ce que leur fut promys et du dommaige qu’ilz ont eu pour y mieulx pourveoir », 1517, BB37 f117.
Le procureur « a rendu les lectres qu’il en avoit emportées et qui luy avoient esté envoyées », 1497, BB24 f124 ; Pierre Chanet qui a mené un procès pour la ville, demande « quelque somme d’argent en récompense dudit procès, lequel il offre laisser es archives de l’ostel commun », 1509, BB28 f87 ; « messire Denis Garbot, procureur de la ville, a remys es archives de l’ostel commun l’arrest levé et grossoyé, contenant les taverniers touchant le Xème du vin dont la teneur s’ensuit », 1510, BB28 f201.
Cette conséquence du gonflement des documents conservés est repérable dans de nombreuses villes : voir à ce sujet l’ouvrage collectif Kommunales Schriftjut in Oberitalien. Formen, Funktionen, Überlieferung, dirigé par H. Keller et Th. Behrmann, München, 1995. On pourra se reporter à l’introduction de Th. Behrmann « Un nuovo accesso alla documentazione scritta dei comuni dell’Italia settentrionale » (p.1-8) et à l’article de P. Koch, « L’archiviazione dei libri communali nelle città dell’Italia settentrionale e centrale durante il XIII e nei primi decenni del XIV secolo », p.19-69.
« Ont ordonné estre fait inventoire par ledit de la Noyerie des lectres et documents appartenant à ladite ville le plus tost qu’il porra », 1495, BB23 f1.
« Il est besoing faire une chambre qui sera voulté dessoubz et dessus pour obvier à inconvénient de feu pour illec interposer les tiltres, papiers et documents de ladite ville affin que l’en puisse faire ung bon inventaire desdits documens », 1509, BB28 f79v.
Décision de trouver deux personnes pour « faire l’inventoire des tiltres quant les archives seront faitz », 1511, BB28 f296v.
« Item a esté ordonné faire inventoire le plustost qu’on pourra de tous les tiltres et documens de ladite ville », 1516, BB37 f9v.
« Il a esté ordonné fayre inventoyre de tous les tiltres et lectres estans es archives et mectre chacune chose appers », 1517, BB37 f120.
« Pour faire l’inventoire général des tiltres et papiers estans en l’archive de l’ostel commun, sont commis lesdictz François Fournier et Philibert de Villars », 1519, BB37 f242v.
Décision de faire classer les archives « pour ce que les privilèges et autres tiltres, documents et enseignements de ladite ville sont en désordre et que d’iceulx n’a pieca esté fait aucun inventoire qui souvent a porté et porte préjudice à ladite ville et qu’ilz ont esté advertiz qu’il a en ladite ville ung nommé maistre Nicolas Arthaud, licencié en loys, lequel naguères a fait et acoultré ung inventoire des privilèges, tiltres, documents et enseignements de saint-Pol, dont lesdits de saint-Pol sont fort contens et bien édiffiez », 1495, BB22 f83.
1509, BB28 f79v.
En 1506, les religieux du chapitre de saint-Jean refusent de contribuer à une demande d’argent de la part du roi : aussitôt les conseillers indiquent qu’ils possèdent des documents officiels les obligeant à le faire, « lesquelz sont enregistrez es papiers et archives de l’ostel commun de ladite ville, lesquelz on les a offert exhiber. Par quoy ont requiz que libéralement sans figures de procès ilz voulsissent contribuer », 1506, BB25 f17v. Toujours en 1506, Claude Thomassin évoque un accord qu’il aurait passé avec les anciens conseillers, l’autorisant à ne payer que la moitié de son impôt. Il demande au nouveau consulat la revalidation de cette décision : « auquel a esté respondu que l’en fera sercher les actes du consulat pour trouver ledit appoinctement et icelluy avoir veu, l’en luy fera response », 1506, BB25 f68.
1494, BB22 f2.
Il s’agit de Jean IV Le Viste qui a fait toute sa carrière dans les sphères les plus influentes du pouvoir, loin de Lyon : en 1464 il est conseiller au Parlement, lié au duc de Bourbon Jean II, dans l’entourage royal. En 1471, il est nommé par Louis XI à la chambre des requêtes et depuis 1484, il est président de la cour des Aides. On le connaît aussi pour avoir été le commanditaire des 6 pièces de tapisserie dites de La dame à la licorne : issu d’une famille qui n’est pas noble, mais qui cherche à le devenir, Jean IV a fait introduire au milieu de ces allégories pacifiques et profanes, des lances, des bannières et des étendards à ses armes, comme s’il était homme de guerre. La répétition de ses armoiries sur chaque pièce de tapisserie (de gueule à bande d’azur, chargé de 3 croissants d’argent montants) souligne son orgueil d’être au sommet de l’Etat. A. Erlande-Brandenburg, La dame à la licorne, Edition de la réunion des musées nationaux, Paris, 1989.
Les conseillers vont parler au président Le Viste « luy remonstrant les charges et afferes de ladite ville aussi le long temps qu’il a que les deniers par luy demandéz furent consignez, tellement qu’il n’y a personne d’entre lesdits conseillers ne autres notables de ladite ville qui de ce ait aucune cognoissance, mémoire ou recordacion. Et que iceulx conseillers n’ont eu temps de chercher les papiers des comptes et autres de ladite ville pour savoir s’ilz pourroient trouver aucune descharge ou acquict de ce, aussi que jamais depuis le temps de la consignacion desdits deniers ne fut rien demandé audit sire », 1494, BB22 f6v.
1494, BB22 f7.
1517, BB37 f120.
Transumpt ou transump = transcription, copie d’un écrit original.
1496, BB24 f19. Nombre de villes connaissent ce type de réalisations au XVe siècle, notamment lorsqu’elles sentent que leurs privilèges et leurs statuts pourraient être menacés : ainsi à Lübeck, on se préoccupe en 1404 de faire rédiger une sorte de cartulaire renfermant tous les documents importants dont la ville aurait besoin pour défendre ses privilèges (jusqu’alors les documents étaient dispersés dans différents endroits –hôtel de ville, offices de notaire, églises servant de lieu de réunion…- et entre différentes mains). En 1455, il est même décidé de faire traduire du latin en moyen allemand tous ces documents pour que leur consultation et leur utilisation soient plus faciles. T. Behrmann, « Genoa and Lübeck : the beginnings of communal record-keeping in two medieval tradind metropolises », op. cit., p.20.
Cf. précédemment, p.162-163.
1517, BB37 f129v.
1518, BB37 f209v.
1516, BB37 9v. De toute façon le consulat accepte en général de ne prêter que des doubles et non pas les originaux : « sur la requeste par plusieurs fois faicte par sire Jehan de La Fay afin d’avoir ung double ou vidimus des deux scindicatz, instruments de scindicatz de certaines années précédents dont il se veult aider en une cause qu’il a à la cour du roy contre mesdits sires les conseillers comme recteurs de l’hospital du pont du Rosne (…), a esté ordonné que lesdits scindicatz lui seront exhibez ou la coppie », 1509, BB28 f82v ; « a esté ordonné au secrétaire Granier, bailler à ceulx de Vallance le double des lectres d’anoblissement qui fut obtenu pour les conseillers de ladite ville de Lyon estant en l’ostel commun », 1511, BB28 f308v ; « a esté par mesdits sires tiré hors de l’archive le privileige de monsire l’arcevesque de Lyon, nommé Pierre de Savoye, dont a esté fait extrait par le scribe de ladite ville par ordonnance de mesdits sires et baillé ledit extrait à mondit sire Audoyn qui en a fait requeste pour quelque homme de bien de ladite ville qui s’en veult ayder », 1518, BB37 f164v.
« Lesdits messires Meslier et François Martin esquelz ont estez aujourd’huy baillez deux des clefz de l’archive de l’hostel commun, ont dit qu’on ne leur a baillé par inventoire les tiltres et papiers estant esdits archives, parquoy ont déclairé qu’ilz ne soyent et n’entendent estre tenuz en rendre aucun compte ne raison. Néantmoins cependant qu’ilz auront lesdits clefz, ilz garderont et feront leur devoir qu’il ne se perdera ne extirpera aucune chose », 1515, BB34 f10.
Le secrétaire s’occupe de l’inventaire des papiers de l’hôtel Dieu en 1518, BB37 f209v.
Pour l’inventaire des archives de la ville en 1519, le consulat s’adresse à François Fournier, notaire. 1519, BB37 f242v.
Ainsi en 1518, le secrétaire est accompagné par Benoît Rochefort et Pierre Fayer (drapiers), et en 1519 Fournier se voit adjoindre Philibert de Villars (marchand).
1605, BB142 f137v. Cité par Y. Lignereux, Lyon et le Roi. De la « Bonne ville » à l’absolutisme municipal (1596-1654), Paris, Epoques, Champ Vallon, 2003.