b) L’évolution de l’absentéisme après 1447.

On peut s’interroger sur l’efficacité de la réforme pour lutter contre l’absentéisme, notamment à cause de l’insistance nouvelle des registres à valoriser la lenteur des prises de décision.

Les conseillers ne répondent pas ou très rarement de manière diligente à une requête : le temps de la réflexion et de la délibération 1456 fait partie des pratiques consulaires. Il est présenté comme un gage d’intérêt que tout particulier est en droit d’attendre, c’est pourquoi le secrétaire n’hésite pas à souligner que les conseillers « estoient toujours besoignant sur la matière » 1457 . L’attente de cette décision suscite aussi chez le quémandeur le sentiment de la toute puissance du pouvoir : le temps est aux mains des conseillers. Ils en jouent, choisissant peut-être volontairement de faire attendre certains particuliers un peu exaspérants 1458 . L’expression en 1477 indiquant « qu’ilz y penseroient chacun en son endroit » 1459 révèle que la sphère du politique sort du cadre du consulat, chacun se doit d’être un conseiller et un citoyen en même temps : on n’abandonne pas ses fonctions en sortant de l’hôtel commun. Cependant les conseillers sont conscients que le report d’une décision pourrait être interprété comme une marque de mauvaise volonté ou de crainte de se mesurer à un problème délicat. Ils n’hésitent donc pas à souligner outrageusement la gravité de certaines affaires pour justifier le temps de leur réflexion : ainsi en 1476 ne pouvant résoudre rapidement le problème du financement des réparations des murailles de la ville, ils se tirent d’embarras, face à la pression royale, en disant que cette matière est « fort auguste, perplexe et de grand poix et conséquence » 1460  ; pour justifier leur absence de résolution, alors lorsqu’ils doivent avancer 5 000 livres au roi, ils indiquent que « ilz trouvoient ceste matière tant perplexe et difficulteuse qu’il n’y trouvoient moyen pour mectre la chose à excécucion » 1461 . Quand une décision semble délicate, il arrive aussi qu’on la reporte jusqu’à avoir l’avis de certains absents jugés indispensables 1462 . L’absence de certains conseillers empêche parfois la tenue d’une collégialité véritable : elle peut s’avérer être une excuse facile pour reporter une décision. Cette hypothèse est renforcée par la forme stéréotypée des expressions utilisées dans cette circonstance : les conseillers répondent « bonnement pour le présent et sans bonne délibération et advis n’y povoient donner ne fere donner ordre ne provision, mais volentiers en parleront à monseigneur le lieutenant conservateur des foyres » 1463 , ou « qu’il fault fere consulter et débatre ceste matière en conseil pour mieulx délibérer » 1464 . Tous ces artifices rhétoriques permettent de faire attendre les quémandeurs, sous couvert d’une profonde et indispensable réflexion.

Certains reports de décision sont attribués à une surcharge de travail, tel problème n’a pu être traité « pour ce que mes seigneurs les conseillers n’ont eu loysir de le veoir, ont assigné à huit jours » 1465 . Lorsque le secrétaire indique que « pour ce qu’il a semblé es dessusdits que ledit rapport pour l’eure ne requéroit autre chose hastive, à ceste cause icelluy rapport oy sont tous despartiz dudit hostel sans autre chose arrester » 1466  : on peut se demander si cette indication est un euphémisme ou un pieux mensonge pour cacher une certaine désinvolture, voire une mauvaise volonté des conseillers. Il est légitime de s’interroger étant donné que les registres indiquent régulièrement des requêtes de particuliers débutant par une plainte récurrente, rappelant aux conseillers qu’ils ont « à eulx par plusieurs foys et de rechief aujourdui faicte » leur requête 1467 . Certains perdent patience comme Guillaume de Varey qui, exaspéré par tant de lenteur à propos d’une affaire qui touche son beau-frère Jean Dupré et pour laquelle il est déjà venu plusieurs fois, demande une réponse rapide « ou autrement il luy faudroit avoir recours à justice qui lui deppléroit » 1468 . La lenteur de la réflexion masquerait-elle la permanence de l’absentéisme ? La réforme de 1447 ne serait-elle pas réellement appliquée ?

Une véritable lutte contre le manque d’assiduité de certains conseillers a bel et bien été engagée, et elle s’accompagne d’une mise en avant d’une image moralisatrice du consulat. Les syndicats insistent sur le devoir de présence, sous forme d’une injonction virulente en 1457, qui rappelle que les conseillers doivent « soy assambler tous les mardiz et jeudiz et plus souvent si necessere et supporter toutes aultres charges de consulat comme leurs prédécesseurs conseillers ont acoustuméz de fere » 1469  ; en 1467, on envisage la possibilité d’empêchements puisqu’on demande aux conseillers de venir « toutes et quantesffoys que besoing sera, mesmement tous les mardiz et jeudiz de la sepmaine se possible leur est » 1470 . Y a-t-il un assouplissement des règles de présence ? On note plutôt une certaine désaffection pour les affaires de la ville à cause de la masse de travail, d’ailleurs une nouvelle disposition est aussi ajoutée : si certains nouveaux conseillers « ne vouloient vacquer et fere leurs devoirs que audit cas les autres leurs compaignons, appelez lesdits maistres de mestiers, les puissent priver de leurdite élection et subroguer autres en leurs lieux » 1471 . Aucune destitution n’est cependant rapportée, cette mesure radicale est là pour faire respecter l’assiduité.

Les présents se mettent à protester violemment contre les absents. Des expressions soulignent toujours que les réunions ne peuvent être tenues « pour ce que lesdis conseillers n’estoient pas en nombre souffisant pour besoigner » 1472 , ou qu’ils devraient être « en plus grant nombre » 1473 pour pouvoir travailler. Mais ces formules, qui mettent en valeur ceux qui font leur devoir, tendent à être remplacées par de nouvelles expressions qui condamnent les absents. Les réunions ont lieu « en l’absence de leurs compaignons conseillers de ladite ville » 1474  : pour la première fois ceux qui n’accomplissent pas sérieusement leur devoir sont mis en accusation. Ce jugement moral ressort encore plus explicitement à partir des années 1480 dans les formules qui rappellent que le conseil a lieu « en l’absence des autres conseillers leurs compaignons pour ce mandez et ne sont venuz » 1475 . Le manque d’assiduité est clairement identifié comme créateur d’une division entre les membres du consulat. Les difficultés auxquelles sont confrontés ceux qui se retrouvent seuls en réunion sont aussi soulignées :

‘« après ce qu’ilz eurent demoré et actendu audit hostel par temps et terme compétent les autres leurs compagnons conseillers de ladite ville et que pour la culpe et faulte d’iceulx leurs compagnions non venans ne comparans, ilz ne pouvoient entendre ne besoigner es afferes communes, ont protesté dudit deffault et qu’il ne leur peust estre imputé le retardement et expédicion desdites afferes comunes qui par eulx ne restoient, en demandent acte à eulx estre faictes » 1476 .’

Il s’agit d’un discours type que l’on retrouve fréquemment dans les registres. Malgré les reproches, les conseillers restent corrects avec les absents qui bénéficient toujours de l’appellation de « compaignons », mais peut-être faut-il y lire aussi un signe d’ironie amère. Ces reproches sont très stéréotypés 1477 , on trouve toujours la référence aux absents, appelés aussi parfois « deffaillans », ce qui insiste plus encore sur la notion de devoir bafoué. Les présents déplorent ensuite les conséquences de cette attitude irresponsable, puisque le traitement des affaires de la ville prend du retard : l’extrait parle de « retardement », mais on trouve aussi le terme de « retardation » qui souligne cette négligence. Ce comportement est contraire à l’esprit dans lequel le consulat travaille, puisque les conseillers répètent toujours à l’envi que leurs décisions sont prises diligemment 1478 . Tout le décalage entre leur discours et leurs actes transparaît : l’image du consulat risque de voler en éclat à cause de ces individus et l’honneur de la ville et des membres du conseil pourrait en pâtir. C’est pourquoi toutes les diatribes des conseillers présents se terminent par une phrase les dédouanant des conséquences désastreuses de ces absences pour la ville : ils se désolidarisent totalement des absents, une dichotomie nette apparaît dans le consulat entre ceux pour qui le service de la ville a encore un sens, et ceux pour qui c’est un honneur dont on n’accepte plus les charges.

A partir des années 1490, le secrétaire souligne plus crûment que « riens n’a été fait par faulte de nombre» 1479 . La faillite potentielle du consulat est entièrement la faute de ces absents, puisqu’à cause d’eux tout est annulé 1480 et la multiplication des formules de protestation des présents, accompagnées de dédouanement pour les conséquences le souligne encore 1481 . Il y a un changement net des formules traitant des absences 1482 , dans lesquelles le non accomplissement du devoir de conseiller est stigmatisé. Pour la première fois des réunions sont annulées parce que l’intégralité des membres du consulat ne se présente pas le jour de réunion 1483 . Le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur puisque régulièrement à partir de 1508 le procureur de la ville s’associe à ces condamnations 1484  : les absences entravent gravement le fonctionnement du consulat, en 1517 entre le 16 août et le 15 septembre aucune réunion ne peut être tenue faute de participants suffisamment nombreux. Cette vacance du pouvoir pendant un mois conduit le procureur général à une violente protestation 1485  : il fait partie du personnel qui fait réellement tourner le consulat puisqu’il veille, entre autres, sur les privilèges de la ville, il ose donc prendre la parole. Or une ville dont les conseillers ne respectent plus leurs fonctions ne mérite pas ses privilèges, le procureur doit donc tancer les défaillants. Même le secrétaire sort parfois de ses formules stéréotypées pour condamner explicitement ces attitudes désinvoltes 1486 .

Cette désapprobation morale violente se traduit par des actions ponctuelles mais virulentes contre les absents : on tente de nouveau de mettre des amendes 1487  ; le procureur Antoine Berjon menace même de démissionner en 1504 si les conseillers ne changent pas d’attitude 1488 . Plusieurs fois, le procureur a fait des remarques à propos de ces absences répétées qui lui semblent d’autant plus inadmissibles qu’il a lui-même été conseiller 1489 . Ce manque d’assiduité est inconciliable avec les devoirs des vrais conseillers, de plus l’inconséquence de ces hommes rejaillit sur ses propres tâches : le procureur ne peut rien faire pour la ville puisqu’aucune décision n’est prise. Se sentant inutile il veut donc démissionner : il espère sans doute que sa menace aura un certain effet, qu’un sursaut d’honneur se manifestera chez certains, à moins que ce ne soit la crainte de devoir régler le problème de son remplacement dans ces conditions… En 1510, ce sont les présents excédés, qui refusent de continuer à siéger si les « défaillants » ne remplissent pas leurs devoirs 1490 . La menace de poursuites judiciaires contre les absents en 1506 est la mesure la plus radicale qui ait été proposée 1491  : son aspect extrêmement coercitif souligne le peu d’empressement des conseillers puisque c’est le seul moyen pour les contraindre à faire leur travail. Elle n’est pourtant pas mise en place.

D’après l’évolution des expressions évoquant les absents et les réactions qu’ils suscitent, le manque d’assiduité des conseillers ne ferait que croître. Le phénomène est-il monté en épingle ou le consulat traverse-t-il réellement une grave crise ?

Nombre moyen de conseillers présents aux réunions (1417-1517).
Nombre moyen de conseillers présents aux réunions (1417-1517).

Ce graphique montre nettement deux phases après la réforme de 1447 : les années 1450-1470 connaissent une progression du nombre moyen de conseillers présents aux réunions, alors que les années 1480-1510 indiquent plutôt une baisse de fréquentation.

Les progrès sensibles enregistrés lors des années 1450-1470 sont dus à la réforme de 1447. Des aménagements ponctuels sont aussi prévus pour soulager le consulat d’une partie de ses actions dont le règlement traîne en longueur « pour ce qu’ils ne se peuvent souventeffois assembler en nombre souffisant » 1492  : on affecte ainsi des conseillers à des sujets spécialisés comme en 1452, pour gérer les problèmes de la fabrique du pont du Rhône, qui nécessite une gestion soigneuse, peu compatible avec le manque d’assiduité aux réunions 1493 , ou en 1469 pour régler le contenu d’une ambassade 1494 . L’investissement des anciens conseillers dans la gestion municipale découle directement des précisions que les maîtres des métiers donnent sur la réforme en 1455 :

‘« les maistres des mestiers dessus nomméz ont dit, délibéré et confessé par manière de délibération et interprétation de leurdits ordonnances et sans innover à ladite élection par eulx faicte desdits conseillers qu’ilz avoient et ont faicts, icelle ordonnance de soy assembler pour lesdits conseillers, six conseillers stipandiez esdits jours de mardi et jeudi et en cas de deffauls ladite substraction de leursdiz gaiges comme dit est, synon qu’ilz eussent occupation ou empeschement légitimez comme pour maladies et indispposicion de leurs personne, absence de ville pour leurs argens, affere ou autre telle notoyre et si urgente excusation, qu’ilz ne puissent venir audit conseil, auquel cas ilz seroient excusez et sur lesquelles excusations et empeschements feront et seront tenuz de fere bons et loyaulx seremens en la fin de ladite année et avant leurdits gaiges leur soient aucunement passez ne satisfaiz et icelle déclaration et interprétation ont fait signiffier à iceulx six dessus nommez rappelez audit conseil par le procureur de ladite ville » 1495 .’

Les maîtres des métiers soulignent que les six anciens conseillers sont tenus de venir aux deux réunions hebdomadaires parce qu’ils sont payés pour cela. C’est à eux qu’échoit la tâche d’être de permanence au consulat, l’absentéisme ne peut concerner que les nouveaux ; si les décisions ne peuvent être prises « faute de nombre », la responsabilité leur en incombe automatiquement ; les sanctions sont prévues, une partie de leurs gages sera retenue en punition. Les anciens conseillers s’insurgent contre cette relecture qu’ils prennent pour une attaque personnelle, jurant qu’ils « avoient fait l’année passée leurs bons et loyaulx devoirs es faiz et affere de la ville » 1496 . Cette mise au point entérine l’idée que les conseillers n’ont pas tous le même rôle ni le même poids : certains sont des conseillers qu’on pourrait dire permanents et les autres des conseillers à mi-temps. L’implication dans les affaires de la ville s’en ressent, bien que tout conseiller soit destiné à devenir après une année un conseiller permanent. Les anciens conseillers ne sont pas désignés explicitement pour cette tâche dans le syndicat, ce n’est qu'une interprétation de ce document. Elle a plutôt un effet pervers puisqu’elle semble autoriser l’absentéisme chez les nouveaux.

Les absences restent malgré tout le fait d’une minorité et le consulat fonctionne sereinement durant cette période. Cependant on note l’apparition de comportements irrespectueux des règles des réunions : les registres signalent en effet beaucoup de retardataires 1497 et de conseillers qui quittent les séances avant la fin sans motifs apparents 1498 . Les départs peuvent peut-être parfois être interprétés comme une manière de protester contre des décisions qui ne plaisent pas : c’est le cas en 1481, quand Michelet Dulart quitte la réunion au moment où l’on aborde l’installation d’une horloge en ville alors que seul contre tous, il s’est opposé à ce projet quelques jours auparavant 1499 . Ces départs intempestifs, ces retards réguliers font écho à des comportements qui existaient déjà avant la réforme. Ils traduisent aussi qu’une certaine mauvaise conscience étreint la majorité des conseillers, qui hésitent à ne pas venir aux réunions, et se contentent de faire une apparition.

L’effort pour enrayer l’absentéisme s’essouffle à partir des années 1480, puisque le nombre de présents parmi les nouveaux conseillers chute et retrouve son niveau de 1447. Pour la première fois en 1485, une assemblée à laquelle sont conviés notables et maîtres des métiers souligne avec amertume que « lesdits conseillers ne viennent audit consulat, ains le plus souvent par faulte de nombre ne font rien touchant l’exécution des afferes communes, tellement que lesdites afferes demeuroient en arrière dont ladite ville a pourté et obtenu plus intéretz, perte et dommaige et plus pourra fere » 1500 . Prend-on des sanctions contre les conseillers peu assidus ?

Le destin politique des conseillers peu assidus (1457-1517).
Années Noms Présence Réélections
1457 Jean Grant 36,5% 1460-1461
  Michelet Dulart 36,5% 1460-1461, 1464-1465, 1469-1470, 1475-1476, 1480-1481, 1485-1486
  Jean de Villars 45,5%. 1461-1462, 1466-1467
  Jaquemet Torvéon 45,5%. 1463-1464, 1467-1468
1467 Pierre Vaillion 27%. Non réélu
  Claude Guerrier 34,5%. 1472-1473, 1484-1485, 1488-1489, 1492-1493, 1498-1499
  Guillaume Giraud 38,5%. Non réélu.
1477 / / /
1487 Jean Caille 21,5%. 1493-1494.
François de Genas 41,5%. 1491, 1492-1493
  Simon Colombier 36,5%. Non réélu
1497 1501 Antoine Buatier 15% Non réélu
  Humbert Mathieu 40% 1501-1502, 1507-1508, 1513-1514
  Jean Roussellet 15% Non réélu
1507 Guillaume Darras 38,5% Non réélu
  Jean Rambaud 37% Non réélu
  Jean Peyron 42% Non réélu
1517 Pierre Laurencin 45,5% 1522
  Jacques Limousin 36%. Non réélu
  Jean de Bourges 24,5% Non réélu

Jusque dans les années 1480, le manque d’assiduité n’empêche toujours pas d’être réélu. Claude Guerrier et Jean Caille sont issus de familles de consuls 1502 , comme par le passé la renommée de leur fratrie leur assure une réélection. Ils ne se désintéressent pas nécessairement de la vie politique : Guerrier est réélu 5 fois et jamais il ne proteste, le gouvernement de la ville le préoccupe mais il a une certaine idée de son rôle, il n’assiste qu’aux réunions les plus importantes. Sa présence parcimonieuse est la traduction de l’estime qu’il a de lui-même et de la place qu’il entend avoir au consulat : le tout venant est réglé par des conseillers de moins grand prestige, lui ne joue que les premiers rôles. Jaquemet Tourvéon et Jean de Villars ont la même conception de leur place au consulat, et ils sont perçus ainsi par leurs contemporains : ils sont régulièrement réélus malgré une faible assiduité depuis les années 1430, parce qu’ils sont des grands noms de la ville et qu’ils ne se déplacent que lorsque les problèmes le nécessitent vraiment.

En dépit de leurs absences, on réélit aussi des hommes qui sont indispensables à la commune, à cause de leurs fonctions ou de leur place dans l’élite urbaine, comme Jean Grant et Michelet Dulart en 1457, ainsi que François de Genas en 1487. Jean Grant, docteur en droit est aussi conseiller juridique de la ville, ses absences peuvent donc s’expliquer par son travail de juriste ; Michelet Dulart et François de Genas sont deux riches merciers, qui sont des figures de cette riche profession, pilier du consulat : tous deux sont d’ailleurs aussi très régulièrement maîtres des métiers et même terriers 1503 , ils ont donc l’oreille d’une partie des plus riches marchands de la ville ; les entretenir régulièrement au poste de conseiller, c’est assurer les bonnes relations du pouvoir avec nombre de notables lyonnais.

Avant 1480, seulement trois de ces conseillers ne sont pas réélus : Pierre Vaillion, Guillaume Giraud et Simon Colombier. Ils sont loin d’être les moins « sérieux » de ces absents réguliers, mais peut-être que pour eux, l’élection n’a pas le même sens. Dans le cas de Colombier, on se trouve comme dans la période précédente confronté au cas de ces fils d’anciens conseillers à qui l’on confère le consulat une fois, parce que c’est une question d’honneur 1504  : l’élection est une fin en soi, la charge n’intéresse pas réellement ce type d’élu. Le cas de Vaillion et Giraud est un peu différent : tous deux sont notaires, on peut se demander si leur profession plus que leurs absences n’est pas à l’origine de leur éviction. En effet R. Fédou souligne que les conseillers marchands ont cherché à freiner l’influence des juristes au sein du consulat en essayant de limiter leur pouvoir : pour cela, ils ont œuvré afin que les juristes élus changent régulièrement. Peut-être est-ce une explication au destin politique de ces deux hommes.

Le manque d’assiduité n’est donc pas vraiment sanctionné, mais certains prennent quelques précautions au moment de leur serment, pour éviter les remarques désobligeantes de leurs compagnons : en 1481, Pierre Fournier fait son serment : « avec protestacion qu’on l’ait pour excusé s’il ne vient toutes les foyzs qu’il sera mandé car il est maladif comme chacun scet et souvent ne peut bouger de sa maison, aussi il a des charges à pourtez c’est assavoir exercier sa practique pour vivre luy et son meynage et aussi pour le Roy (…) et néanmoins a déclairé qu’il fera son devoir quant possible luy sera » 1505 C’est la première fois qu’un conseiller s’excuse par avance de ses absences : il évoque certes la maladie mais aussi ses affaires, il semble donc qu’il soit mieux accepté de faire passer ses affaires avant le consulat. Cet exemple est-il emblématique d’un changement des mentalités ou de la lourdeur de la charge de conseiller ? On ne peut pas vraiment taxer les conseillers de cynisme ou de désintérêt réel pour le consulat, en effet lorsque l’on examine les motifs qu’ils donnent après une absence, on ne trouve que des excuses valables, aucun abus n’est relevé, c’est toujours pour des questions « d’empidimie » 1506  : le secrétaire explique ainsi que « aucuns desdits conseillers sont malades » 1507 , ou bien qu’ils sont « absens pour doubte de la mortalité » 1508 , « retirez es villages et paroisses circonvoysines de ladite ville pour crainte de la peste » 1509 . En 1482, « la peste et mortalité régnant en icelle ville » 1510 , seuls quatre conseillers assistent aux réunions durant une partie du mois de septembre, puis ils suspendent totalement les délibérations à la fin du mois jusqu’au 10 novembre suivant. Le consulat se retrouve très affecté par l’épidémie : entre la fin 1482 et la fin 1483, quatre conseillers meurent en charge et doivent être remplacés 1511 .

La hausse de l’absentéisme au consulat à la fin du siècle explique le changement d’attitude envers les conseillers peu assidus. Pour les années 1497, 1507 et 1517, seulement deux conseillers sont réélus, les autres sont systématiquement rejetés des consulats suivants. Jean Roussellet est certainement exclu après 1497 à cause de son grand âge : sa première élection date en effet de 1463. Tous ces hommes sont des marchands 1512 , sauf Jean Rambaud qui est notaire, cette pression contre les absents peut-elle seulement se résumer à une bataille entre juristes et marchands, ces derniers faisant de l’obstruction volontaire en ne venant pas au consulat 1513  ? Cette explication constitue peut-être une partie de la réponse. Chaque camp tente de déstabiliser l’autre, les absents en bloquant le consulat, les présents en les discréditant, en soulignant leurs pseudo-excuses : participation aux vendanges 1514 , aux foires 1515 ou bien mauvais temps 1516  ! Rares sont les motifs vraiment recevables 1517 , mais à partir des années 1490, les motifs personnels ne semblent plus être jugés indignes, il est normal que les affaires de chacun passent avant celles de la ville. L’individualisme de ces hommes devient la règle, à tel point qu’il devient habituel d’être absent au moment des vendanges ou au moment des foires. Jamais aucune amende n’est demandée pour ces causes : le motif des vendanges est pourtant accompagné au départ de quelques scrupules puisqu’en 1495 les conseillers en déplacement s’arrangent pour envoyer leur avis par écrit, pour ne pas pénaliser les décisions consulaires 1518 .

Mais l’hypothèse d’un clivage entre des groupes opposés au sein de l’élite n’est pas entièrement satisfaisante pour cerner ce problème, l’absentéisme est de toute façon de plus en plus important : le secrétaire déplore régulièrement l’annulation des réunions où personne ne vient. Et les motifs qui sont donnés pour expliquer la situation ne sont guère différents… Les intérêts personnels sont peu à peu acceptés comme prioritaires : tous les ans à partir de 1509, le consulat ne se tient plus au moment des vendanges 1519 ni pendant les quatre foires 1520 et aucun conseiller ne s’en offusque. Le problème est plus profond et touche l’ensemble des conseillers.

Pourtant les conseillers peu assidus prennent conscience du malaise grandissant que provoque leur attitude, notamment lorsque le propre procureur de la ville condamne leur désinvolture en 1515 : ils s’empressent alors de justifier ce manquement par une absence de convocation 1521 .Ils tentent de calmer son courroux en affirmant qu’ils n’ont pas été prévenus correctement, c’est-à-dire trop tard pour certains, et pas du tout pour d’autres. Des solutions ponctuelles sont aussi proposées pour remédier à la paralysie que provoque les absences : on trouve ainsi régulièrement l’indication que « pour ce qu’ilz ne sont nombre de sept conseillers, ont chargé le secrétaire du consulat de prendre le consentement de l’ung des autres conseillers pour à ce consentir » 1522 . Au lieu de reporter le débat et les discussions, les décisions sont prises mais elles restent en suspens jusqu’à l’accord d’un nombre suffisant de conseillers. Cette façon d’accélérer les travaux, cette simplification des procédures, témoignent d’un moins grand intérêt pour le respect des formes classiques de décision.

N’a-t-on jamais envisagé une nouvelle réforme du consulat ? Ces aménagements sont des pis-aller, d’ailleurs des mesures dont demandées dès les années 1480. En 1485 et en 1487, la création de postes de conseillers permanents qui seraient là tous les jours a été envisagée, sans préciser s’ils devaient être choisis parmi les anciens ou les nouveaux. Il n’est jamais question « d’innover, muer ne changer au nombre des conseillers, ne à la puissance d’eulx douze. Mais […] il seroit bon et utile que les douze conseillers esleussent quatre ou six d’entre eulx pour vacquer continuellement aux afferes de ladite ville », qui seraient pris parmi les « plus propices et stilez au fait dudit consulat et d’iceulx qui auroient meilleur opportunité de y vacquer » 1523 . Il ne s’agit que d’apporter quelques améliorations, ce qui change c’est la reconnaissance sans honte que le consulat passe après les affaires de chacun, le service à la ville n’implique pas le sacrifice : on constate simplement que les conseillers « obstant leurs afferes particulières, lesquels ilz ne pouvoient bonnement habandonner sans trop grant perte et dommaige, discontinuoient le consulat, à cause de quoy les afferes de ladite ville demouroient en arrière dont en fin ne pourroit ensuyre dommaige à ladite ville » 1524 . On crée donc une sorte de conseil dans le conseil : se pose le problème de sa représentativité, quatre conseillers peuvent-ils décider de tout comme douze ? Il y aurait donc de vrais conseillers, avec des responsabilités et des devoirs, et des pseudo-conseillers, élus pour respecter seulement la tradition lyonnaise. Le consulat cherche à être plus disponible pour être moins critiqué pour son inaction. On ne règle pas le problème de l’absentéisme, on propose de déléguer le pouvoir à ceux qui veulent bien l’assumer : c’est une solution finalement assez défaitiste au regard du « bien commun » qui est supposé présider aux décisions.

Cette proposition reste sans doute lettre morte puisque le sujet est l’objet de débats récurrents. Le suivant a lieu en 1490-1491 et va donner le ton aux autres :

‘« pour ce que lesdits conseillers ont par cy devant expérimenté, veu, trouvé et cogneu que les afferes de la communaulté de ladite ville ont esté retardez pour raison et à cause de ce que les conseillers ne peuvent conclure lesdites afferes s’ilz ne sont douze ou pour le moins sept auquel nombre ilz se trouvent peu souvent à cause du petit salaire qu’ilz ont de servir audit conseil et qu’il avoit par cy devant esté ouvert que l’en devoit fere comme à Paris et autres bonnes villes de ce royaume où il n’y a que quatre ou six et à iceulx donner bons gaiges pour servir continuellement » 1525 .’

Cette proposition de réforme repose sur l’idée que les conseillers servent mal la ville parce qu’ils n’y trouvent pas leur compte : un vrai travail demande un vrai salaire. Pour preuve de cette assertion, les Lyonnais comparent leur situation à celle des conseillers d’autres villes de France dont Paris : ils considèrent qu’une meilleure rémunération et qu’une diminution de leur nombre devraient limiter l’absentéisme. C’est la fin de l’idée du dévouement pour le bien commun : il faut encourager les comportements civiques par l’argent. Cette proposition fait aussitôt l’objet d’un débat avec les maîtres des métiers et les notables de la ville 1526 . L’argument clé de cette réforme est que la paralysie de l’institution est due « à cause de ce qu’ilz n’ont gaiges souffisans, prouffit ne honneur esdit office et charge de conseillers et ne peuvent continuer ledit conseil que ce ne soit à leur perte et dommage ». La majorité de l’assemblée se prononce pour un changement de statut : le consulat est devenu une trop grande charge, il est nécessaire de passer à une sorte de professionnalisation des politiques, qui se consacreraient entièrement à leur mandat et seraient donc rétribués en proportion 1527 . L’élite prend acte de ce changement de mentalité, l’idée de travailler pour le bien commun n’attire plus que de rares idéalistes, la politique est perçue comme un office qui doit être rémunérateur. Mais ces propositions constituent véritablement la première atteinte à la tradition, la réforme de 1447 n’était qu’un changement de mandat. Certains dans l’assemblée s’y opposent comme Pierre Brunier, pour qui « l’en ne doit bouger, muer ne changer ou innover audit nombre de douze qui a esté mis de sa grande ancienneté et par sa grande délibération et dont ladite ville s’est tousjours bien trouvé » 1528 . Rien n’est tranché, d’autres assemblées sont convoquées, mais les débats s’avèrent plus complexes que prévu, outre l’opposition entre tenants de la réforme et de la tradition, personne n’arrive à se mettre d’accord sur le nombre idéal de conseillers 1529 . Finalement, rien n’est décidé mais le sujet revient de façon récurrente en 1498 1530 , 1506 1531 et 1513 1532 .

Notes
1456.

« Lesdits conseillers, eue sur ce délibération et veues lesdits quernet et cédules et icelles par eulx vériffiées, obtempérans à ladite requeste dudit Alardin, ont passé mandement… », 1477, BB14 f36v.

1457.

1477, BB14 f30.

1458.

Etienne Guillion : « par manière de mémoire a baillé esdits conseillers certains feuillet de papier escrit, requérant et demandant comme en icelluy estre contenu, et que sur ce luy soit fecte response. Auquel lesdits conseillers ont respondu que par cy devant ilz ont esté tellement occupéz es charges et afferes de ladite ville qu’ilz n’ont peu veoir ladite requeste mais que le plustost que possible leur sera, ilz la verront ensemble le mémoire qu’il leur baille et après lui en feront response telle que raisonnablement se devra contenter », BB352, 28 janvier 1481.

1459.

1477, BB350, cahier 1, f4.

1460.

1476, BB13 f60v.

1461.

BB352, 7 janvier 1482.

1462.

« Les dessus nomméz conseillers, heue conférance et délibération ensemble sur ladite requeste et après l’advis et oppinion d’un chacun d’eulx, en l’absence desdits requérans, finablement se sont résoluz et ont esté d’oppinion, consentement et accord combien qu’il semblast à aucuns d’eulx, mesmement esdits maistre Pierre Fornier et Jehan de Bruyères, que l’en devoit mectre ceste matière en ung peu de délay jusques à ce que messire François Buclet et Michelet du Lart, leurs compagnons, feussent à ce présens ou appeléz », 1474, BB12 f109v. Autres exemples : « soit différée et mise en suspens jusques à ce que autrement et plus amplement en soit par eulx et autres leurs compaignons conseillers ordonné », 1473, BB12 f64v ; « a esté respondu que jeudy prouchain ladite requeste sera communiquée es autres conseillers pour y deslibérer et luy faire response », 1507, BB25 f95 ; « les conseillers ont respondu que sur ce ilz prendront bonne délibération car la matière le requiert et feront responce jeudy prouchain », 1507, BB25 f161.

1463.

1468, BB10 f323-v.

1464.

1486, BB24 f347v.

1465.

1477, BB350, cahier 1, f3. Autre exemple : « touchant la nomination pour revoir les papier l’on pourra eslire gens pour ce faire, mais quant à présent n’ont pancé pour les nommer », 1497, BB24 f100v.

1466.

1487, BB19 f59v.

1467.

1464, BB7 f383. Autre exemple : « après plusieurs poursuyte et requeste faictes et réitérées pour plusieurs foys par maistre Jehan Chief de Ville », 1477, BB14 f39 ; « de la requeste à eulx ja pieca fete et maintenant refrescher par Alardin Varinier », 1482, BB17 f5v ; « sont venuz demander respondre à certaine requeste verbale qu’ilz disoient avoir fecte en l’ostel de séans touchant le port que messires de l’église de saint-Pol et leurs voysins estoient délibéréz fere sur la rivière Saonne », 1488, BB19 f77.

1468.

1455, BB7 f5.

1469.

1457, BB7 f66v.

1470.

1467, BB10 f250.

1471.

1467, BB10 f311.

1472.

1450, RCL2 p.653. Autres exemples : « ilz ont respondu au pourteur desdits lectres qu’ilz n’estoient en nombre souffisants pour délibérer et fere response à monseigneur le Daulphin », 1451, BB5 f129v ; pas de prise de décision car ils sont « en trop petit nombre de conseillers pour délibérer par la matière laquelle estoit de grant poys et importance », 1468, BB15 f12v.

1473.

1457, BB7 f56v. Idem : « pour ce qu’ilz ne se sont trouvez plus grant nombre de conseillers, que l’en doit actendre jusques demain matin et qu’on mande tous lesdits conseillers et notables à saint Jehan, heure de sept heures de matin », 1487, BB19 f54.

1474.

1482, BB17 f17. Idem : BB351, cahier 3, 13 septembre 1479.

1475.

1482, BB17 f6v, f13 ; 1483, BB17 f47, f49v, f74 ; 1487, BB19 f43v, f50, f54, f67…

1476.

1470, BB15 f106v.

1477.

« Pour ce qu’il y a plusieurs matières à despescher pour le présent, à quoy ne peuvent fornir ne donner ordre les six conseillers dessus nomméz, obstant l’absence des autres leurs compaignons, qui pour ceste cause ont esté mandéz par le mandeur du consulat de ladite ville et ne sont venuz, les dessusdits ont protesté contre lesdits absents que, si à cause de leurdite absence inconvénient ou dommaige en advenoit, qu’il ne puisse estre imputé esdits présens mais es absents », BB350, cahier 2, 28 mai 1478 ; «les conseillers sont venuz oudit hostel et ont demandé acte de leur comparucion et protesté contre les autres leurs compaignons deffaillants et que il ne leur puisse estre imputé de ce que l’en ne besoigne en ce que dessu, car ilz sont prestz d’y entendre, et néanmoins ont arresté que tous soient mandéz à demain matin pour y besoigner », 1479, BB351, cahier1, f8 ; « Jehan Rossellet, Jehan Le Maistre, Barthélemy de Villars et Glaude Guerrier conseillers mandez pour besoigner à l’exppedicion de ceulx qui ont esté esleuz et retenuz pour aller devers le Roy ont protesté contre les autres conseillers leurs compaignons pour ce mandez et non venuz de la retardacion de l’expédicion des afferes de ladite ville, ensemble des intéretz et dommages et que par eulx ne tient que lesdits afferes ne soit expédiées. Et ceste protestacion ont requis estre ycy enregistrée pour leur deschargement », 1484, BB15 f260v ; les conseillers : « en l’absence des autres non comparans ont protesté contre eulx que à eulx ne tient que les matières pour lesquelles ilz ont esté mandéz ne seront expédié. Et que la retardacion de l’exppédicion ne leur puisse estre imputée », 1489, BB19 f120.

1478.

Cf. le chapitre « Les registres consulaires », p.156.

1479.

« N’y a riens esté conclud par faulte de nombre souffisant », 1502, BB24 f381v ; 1510, BB28 f178, f198v ; « pour fault de nombre riens n’a esté fait », 1506, BB24 f540v ; 1502, BB24 f358v ; 1506, BB25 f21, f74 ; 1507, BB25 f94v, f110, f137v, f175v ; 1508, BB25 f226, f261v ; 1509, BB28 f68 ; 1510, BB28 f180v, f181, f237v, f243 ; 1511, BB28 f312, f318 ; 1512, BB30 f19v, f105 ; 1513, BB30 f300v ; 1514, BB33 f112v, f126v ; 1516, BB34 f234, f238 ; 1517, BB37 f104, f112v ; « n’a esté tenu consulat par faulte de nombre », 1511, BB28 f304v.

1480.

« Remis le consulat à mardy par faulte de nombre », 1497, BB24 f115 ; « autre chose n’a esté fait », 1507, BB25 f170, f193 ; « riens n’a esté fait », 1510, BB28 f151 ; « n’a esté tenu consulat pour ce que messires les conseillers ne sont venuz en nombre souffizant », 1512, BB30 f2v.

1481.

« Pour ce qu’il n’y a eu nombre souffisant pour besoigner à ce que dit est et que à ceste cause quelque danger ou perte en pourroit advenir, les dessusdits présent et comparoissans ont protesté que iceulx dangier et perte ne leur puissent estre impultez, pour ce que à eulx n’a tenu ne tient qu’on ait besoigner ausdites afferes », 1500, BB24 f279v ; « ledit jour Anthoine Berjon a protesté contre messires les conseillers à cause de leurs absences pour ce que par leurdite absence les afferes de la ville et mesmement la réparation du pont du Rosne ne se peuvent vuyder », 1501, BB24 f334 ; « mesdits sires les conseillers en deffault des autres conseillers qui avoient esté mandez et ne sont venuz n’ont peu besoigneur, conclure ne délibérer aux afferes de ladite ville dont protestent que ne leur soit imputé », 1502, BB24 f384 ; « pour ce que les autres conseillers avoient esté mandez à une heure et ne sont comparuz jacoit qu’ilz aient esté actenduz jusques à trois heures après midi, les dessus dits ont protesté », 1503, BB24 f398v ; les présents protestent « que de ce ilz n’en puissent estre notez ne chargez pour ce que à eulx ne tient que lesdits afferes ne soient tractez et conduitz selon leur possibilité », 1504, BB24 f471 ; les présents indiquent que « s’il en advient inconvénient ou chose sinistre qu’il ne leur soit imputé », 1504, BB24 f478, f472, f480, f438v ; « contre les deffaillans mesdits sires les conseillers en la présence des comparans, par devant ledit lieutenant, ont demande deffault et protesté que ceulx de ce que les affaires de ladite ville ne se pourroient si facillement traicter », 1506, BB25 f64v, f41v, 59v ; « autre chose n’a esté fait par faulte de nombre et néantmoings les comparans ont protesté contre les deffaillans », 1507, BB25 f143v ; idem, 1508, BB28 f23, f38v, f56v, f96 ; 1510, BB28 f172v ; 1513, BB30 f184, f267, f284v, f298v….

1482.

Mais certaines déjà utilisées précédemment existent toujours : « mesdits sires ne sont pas en nombre souffisant », 1497, BB24 f83 ; « pour ce que lesdis conseillers n’estoient pas en nombre souffisant pour besoigner », 1500, BB24 f251 ; « par déffault des plus grand nombre des conseillers, a été remis à une autre foys », 1503, BB24 f402.

1483.

« Pour ce que messires ne sont venu autre chose a esté faicte », 1509, BB28 f139 ; « ledit jour n’a esté tenu consullat pour ce que messires estoient absents de la ville », 1511, BB28 f266v ; « pour ce qu’ilz ne sont venuz autre chose n’y a esté faicte pour le présent », 1514, BB33 f114.

1484.

« Monsire le procureur général de la ville a protesté contre les autres conseillers mandez absents pour ce que par leur deffault les affaires demeurent à faire », 1508, BB25 f257 ; « mesdits sires les conseillers avoient esté précizémment mandez audit hostel commun à deux heures après mydi pour adviser et donner ordre à la révision des l’artillerie des portaulx et murailles de ladite ville aussi à la recongnoissance des establies et autre fortiffication de ladite ville. Mais pour ce qu’ilz ne sont venuz n’y a esté faicte autre chose par faulte du nombre. Parquoy les présents aussi le procureur de ladite ville ont protesté contre les absens et de ce que par faulte de nombre n’y a peu estre pourveu », 1511, BB28 f320 ; « pour ce que messires les conseillers ont esté mandez pour traicter les affaires de ladite ville qui sont très urgent pour le présent, lesquelz ne sont venuz ne hier, ne aujourduy, parquoy les afferes demeurent en arrière, les comparans ont protesté contre les deffaillans et le procureur de la ville contre lesdits absents », 1514, BB30 f104v ; le procureur « a protesté et proteste contre mesdits sires non comparans et mesmement contre ceulx qui ne veullent journellement venir ne assister es consulatz, jacoit ce qu’ilz soyent mandez pour ce que lesdites afferes et autres de ladite ville ne se peuvent déterminer », 1515, BB34 f41 ; « mesdits seigneurs les conseillers présens et comparans après ce qu’ilz ont actendu despuys deux heures jusques à quatre heures passées ce que les autres conseillers mandez ne sont venuz à cause de quoy les affaires de ladite ville n’ont estez traictez et que à eulx ne tient que lesdites affaires ne se traictent, pareillement a protesté maistre Benoît Berjon procureur général de ladite ville », 1517, BB37 f123.

1485.

« Pour ce que depuys ung moys en ça messires les conseillers ont estez mandez, mesmement les jours ordinaires pour venir tenir consulat et traicter les affayres de la ville et ne sont comparuz dont les affaires ne peuvent estre traictez, mesmement le faict des gabelles ou comment donner ordre pour l’année advenir commencant à la fin du présent moys. Monsire le procureur de la ville maistre Benoist Berjon comparans a protesté contre mesdits sires les conseillers non comparans de ce qu’ilz en viennent traicter lesdites affayres et que à luy ne tient et pareillement mondit sire Audoyn a protesté que à luy ne tient et ont demandé acte », 1517, BB37 f112.

1486.

Le secrétaire explique que les conseillers ont été mandés pour un problème touchant les impôts et gabelles, « qui est chose d’importance et qui bonnement ne se peult vuyder sans nombre des conseillers, lesquelz néantmoins ne sont venuz », 1505, BB24 f518v. Ou bien encore il raconte que « par faulte de nombre souffisant n’a riens esté ait aux afferes de la ville, jacoit qu’il fust bien requis et necessère à cause des fermes [de la ville] qu’il fault bailler lundi prochain, à quoy l’en devoit aviser les moyens necessères à venir pour garder la ville de perte », 1505, BB24 f521.

1487.

Il a été fait « lecture et publication des lectres que le procureur général de ladite ville a obtenues pour fere payer amende à ceulx qui fauldroient venir au consulat quant ilz y seront mandez », 1502, BB24 f382. Cette amende s’élève à dix sols tournois : comme lors des précédentes tentatives pour imposer ce type de punition, cette mesure ne semble pas vraiment avoir été suivie puisqu’on n’en trouve aucune trace dans les registres de la ville.

1488.

« Maistre Anthoine Berjon, procureur général de ladite ville a semblablement protesté et requis estre déchargé de sa charge d’icelle procuration, veu la négligence et deffaillance de mesdits sires les conseillers. », 1504, BB24 f471.

1489.

Antoine Berjon a été conseiller en 1492-1493, 1496-1497 et 1501-1502.

1490.

« Ledit Jaques Buyer a déclaré que puys que honnorable homme Pierre Renoard conseiller et des autres conseillers qui ont esté mandez ne sont venuz ne comparuz au présent consulat en nombre souffizant, parquoy les affaires de ladite ville ne peuvent estre traictez ne vuydez pour ce que sans le nombre de sept l’en ne peut ordonner ne faire ordonnance, et qu’il y a ung moys ou environ que en nombre souffizant l’on n’a pas esté assemblé trois ou quatre foys. Parquoy s’est déclaré qu’il ne viendra plus sinon que les autres viennent comme luy et a protesté contre les absens et qu’il ne tient à luy que les affaires ne soient traictez et déterminez et en a demandé acte. Présens honnorables hommes messire Denys Garbot, procureur et Jehan de Bailleux receveur général de ladite ville », 1510, BB28 f239. Jacques Buyer a été conseiller déjà plusieurs fois : en 1490-1491, 1497-1498, 1505-1506 et 1510-1511. Il est offusqué par l’attitude désinvolte de nombreux conseillers : les absences prennent une tournure inquiétante puisqu’il se plaint que depuis un mois, il est impossible de pouvoir prendre de décision par faute de nombre suffisant. Cependant il a une manière étrange de présenter cela, il semble rendre responsable Pierre Renoard : on imiterait sa manière de se comporter. Pourquoi présenter les choses de cette façon ?

1491.

Claude Vandel, conseiller propose de poursuivre les deffaillans « par tout moyen de justice qui verra estre à faire, affin que une autre foiz ilz soient plus curieulx de venir quant ilz seront mandez pour les affaires de la ville », 1506, BB25 f65.

1492.

1452, BB5 f167.

1493.

1452, BB5 f167.

1494.

1469, BB15 f60v.

1495.

1455, BB5 f246v.

1496.

1455, BB5 f246v.

1497.

« Lesdit de Villeneuve, Franc Caillie et Denis Loupt avant la venue des autres les compagnons dessus nommez, ont admodéré », 1456, BB7 f19 ; les conseillers « et avec eulx Pierre Brunier, François Guérin et Jehan Buatier depuis survenuz audit consulat », 1456, BB7 f23v ; « les dessus nomméz conseillers et avec eulx messire Guillaume Bullioud et François Buclet docteur en loys, du nombre desdits conseillers, entrez et survenuz audit hostel, oye la requeste … », 1472, BB12 f5 ; « est survenu messire François Buclet, l’un desdits conseillers », 1474, BB22 f81...

1498.

« Ont appoincté iceulx conseillers, excepté ledit de Chaveyrie qui estoit departiz dudit conseil avec ledit Michelet du Lart », 1452, BB5 f189 ; « Mathieu Audebert et Jehan Brunicard, lesqueulx après la conclusion desdits comptes s’en estoient départiz dudit conseil », 1455, BB5 f259v ; « les dessus nommez conseillers et avec eulx maistre Jacques Bennot et André Poculot leurs compaignons survenuz audit conseil, excepté ledit de Villeneuve qui s’en estoit départi », 1455, BB7 f2 ; « excepté lesdits Panoilliat et Gontier, lesquels estoient départiz », 1456, BB7 f24 ; « excepté ledit Dulart et Caille qui n’estoyent plus audit hostel », 1465, BB10 f40 ; « excepté ledit Jaques Caille, lequel s’en estoit retournez en son hostel », 1469, BB15 f48...

1499.

« Excepté ledit Dulart qui s’en est party quant l’on a commencé à parler de la matière », BB352, 5 juin 1481.

1500.

1485, BB15 f340.

1501.

Claude Rochefort, présent à 30 % des réunions, ne figure pas dans ce tableau car sa faible participation sur l’année est due à son décès.

1502.

Etienne Guerrier, père de Claude avait été élu 13 fois conseiller entre 1418 et 1456 ; Jean Caille est fils, petit-fils, neveu et arrière-petit neveu de conseillers.

1503.

Michelet Dulart est maître des métiers des merciers en 1443, 1446, 1454, 1432, 1466, maître des métiers des drapiers en 1460 et 1463, et terrier en 1477 et 1482. François de Genas est maître des métiers des merciers en 1464, 1476, 1479, 1488 et 1492.

1504.

Son père a été conseiller en 1442, 1445, 1451-1452.

1505.

BB352, 6 juillet 1481.

1506.

« Pour eulx et les autres leurs compaignons conseillers de ladite ville, à présent absents de ladite ville et pour cause de l’empidimie, régnant en icelle ville, et pour lesqueulx leurs compagnions se sont fait fors en ceste partie », 1457, BB7 f71, f72v.

1507.

1465, BB11 f69v.

1508.

1473, BB12 f43.

1509.

1482, BB17 f12.

1510.

1482, BB17 f13.

1511.

Mort de plusieurs conseillers : Pierre de Pavie, 1482, BB17 f4v ; André Garnier, 1483, BB17 f53v ; Barthélemy Buyer, 1483, BB17 f75v ; Robinet du Pré, 1483, BB17 f81. L’épidémie est extrêmement sévère puisque lorsque le roi demande à la ville de lui avancer 5 000 livres, les conseillers se trouvent obligés de répondre que « la mortalité où la pluspart des gens de bien de ladite ville qui pourroient paier quelque chose estoient morts », rend impossible la satisfaction de la demande, 1483, BB17 f52v-53.

1512.

Buatier est mercier ; Mathieu, Limousin et de Bourges sont marchands, Roussellet, Peyron et Laurencin sont drapiers ; Darras est épicier.

1513.

On n’a pu relever qu’un seul cas d’obstruction volontaire de la part de deux marchands épiciers : lors d’une réunion en 1506, sept conseillers sont présents ce qui permet de prendre des décisions, mais « ledit Andrevet et Jehan de La Faye s’en sont allez avant que l’en ait mis les afferes en délibération. Et par ainsi n’a riens fait ausdits afferes dont les autres ont protesté que la négligence ne leur soit imputée », 1506, BB24 f537. Ce départ avant la fin des délibérations est le désir de sciemment faire annuler la réunion en bloquant toute prise de décision. Les tensions entre conseillers sont donc toujours bien vives.

1514.

« En l’absence des autres conseillers leurs compaignons qui sont les ungs mal disposez de leurs personnes et les autres allez à leurs vendenges hors ladite ville », 1495, BB22 f75 ; « autre chose n’a esté fait, ne depuys n’ont estez assemblez en nombre souffizant à cause des vendenges », (entre le 14 et le 30 septembre) 1507, BB25 f184 ; « ledit jour n’a point esté tenu de consulat pour ce que la pluspart de messires estoient absens et aux vandanges et ne sont venuz audit houstel que deux », 1515, BB34 f99 ; 1519, BB37 f305.

1515.

Les conseillers s’excusent « du petit nombre d’eulx qui estoit à cause du dernier jour de la foyre au quel chacun estoit plus occuppé que en autre temps », 1494, BB22 f1v.

1516.

« Pour ce qu’il n’y a eu nombre souffisant à cause du mauvais temps n’a riens esté besoigné aux afferes de ladite ville », 1504, BB24 f447v. « N’a esté tenu consulat pour ce qu’il a pleu tout le jour », 1511, BB28 f313v.

1517.

En général, il s’agit d’absences pour maladie ou par crainte de la peste qui règne en ville. Exemples : les conseillers ne sont pas en nombre suffisant car « la pluspart s’en sont allez aux champs obstant la mortalité qui règne à présent en ceste dite ville et les autres sont indisposez de leurs personnes et si occupez qu’ilz ne peuvent venir afin de délibérer et adviser », 1494, BB22 f20 ; idem : 1495, BB22 f75 ; 1505, BB24 f496 ; 1519, BB37 f305.

1518.

1495, BB22 f76v.

1519.

« N’a esté tenu consulat à cause des vendenges » du 20 septembre au 1er octobre 1509, BB28 f131 ; idem du 20 septembre au 26 septembre 1510, BB28 f220v ; idem du 30 septembre au 20 octobre 1511, BB28 f315.

1520.

« N’a esté tenu consulat à cause que mesdits sires ne sont venuz au moien de la foire d’Apparicion », du 25 janvier au 5 février 1510, BB28 f154 ; le 26 avril : « depuys n’a esté tenu consulat au moyen de la foire jusque au jour ensuivant » le 7 mai 1510, BB28 f178 ; même chose pour la foire d’août, 1510, BB28 f210 ; le 24 janvier : « depuis n’a esté tenu consulat pour cause de la foyre d’Apparition en laquelle messires ont esté empeschez » jusqu’au 18 février 1511, BB28 f259v ; le 22 novembre : « depuis n’a esté tenu consulat à cause de messires qui ne sont venuz en nombre souffizant par ce qu’ilz estoient empeschez pour la foire de Toussainct et jusques au jour ensuyvant » le 6 décembre 1511, BB28 f322.

1521.

« Pour ce que lundi derrenier passé, maistre Benoist Berjon procureur de ladite ville, protesta contres messeigneurs les conseillers absens qui ne vindrent de matin pour le faict de vivres du Roy et à l’après disner mesdits sires les conseillers comparurent et y donnèrent provision touchant lesdits vivres, laquelle protestacion est venue à notice de mesdits seigneurs comparans, seulement au présent consulat, desquel c’est assavoir Franc Deschamps, Jaques Baronnat, sire de Polleimieu, Jaques de Cuchermoys et Esme de la Porte ne furent mandez, et si aucun d’eulx fut mandé, ce fut environ dix heures qui n’estoit pas heure de tenir consulat, et que incontinant après disner ledit jour ilz vindrent audit hostel commun et donnèrent ordre au faict desdits vires. A ceste cause ont protesté de la nullité de ladite protestacion et de toutes autres que ledit procureur ou autres pourroient faire en leur absence sans leur sceu et qu’elle soyt comme non faicte », 1515, BB34 f42.

1522.

1495, BB22 f49v. Autres exemples : « pour ce que mesdits sires ne sont pas en nombre souffisant, ont ordonné prendre consentement d’un des autres conseillers. A quoy Jehan de Bourges a depuis consenty », 1497, BB24 f81v ; « ledit jour, messire Pierre Chanet, docteur en loix, aussi conseiller a ratifié ce que dessus a esté fait et passé et promis pour sa rate comme les autres », 1507, BB25 f191.

1523.

1485, BB15 f346v. Le même argumentaire est repris en 1487 : « bon seroit que tous les douze conseillers esleussent quatre d’entre eulx gens de bone conscience, propres et stillez à ce fere et qui eussent appoinctement de mieulx y vacquer, qui s’assemblassent extraordinairement troys jours la sepmaine, c’est assavoir le lundi, mercredi et vendredi et plus souvent se mestier estoit », 1487, BB19 f51v.

1524.

1485, BB15 f346v. Le même constat est dressé en 1487 : « lesdits conseillers n’avoient peu ny pourroient expédier pour y vacquer seulement les jours ordinnayres comme ilz avoient acoustumé », 1487, BB19 f51v.

1525.

1490, BB19 f204.

1526.

On propose donc une assemblée pour « pour adviser et délibérer si l’on doit muer ne changer au nombre des conseillers de ladite ville, actendu que par plusieurs foys par cy devant a esté dit que par moindre nombre que de douze, les afferes communes de ladite ville pourroient estre plus facillement et prumptement expédiéz, considéré que la plus part du temps par faulte de ce qu’ilz ne peuvent trouver sept sans lequel nombre au moins ilz ne peuvent rien conclure lesdites afferes sont demourez et demeurent à expédier », 1491, BB19 f241.

1527.

« La plus grant et saine oppinion » a été d’avis « de n’y mectre que six et que les quatre desdits six peussent besoigner. Et que tous les six feussent si bien stippendiés qu’ilz eussent cause de bien continuer et vacquer à la vuydance et expédicion des afferes communes », 1491, BB19 f242v.

1528.

1491, BB19 f242v.

1529.

L’avis de la précédente assemblée « fut varié sur ledit nombre car les aucuns disent de huit, les autres de six et les autres de quatre, aussi ne fut déclairé si le nombre de douze seroit tousjours esleuz pour en retenir après des douze moindre nombre ou si l’en aboulliroit dès maintenant ledit nombre de douze et en eslire autre moindre nombre », 1491, BB19 f244v.

1530.

« A esté mis en délibération assembler dix ou douze notables de chacun costé de ladite ville pour avoir leur advis et conseil si l’en diminuera le nombre des conseillers pour ce que le grant nombre est difficile à assembler et par ce moyen les afferes demeurent à vuyder », 1498, BB24 f137.

1531.

Nouveau débat pour savoir « s’il seroit bon faire et establir quatre conseillers perpétuelz à bons gaiges de ladite ville et souffisans qui fréquenteront journellement l’ostel commun et les affaires d’icelle ville comme autre foiz avoit esté advisé », 1506, BB25 f69.

1532.

Plusieurs sujet sont abordés lors d’une assemblée : « touchant le deuxième point de commectre quatre ou deux à vacquer ordinnairement en l’ostel commun, lesdits comparans [notables] ont esté d’oppinion que bon sera d’en commectre quatre ou deux ainsi qui sera advisé pour le mieulx », 1513, BB30 f125v.