Introduction générale

A partir dela fin des années quatre-vingt, les pays en développement ont décidé, après quelques années d’hésitation, de suivre le mouvement de libéralisation financière amorcé depuis le début de cette décennie dans les pays développés. Séduits par les avantages immédiats de la libéralisation, ces pays ne se sont pas inquiétés des problèmes qu’elle pourrait engendrer ultérieurement. C’est ainsi que la situation économique très souvent instable et perturbée des marchés émergents a été aggravée par la libéralisation financière et économique. Une manifestation de cette aggravation est la multiplication des crises de change pendant les années quatre-vingt-dix, crises qui ont particulièrement frappé les pays émergents. En s’engageant dans le processus de libéralisation financière, dont une des principales caractéristiques est l’entrée massive de capitaux, les marchés émergents ont ainsi été confrontés à plusieurs problèmes d’ordre monétaire et financier. Ils ont été contraints d’apporter plusieurs changements, notamment au niveau de la conduite de leurs politiques monétaires.

Nous nous proposons d'étudier dans le cadre de ce travail de recherche les effets de la libéralisation financière sur les marchés émergents et les conséquences macroéconomiques des entrées de capitaux sur ces marchés. Avant de présenter la méthodologie suivie pour ce faire, nous allons d’abord définir les marchés émergents et nous présenterons par la suite les effets attendus de la libéralisation financière, d’une part, et d’autre part, nous identifions à partir des modèles de crises, les faiblesses inhérentes aux politiques monétaires des marchés émergents.