Mesure directe de l’organisation tonotopique corticale : technique de magnétoencéphalographie (Etude n°1)

Sélection des sujets

10 hommes droitiers, âgés de 20 à 25 ans, ont participé à la première étude. Tous étaient normo-entendants. Un consentement de participation était obtenu des sujets avant l’expérience et tous étaient indemnisés pour leur participation. Les procédures expérimentales ont été approuvées par un comité d’éthique de Lyon (Centre Léon Bérard).

Les stimulus auditifs étaient des bouffées tonales d’une durée de 200 ms, avec 3 ms de temps de montée/descente. Les stimulus étaient des sons purs de 6 fréquences différentes : 1000, 2000, 4000, 6000, 8000 et 12 000 Hz. Pour chaque fréquence, l’intensité était située 60 dB au-dessus du seuil individuel des sujets (dB SL). La présentation de ces 6 stimulus variait pseudo-aléatoirement, la répétition d’un même son étant interdite. L’intervalle interstimulus a varié aléatoirement entre 600 et 800 ms. 750 stimulus (125 pour chaque fréquence) constituaient une série de stimulus. Quatre séries étaient enregistrées alternativement dans chaque oreille, avec une pause de 1 minute entre chacune. Les sons étaient générés par un transducteur piezo-électrique situé à 1 mètre de la tête du sujet et possédant une bande passante linéaire entre 2000 et 16000 Hz. Ils étaient délivrés au travers d’un tube en plastique (13 mm de diamètre interne, 1 mètre de long) jusqu’à un adaptateur en polyester comprenant un bouchon à oreille en silicone. A l’extérieur du tube, le signal était analysé pour chaque fréquence et les distorsions harmoniques totales étaient toujours inférieures à 0,01%.

Les réponses corticales étaient enregistrées au centre MEG de Paris avec un système tête entière Omega 200 comprenant 151 gradiomètres (CTF, Vancouver). La fréquence d’échantillonnage était de 625 Hz.

Tous les enregistrements corticaux se déroulaient dans une pièce blindée empêchant toute perturbation magnétique. Le bruit ambiant à l’intérieur de la pièce était toujours inférieur à 60 dB SPL. La tête des sujets était bloquée contre la surface interne du système d’enregistrement MEG au moyen d’un casque en silicone, ce qui permettait d’éviter tout mouvement inopportun pendant l’enregistrement.