Résultats

Etude n°1

“Effect of stimulus frequency and stimulation site on the N1m response of the human auditory cortex”

D. Gabriel, E. Veuillet, R. Ragot, D. Schwartz, A. Ducorps, A. Norena, J.D. Durrant, A. Bonmartin, F. Cotton, L. Collet

Hearing Research (2004), 197, 55-64.

Le but de cette première étude était d’approfondir les connaissances sur l’organisation tonotopique du cortex auditif. Si la littérature s’est beaucoup intéressée à cette représentation corticale des fréquences, les différents protocoles et diverses techniques utilisées n’ont toujours pas abouti à un consensus. En outre, en dépit de la quantité d’information apportée, l’organisation du cortex reste incomplète sur de nombreux points. Peu d’informations sont en effet disponibles sur le codage des sons de haute fréquence, les différences de codage entre des stimulations ipsilatérales et controlatérales ainsi que entre l’hémisphère droit et l’hémisphère gauche. Nous avons donc étudié l’organisation cérébrale du cortex auditif en réponse à des sons purs de 1000, 2000, 4000, 6000, 8000 et 12000 Hz à partir d’une technique de magnétoencéphalographie (151 capteurs). Les enregistrements magnétiques ont été effectués sur dix sujets droitiers âgés entre 20 et 25 ans. Les analyses étaient centrées sur la latence, la localisation et l’amplitude de l’onde apparaissant environ 100 ms après la stimulation auditive, l’onde N1m.

Nos résultats ont apporté de nouvelles informations sur l’organisation du cortex auditif. Premièrement, entre 1000 et 12000 Hz cette organisation suivrait principalement un gradient antero-posterieur dans les deux hémisphères cérébraux, mais également un gradient infero-supérieur au niveau de l’hémisphère droit des sujets. Ensuite, cette organisation serait présente aussi bien lors d’une stimulation controlatérale qu’ipsilatérale à l’hémisphère étudié. Plusieurs cartes tonotopiques ont ainsi pu être mises en évidence dans l’hémisphère droit, puisque la localisation des générateurs codant une stimulation ipsilatérale et de ceux codant une stimulation controlatérale était significativement différente.

Toutefois, l’origine de l’onde N1m nécessite d’être discutée afin de pouvoir interpréter adéquatement ces informations.

gabriel_d_etude1.pdf