Mise en évidence de l’existence de plusieurs cartes tonotopiques

De nombreuses études conduites chez l’animal ont révélé la présence de plusieurs cartes tonotopiques dans le cortex auditif, notamment au niveau du cortex auditif primaire (par exemple, Kosaki et al., 1997). Ces observations ont été confirmées chez l’homme grâce aux techniques utilisant des électrodes implantées dans le cortex de patients épileptiques candidats à chirurgie mais également à partir de l’IRMf, dont l’excellente résolution spatiale à pu révéler plusieurs sites d’activité en réponse à des stimulations sonores. En revanche, la technique de MEG ne permet pas de calculer directement le nombre de sources à l’origine d’une activité magnétique. La méthode de localisation des sources est fondée sur le principe du modèle inverse, et c’est l’investigateur qui doit lui-même indiquer le nombre de sources à l’origine de l’activité magnétique.

Toutefois, en comparant les cartes tonotopiques évoquées par une stimulation ipsilatérale et celles suivant une stimulation controlatérale, il est possible de rechercher indirectement la présence de plusieurs cartes. Ainsi, dans notre étude, la localisation des différents générateurs de l’onde N1m était différente au sein d’un même hémisphère en fonction de l’oreille stimulée. Deux hypothèses ont ainsi pu être formulées : soit les générateurs activés par la stimulation sont les mêmes mais certains peuvent répondre de manière plus spécifique à une des deux oreilles, soit ce ne sont pas les mêmes générateurs qui sont activés et dans ce cas il existerait deux cartes tonotopiques différentes selon l’oreille stimulée.