2. Plasticité de l’organisation tonotopique

Chez l’animal, nombreux sont les travaux qui ont mis en évidence l’existence d’une plasticité du cortex auditif primaire dans le cas d’une perte auditive abrupte (par exemple, Robertson et Irvine, 1989 ; Rajan et al., 1993). Après avoir créé une lésion cochléaire sur la région codant les hautes fréquences puis stimulé l’oreille lésée, la dernière fréquence saine précédent la perte auditive est sur-représentée au niveau cortical. L’hypothèse proposée pour expliquer ce phénomène serait que la sélectivité fréquentielle des neurones situés dans la perte auditive diminuerait jusqu’à pouvoir coder la dernière fréquence précédent la perte.

Mais quelles seraient alors les conséquences d’un retour à une audibilité normale, c’est-à-dire si l’animal retrouvait son audition d’origine ?

Ce problème est paradoxalement plus facile à résoudre chez l’humain que chez l’animal, grâce à l’utilisation de prothèses auditives.