Revendications mutuelles

Le problème de la route de Xujiahui reviendra constamment de 1862 à 1900, date de son acquisition par les autorités françaises ; il illustre les relations délicates avec le Daotai qui, certes, acquiesce aux demandes des Français pour calmer leurs demandes mais, dans la réalité, n'applique pas les résolutions prises. Dans la plupart des cas, il oppose d’abord un refus catégorique aux étrangers pour finir par agir dans leur sens, contraint et forcé ; il tente par tous les moyens de préserver la souveraineté chinoise et de conserver une part de pouvoir dans l'administration de la ville, les autorités françaises n'ayant pas la possibilité d'agir directement auprès de la population chinoise en dehors des limites de la Concession française. Les étrangers se sentent dans leur droit lorsqu'ils présentent une demande au Daotai et pensent que son rôle est de les servir en exigeant de la population locale le respect des règlements de voirie. En fait, les municipalités étrangères veulent étendre leurs pouvoirs à Shanghai : tout en se conformant aux termes des traités, elles attendent du Daotai qu’il accorde les extensions de terrain et cesse son ingérence au sein des concessions ; lui essaie de se soustraire à cette contrainte.