2.1.2. L'approvisionnement en eau potable

Dans des villes comme Shanghai et Tianjin, où des concessions étrangères ont été fondées avec effet d’entraînement sur les réformateurs chinois, la gestion de l’eau est assurée par des entreprises privées à capitaux étrangers ou sino-étrangers. Le morcellement du pouvoir empêche, cependant, la mise en œuvre d’une politique d’ensemble. 412 Surtout, les municipalités chinoises rencontrent d’importantes difficultés financières qui les amènent à déléguer au secteur privé de nombreux projets de modernisation, les services publics tombant entre les mains d’entreprises privées. Des conflits d’intérêts apparaissent toutefois entre la nécessité de moderniser le pays, ce qui exige d’importants financements que seul le secteur privé peut engager, et le désir du gouvernement chinois d’affirmer sa souveraineté sur le sol chinois. L’enjeu pour le gouvernement de Nanjing sera de nationaliser les sociétés chinoises qui gèrent ces services, comme ceux de l’eau et de l’électricité. 413

Notes
412.

Delphine Spicq, ‘La politique de l’eau et de l’hydraulique urbaine dans la plaine du Nord de la Chine: le cas de Tianjin, 1900-1949’, Doctorat, université Paris VII, Denis Diderot, UFR Langues et civilisations d’Asie Orientale, 2002.

413.

Christian Henriot, Shanghai 1927-1937, pp 173-175.