1.1 Le test initial et l’analyse des données

Le test initial (voir annexe 1 ) s’est déroulé au début du cours pendant 40 minutes, volume demandé par le TEF.

Ce test standardisé est rassemblé en 4 sections comprenant au total 60 questions comme toutes les épreuves de compréhension orale du TEF :

(Tableau 1 : les 4 sections de l’épreuve de la compréhension orale)
Section Objectifs Type de documents
Section A
8 questions
Associer des illustrations à des messages oraux Dialogues, annonces, récits de vacances, anecdotes…
Section B
26 questions
Comprendre des messages courts : identifier la situation de communication annonces publiques, message sur répondeur téléphonique, informations courtes, extraites du journal radio…
Section C
16 questions
Comprendre des messages longs : déterminer les intentions de communication, les opinions, les sentiments, et les attitudes exprimées. Extraits de débats radio, de conversations, d’interviews, récits d’événement, critiques de spectacle…
Section D
10 questions
Reconnaître et différencier des sons, des intonations. Phrases courtes

Les résultats du test : (total = 60 points : 1 point par bonne réponse, le plus haut = 42, le plus bas = 6, moyenne = 20.86)

(Tableau 2 : les résultats du test initial)
Points Personnes (26)
40—60 1/26
30—39 4/26
20—29 10/26
10—19 9/26
0—9 2/26

Les résultats de chaque section :

(Tableau 3 : les résultats de chaque section du test initial)
Sections Personnes qui ont eu plus d’une moitié de bonnes réponses
Section A 14/26
Section B 9/26
Section C 4/26
Section D 19/26

Analyse des résultats :

Par le tableau 1, on peut voir que la moyenne des résultats du test était assez basse (20.86/60) et que presque 80 % des apprenants n’ont pas répondu correctement à une moitié des questions. Nous supposons que c’est dû à trois raisons essentielles :

  • Premièrement, le degré de difficulté de la moitié des documents de ce test a dépassé le niveau des apprenants sur le plan lexical et grammatical étant donné qu’il s’adresse à toute personne du débutant au plus avancé ;
  • Deuxièmement, au cours des 300 premières heures de l’enseignement, l’accent avait été mis sur les connaissances phonétiques, lexicales et grammaticales, les apprenants n’ont pas encore suivi en cours l’entraînement de compréhension orale et l’apprentissage a eu lieu dans un milieu exolingue où ils n’ont pas la chance de communiquer en langue cible avec les natifs, donc ils ne se sont pas familiarisés avec l’accent et la vitesse normale des francophones ;
  • Troisièmement, le manque d’utilisation des stratégies efficaces.

Par le tableau 2, on peut voir plus clairement leurs problèmes existants pour accomplir les quatre types de tâches :

  • Ils ont relativement mieux répondu les questions de la section A qui demandent d’associer des illustrations à des messages oraux et les questions de la section D qui demandent une bonne discrimination du son, ce qui peut s’expliquer principalement par le fait que le nombre des nouveaux mots apparaissant dans ces deux sections et la longueur des phrases et du discours sont relativement limités ;
  • Pour la section B et surtout la section C qui contiennent des discours assez longs, ils n’ont pas obtenu un résultat satisfaisant. C’est peut-être que l’augmentation de la longueur des discours et du degré des difficultés sur le plan lexical et grammatical présente un grand obstacle linguistique pour eux, qu’ils doivent manquer des techniques ou des stratégies d’écoute exigées pour surmonter des difficultés linguistiques, physiologiques (oubli, par exemple) et psychologique (nervosité, par exemple) et qu’ils gardent peut-être de mauvaises habitudes d’écoute lors de l’apprentissage de l’anglais(écouter mot par mot, par exemple), etc.

Pour repérer plus précisément les difficultés rencontrées par ces apprenants lors de la compréhension orale, nous en avons fait des enquêtes après ce test initial au cours de la première séance.