DEUXIEME PARTIE : UNE ETHIQUE DE LA MEMORIA

Cicéron refuse de limiter la memoria à son aspect technique, jouet entre les mains des rhéteurs, parce que cette notion, loin d’être une simple faculté d’enregistrement, aide à définir une éthique fondée sur l’humanitas. De ce fait, la memoria cicéronienne mérite d’être examinée de façon plus théorique. Elle scelle en effet des relations humaines paisibles entre hommes de bien propres à l’amicitia, expression de sentiments humanistes. En outre, elle a sa part dans l’anthropologie cicéronienne puisqu’elle entre dans la nature d’une âme immortelle et confirme la part divine qui réside en l’homme. Enfin elle participe à la constitution d’une historiographie par son rapport particulier au temps.