A. Les dangers de l’absence de mémoire

Si Cicéron vante la memoria de ses amis et de ses alliés, il stigmatise chez ses adversaires l’absence de cette vertu, qui entraîne la prolifération de tous les vices. C’est une constante dans ses attaques à l’encontre de Verrès, Pison, Clodius ou Antoine. L’absence de mémoire révèle leur immoralité, mais surtout leur esprit révolutionnaire, donc leur capacité de nuire à la République. Son expression la plus achevée est la damnatio memoriae, qui condamne sa victime à l’oubli.