3.1. Les techniques de levé utilisées, une base solide pour la périodisation.

3.1.1. Restriction de l’analyse aux techniques de levés proprement dites.

Ayant décidé de privilégier une approche d’histoire des techniques, mon premier questionnement concernait logiquement l’évolution des techniques de levé. Je ne disposais de sources détaillées que pour les opérations topographiques des services officiels français, mais comme l’activité de terrain des topographes indépendants s’était concentrée, pour les Alpes du nord, entre 1890 et 1930, ces sources officielles étaient les premières à traiter pour une approche globale sur toute la période. Les travaux des topographes indépendants restant relativement marginaux, leur influence pouvait être plus simplement analysée d’un point de vue qualitatif et critique, sans chercher à interpréter les données issues des nombreux articles et comptes-rendus les concernant pour les adapter à une structure de données avant tout conçue pour gérer la quantité considérable d’informations contenue dans les dossiers topographiques des services officiels.

Dans la structure de la base de données, le codage des techniques utilisées pour les opérations sur le terrain se fait à deux niveaux : tout d’abord, dans une association complexe reliant les entités Acteur, Fonction, Grade, NomLevé et Structure, précisée notamment par l’année et la coupure concernées, et traduite dans le schéma relationnel par la table operations dont l’attribut id_fonction­ contient une référence à la fonction de l’acteur dans une opération particulière ; ensuite, dans l’association entre les entités Fonction et Technique qui définit le(s) type(s) de techniques mis en œuvre pour une fonction donnée. Le tableau suivant donne les différents enregistrements de la table enum_technique, traduction dans le schéma relationnel de l’entité Technique (tableau 1). Pour une analyse globale, j’ai préféré ne prendre en compte que les techniques de levé proprement dites, en excluant les techniques de restitution ou de rédaction au bureau, ainsi que les techniques de révision ou de complètement, ces dernières comportant souvent une partie de levés directs sur le terrain dont il est difficile d’évaluer l’importance par rapport à la partie de révision. La technique des levés photographiques terrestres non stéréoscopiques n’ayant été utilisée que par les topographes indépendants, elle a également été exclue de l’analyse.

Tableau 1 : Enregistrements de la table enum_technique.
id terme
1 Levés directs
2 Levé photographique terrestre
3 Levé stéréophotographique terrestre
4 Levé stéréophotographique aérien
5 Toponymie
6 Dessin
7 Complètement de levé photographique terrestre
8 Complètement de levé photographique aérien
9 Révision directe
10 Restitution de levé photographique aérien
11 Restitution de levé photographique terrestre
12 Révision indirecte