1.1.2.3. Des travaux entre géodésie scientifique et cartographie.

Le premier siècle d’activité de l’Académie fut marqué par un perpétuel balancement entre les préoccupations plus pratiques de la cartographie que soutenaient essentiellement Colbert et Picard, et celles plus scientifiques de la géodésie et de l’astronomie qui eurent longtemps l’avantage sous l’influence de la « dynastie » des Cassini. Le premier programme d’étude, défini en 1668 par Picard, s’articulait d’ailleurs autour de trois réalisations qui mêlaient géodésie et cartographie.

Notes
166.

La triangulation était basée sur la mesure de deux bases de départ et sur une chaîne de treize triangles entre le village de Sourdon (près d’Amiens) et la ferme de Malvoisine (à côté de Ferté Alais), éloignés d’environ trente-deux lieues.

167.

Par rapport à la carte de France de Nicolas Sanson, la France « rectifiée » se trouvait réduite par ces nouvelles longitudes, ce qui fit dire à Louis XIV la phrase devenue célèbre : « ces messieurs de l’Académie, avec leurs chers travaux, m’ont enlevé une partie de mon royaume. »

Citée (notamment) par VAYSSIERE Bruno-Henri. « La » Carte de France. In Cartes et Figures de la Terre, op. cit., p. 252-265.