1.2.3. La représentation du relief par les lignes de plus grande pente.

1.2.3.1. Un dessin indirect du relief.

Dans la méthode de levé topographique des ingénieurs géographes, le relief ne faisait l’objet d’aucune détermination sur le terrain. Sa représentation était donc entièrement entre les mains du dessinateur, qui ne disposait souvent que d’indications sommaires. Jusqu’au milieu du 18e siècle, la représentation en perspective cavalière fut encore souvent utilisée, parfois complétée d’un effet d’éclairage oblique pour en rehausser l’effet figuratif. Elle était par exemple employée dans la Carte générale des Monts Pyrénées (1730, huit feuilles), généralement considérée comme la première carte topographique militaire couvrant une région étendue, même si son échelle d’environ 1 : 330 000 n’était pas à proprement parler topographique. Bien qu’appuyée sur aucune triangulation d’ensemble, elle fut dressée à partir de levés détaillés, exécutés sur le terrain de 1716 à 1719 à l’échelle du 1 : 36 000, sous la direction des ingénieurs Roussel et La Blottière.