3.2. Le développement problématique du nivellement topographique.

La Commission de topographie de 1802 avait imposé une représentation plus géométrique du relief qui nécessitait des opérations de nivellement pour déterminer l’altitude d’un certain nombre de points. Mais les méthodes de levé topographique alors employées, si elles permettaient une représentation géométrique de la planimétrie par l’emploi de la planchette déclinée et de l’alidade, se bornaient à une représentation figurative du relief, basée sur la simple observation du terrain sans mesure instrumentale. Au début des levés pour la carte de France en 1818, la situation n’avait guère évolué. Les premiers instruments de nivellement topographique commençaient à peine d’être conçus sous l’impulsion des principes édictés par la Commission de 1802 et la méthode employée pour les premiers levés topographiques de la carte de France restait essentiellement fondée sur une représentation figurative du relief qui dénaturait le principe des hachures figuratives. Il fallut plus de trois décennies pour qu’une méthode formalisée soit imposée aux officiers d’état-major dans un respect plus strict des principes de la Commission de 1802, sans toutefois diminuer véritablement le rôle central du nivellement géodésique.