3.2.1.3. Les boussoles à éclimètres du Dépôt de la guerre.

La deuxième partie de l’instruction de 1818, consacrée aux levés topographiques, ordonnait d’utiliser des boussoles nivelantes, qui étaient alors simplement qualifiées de boussoles « pourvues des additions […] faites récemment, pour pouvoir observer les angles de hauteur et de dépression à l’effet de déterminer les cotes de niveau nécessaires pour tracer les courbes horizontales prescrites comme bases fondamentales du figuré du terrain »322. Cependant, leur emploi n’était pas jugé satisfaisant et des recherches étaient toujours menées pour les améliorer. En janvier 1822, le capitaine d’état-major de Lostende, aide de camp du général Guilleminot, alors directeur du Dépôt de la guerre, élabora « une boussole à éclimètre aussi simplifiée que possible, […] que l’on employait avec une stadia323 »324. Acceptée par une commission spéciale présidée par Bonne, la stadia de Lostende fut prescrite aux officiers topographes par une instruction de mars 1822. Chaque ingénieur devait se procurer lui-même ses instruments, qui étaient régulièrement contrôlés par les chefs de section. Ce ne fut qu’à partir de 1830 que le Dépôt de la guerre se dota de boussoles à éclimètre pour les mettre à disposition des officiers : il s’agissait essentiellement de modèles Rochette et Oberhaeuser, et à partir de 1849 de quelques boussoles Imbault.

Notes
322.

Instruction de 1818, publiée dans BERTHAUT Colonel. La Carte de France. T.1. Op. cit., p. 293.

323.

Stadia : instrument de mesure des distances, formé d’une mire graduée, observée par un instrument d’optique muni d’un réticule.

324.

BERTHAUT Colonel. La Carte de France. T.1. Op. cit., p. 154.