3.1.2.3. Le Service géographique de l’armée.

Sous l’influence de Perrier, une loi votée le 12 décembre 1884 créait au sein de la sous-direction un Service géographique réunissant les activités cartographiques en les séparant des activités historiques et comptables. Son ambition était non seulement de regrouper sous une même direction tous les services cartographiques de l’armée, en particulier ceux du Dépôt des fortifications dans lequel les topographes du génie développaient de nouvelles méthodes de levés de précision, mais aussi d’en exclure définitivement tout autre service. Un an plus tard, le décret du 16 mai 1885 prononçait le rattachement du Dépôt des fortifications au Service géographique du Dépôt de la guerre645.

A partir de 1885, le Service géographique occupa les anciens locaux de l’école d’état-major, alors que les autres services restaient dans les anciens locaux du Dépôt de la guerre. Sous la pression de Perrier, la séparation physique du Service géographique fut institutionnalisée par les décrets du 24 mai 1887 qui supprimaient le Dépôt de la guerre et créait pour reprendre ses activités cartographiques le Service géographique de l’armée (SGA), placé sous la direction de Perrier, devenu général cette même année. Son organisation ne comprenait plus que des sections ou services consacrés au travail cartographique : géodésie, levés de précision, topographie, cartographie, construction des plans en relief, et dépôt des instruments de précision.

Si la création du SGA confirmait effectivement la spécificité du travail cartographique, elle ne lui apportait pas encore une autonomie complète. En particulier, sa situation au sein de l’état-major ne connaissait pas d’évolution fondamentale, même si elle était modifiée pour la énième fois par un décret de 1890, avec le placement du directeur du SGA, qui était alors le colonel Derrécagaix, sous les ordres directs du Chef d’état-major général de l’armée, avec le titre de Sous-chef d’état-major général646.

Notes
645.

Voir infra, partie 2, chapitre 4.1.

646.

Le SGA. Op. cit., p. 61-62.