1.1.3. La place déclinante de la topographie dans la Commission des travaux scientifiques du CAF.

1.1.3.1. Une commission amoindrie par la mort d’Henri Vallot.

Dans sa forme initiale, la Commission de topographie avait cessé de se réunir en 1914 au moment de la déclaration de guerre et n’avait pas été reformée après l’armistice. A la suite du Congrès de l’alpinisme de Monaco, Francisque Régaud, nouveau président du CAF, créa en 1923 une Commission scientifique qui réunissait les membres survivants de la Commission de topographie et d’autres spécialistes de disciplines scientifiques traitant de la montagne : glaciologues, géologues, botanistes, etc.

Malgré cette volonté d’ouverture, l’encadrement fut essentiellement assuré par d’anciens membres de la Commission d’avant-guerre : Franz Schrader, puis Emmanuel de Margerie en furent successivement présidents, Paul Girardin, Robert Perret et Léon Maury secrétaires. Parmi les différentes sous-commissions créées, seule celle de topographie effectuait vraiment un travail régulier, au point que le système des sous-commissions fut finalement supprimé en juin 1924, la Commission scientifique étant en même temps renommée Commission des travaux scientifiques.

Mais si l’activité topographique de certains de ses membres restait importante, l’organisation même de cette activité souffrait de la disparition d’Henri Vallot qui avait été le principal moteur de la commission d’avant-guerre. Je trouve d’ailleurs symptomatique à la fois de l’influence considérable qu’exerça Henri Vallot sur les topographes-alpinistes et à la fois de leur perte de dynamisme, qu’au moment de la création de la Commission scientifique, un an après sa mort, ce fût l’organisation qu’il envisageait pour réformer la Commission de topographie en 1914 qui fut mise en avant par Robert Perret. Aucune conception originale ne venait renouveler la vision qu’avait imposée Henri Vallot de l’organisation des topographes-alpinistes, et leur activité déclina régulièrement jusqu’à la fin des années trente.