1.2. Le prosélytisme technique de la Commission de topographie.

Les travaux d’Henri et Joseph Vallot dans le massif du Mont Blanc montraient que les ascensionnistes pouvaient parfaitement exécuter des travaux topographiques véritablement scientifiques, c’est-à-dire basés sur une mesure instrumentale du terrain tant au niveau de la géodésie que de la topographie elle-même. Ils marquaient ainsi une évolution importante de la cartographie indépendante vers une approche plus technique que figurative863, dans laquelle l’influence d’Henri Vallot était prépondérante. Dès sa création en 1903, la Commission de topographie fut complètement dominée par les conceptions de celui-ci et son activité se transforma en un véritable prosélytisme technique qui permit une certaine normalisation du travail des topographes-alpinistes. Juste avant la guerre, cette normalisation se concrétisa dans l’affirmation d’un modèle de la cartographie de haute montagne, défini par opposition aux premières feuilles alpines de la nouvelle carte de France au 1 : 50 000.

Notes
863.

Voir supra, partie 2, chapitre 2.3.