2.2. Le surinvestissement du SGA dans les Alpes.

Jusqu’à la fin du 19e siècle, le Service géographique de l’armée avait privilégié le développement des levés de précision dans les régions frontalières de l’est, en particulier dans les Alpes, pour des raisons strictement militaires. Mais en 1897, l’adoption du projet d’une nouvelle carte de France basée sur ces levés entraîna une redéfinition de l’orientation de ces opérations. Alors que sur l’ensemble du territoire, les travaux de la carte de France restèrent longtemps sous-développés, la région des Alpes du nord continua d’être systématiquement levée et révisée. La conjonction des préoccupations d’intérêt militaire, de prestige cartographique et d’autorité politique, favorisa également un développement qualitatif considérable des levés en haute montagne, qui se traduisit par l’apparition au SGA d’un petit groupe informel de topographes spécialisés.