3.2.2.4. Une simplification pour les autres membres de la Commission de topographie.

Paradoxalement, en même temps qu’il exigeait pour sa carte du massif du Mont Blanc une précision de plus en plus grande dans la restitution photographique, Henri Vallot soutenait la simplicité de sa méthode graphique « si l’on [était] pas trop exigeant sous le rapport de la précision et si l’on [avait] pris la précaution d’approprier l’appareil photographique dont on se [servait] à son usage topographique, par quelques dispositifs qui [n’étaient] ni compliqués ni bien coûteux »1069. Pour diffuser leur méthode au sein de la Commission de topographie, les cousins Vallot présentaient dans les Applications… deux variations qui reposaient sur les mêmes principes mais n’offraient pas la même précision : la première faisait appel à des instruments complexes, notamment le phototachéomètre, alors que la deuxième employait des appareils photographiques classiques et des instruments topographiques simples, comme la règle à éclimètre.

L’investissement d’Henri Vallot dans une longue mise au point de la méthode des levés photographiques s’explique également par son implication dans la Commission de topographie : il désirait proposer aux membres de la Commission une méthode simple et rapide sur le terrain, demandant des stations relativement courtes mais permettant d’obtenir des résultats satisfaisants au point de vue de la précision, pour une exploitation décalée des données, envisageable pendant les mois d’hiver et loin des régions montagneuses que la plupart des membres ne fréquentait que quelques semaines en été. Les limites et les exigences de la méthode n’étaient pas jugées problématiques pour des opérateurs qui connaissaient bien les régions levées et ne cherchaient pas une précision extrême dans la représentation de zone qu’aucune carte à grande échelle ne couvrait encore.

Notes
1069.

VALLOT Henri, VALLOT Joseph. Applications de la photographie. Op. cit., p. 39-40.