Dans le domaine des levés photographiques, la première guerre mondiale constitua une rupture beaucoup plus profonde que dans le domaine institutionnel où elle confirma seulement des tendances antérieures1103. L’exploitation des photographies terrestres et surtout aériennes se développa pour répondre aux besoins de l’artillerie dans une guerre de position où les cibles changeaient souvent de localisation et restaient généralement invisibles. Les progrès faits par l’aéronautique et le nouveau besoin en photographies aériennes provoquèrent le développement des études, puis de l’emploi de la stéréotopographie aérienne1104.
Dans la dynamique des travaux exécutés pendant le conflit, le Service géographique de l’armée investit tardivement mais activement le domaine de la photogrammétrie. Ainsi, lors du deuxième congrès de la Société internationale de photogrammétrie, créée à Vienne en 1913 autour des sociétés allemandes et autrichiennes, qui se tint à Zurich en 1930, le SGA exposa non seulement ses nombreux travaux dans le domaine, mais en profita aussi pour réhabiliter la figure du colonel Laussedat en exposant dans la section française des documents historiques et des travaux de l’inventeur reconnu de la photogrammétrie. Illustration révélatrice de ce nouvel investissement du service cartographique français, le congrès suivant se tint à Paris en 1934.
Voir supra, partie 2, chapitre 3.4.
Voir infra, partie 4, chapitre 2.