Malgré sa limitation à la création des corps spécialisés, la réforme de 1939 mettait en place la structure pour répondre à une partie des problèmes récurrents du service. La suppression du SGA à peine sept mois après la constitution effective des corps ne permit pas de juger sur le long terme de la viabilité d’une telle organisation, face à l’opposition des corps d’armée au détachement d’officiers supérieurs et à la persistance du contrôle financier de l’Etat-major. La réforme fut pourtant unanimement reconnue a posteriori comme une mesure bénéfique qui facilita la transition entre les activités de guerre et les activités de paix – ou plutôt d’occupation. Dans le premier rapport d’activité publié par le nouvel Institut géographique national, la direction soulignait les avantages de l’existence de corps organisés dans la reprise rapide des travaux après le conflit, contrairement aux deux années de réorganisation et de formation de nouveaux spécialistes qui avaient été nécessaires après la première guerre mondiale1233. Elle négligeait cependant de préciser que la durée et les pertes très inférieures du conflit avait moins marqué le personnel du SGA.
Rapp. SGA 1938-39, p. 6 (publié en 1942).