1.2.3.3. La situation dans les Alpes.

Dans les Alpes, l’activité de l’IGN fut limitée par les restrictions imposées par les Allemands et les Italiens, en particulier pour les travaux de terrain. Les opérations géodésiques de 2e et 3e ordres engagées en 1939 en Savoie et dans le Dauphiné furent achevées en 1941, et au printemps 1942, trois brigades exécutèrent le réseau de triangulation de détail des feuilles Saint-Jean-de-Maurienne et La Rochette 1254. Les brigades du service de la photogrammétrie assurèrent pendant les saisons d’été la préparation des feuilles Chambéry (1941) et Albertville (1942), et le complètement de Saint-Gervais-les-Bains (1941)1255. En 1943, les interdictions instaurées par les Allemands empêchèrent la mise en place d’opération de terrain dans les Alpes. Pour des raisons militaires, aucune mission de prise de vue aérienne ne fut organisée au-dessus des Alpes, même si l’escadrille spécialisée avait été reconstituée au sein d’Air France pour quelques missions en Afrique du nord. Les ateliers de restitution fonctionnèrent par contre de façon particulièrement intensive. Restés à Bordeaux jusqu’au printemps 1941 où ils ne disposaient que des appareils de restitution de l’ancien SGA, ils furent ensuite rapatriés à Paris où ils purent exploiter les nouveaux modèles construits pour l’IGN. Sur la région des Alpes du nord furent ainsi restituées les feuilles Rumilly (1940-1941), Annecy (1941-1942), Bonneville (1941-1942), Chamonix (1941-1942), Vizille (1940-1942), Saint-Gervais (1941), et Chambéry (1942)1256.

Notes
1254.

Rapp. IGN 1940-42, p. 50-51.

1255.

Ibid., p. 53-54.

1256.

Ibid., p. 63-64.