1.3.1.2. Le financement de l’institut.

Dans le cadre de la reconstruction et en particulier du premier Plan de modernisation et d’équipement (1947-1952), l’IGN connut dans l’immédiat après-guerre une période financièrement faste. Pour la première fois depuis longtemps, les programmes annuels de travaux pouvaient être assurés avec le plein emploi des effectifs et d’importants investissements matériels et immobiliers – en particulier la construction des locaux à Saint-Mandé et l’aménagement de la base aérienne de Creil. Les crédits directs étaient mesurés mais réguliers, complétés par les revenus des travaux spéciaux et des ventes de cartes, et surtout par les contributions financières importantes de différents fonds d’intervention. Pour le territoire métropolitain, la France bénéficia au sein du Traité de l’Atlantique nord d’un soutien financier considérable pour sa couverture cartographique, en particulier par l’Army map service des Etats-Unis (AMS). Pour répondre aux besoins des autorités militaires alliées en France de disposer de cartes au 1 : 25 000 à jour sur leurs axes de communication, l’AMS versa ainsi entre 1955 et 1964 jusqu’à cinq cent mille dollars par an à l’IGN (deux cent cinquante millions de francs de l’époque)1270, un soutien qui diminua au début des années soixante et fut supprimé en 1965 quand la France envisagea de sortir de l’OTAN.

Notes
1270.

Chiffres cités dans : Ibid., p. 34.