1.3.3. Les limites du statut de service technique extérieur.

Après une décennie d’accroissement de son activité, entre la fin de la guerre et le milieu des années cinquante, l’IGN connut une période de diminution de ses crédits qui procédait essentiellement de la politique d’économie budgétaire instauré par l’Etat, d’abord en décembre 1958 avec le plan Pinay-Rueff qui s’attaquait à l’inflation par la réduction des dépenses publiques, puis, après un bref développement de ces dépenses, en 1962, qui ne semble pas avoir concerné l’IGN, avec le retour à une politique budgétaire restrictive décidé par Valéry Giscard d’Estaing1291. Malgré des investissements matériels qui assurèrent un certain maintien de l’activité, cette crise du financement montra les limites d’une organisation héritée de l’occupation, qui n’avait pas été remise en cause après la guerre. En particulier, l’autonomie financière et la stabilisation du personnel, tant souhaitées par les directions successives du service cartographique, se révélèrent singulièrement limitées par une restriction des crédits qui détourna l’IGN de sa mission de vocation.

Notes
1291.

CARON François. Histoire économique de la France, XIXe-XXe siècle. Paris : Armand Colin, 1981, p. 268-269.