2.2.1. L’adoption rapide des photographies aériennes.

2.2.1.1. Les limites de la reconnaissance directe.

Après la bataille de la Marne, la fixation du front en automne 1914 et le début de la guerre de tranchée imposèrent les méthodes de tir d’après carte. Le développement des sections de repérage permit de résoudre partiellement le problème de la localisation des objectifs par des méthodes d’observation indirecte du bruit ou de la lumière, mais malgré le nombre encore limité d’avions, les reconnaissances aériennes furent plus massivement employées pour fournir les informations nécessaires à l’artillerie. Cependant, la précision et l’efficacité de l’observation aérienne directe étaient limitées par les conditions techniques : le réglage de tir par avion avec la TSF restait inapplicable dans de nombreux cas, et la précision du positionnement des objectifs par les observateurs embarqués était limitée par les repères disponibles sur la carte d’état-major, d’autant plus que les combats avaient profondément modifié le terrain, et par l’échelle même de la carte, inadaptée pour le réglage des tirs d’artillerie.