3.1. Du programme de 1934 à la couverture aérienne systématique, la généralisation des levés aériens en France et dans les Alpes.

Après une décennie d’expérimentations pour la restitution complète des photographies aériennes, des essais étendues montrèrent, au début des années trente, que les instruments et les méthodes étaient suffisamment au point pour envisager un emploi régulier1428. L’industrialisation souhaitée par la direction du SGA favorisa une généralisation rapide des levés aériens : dès 1934, ceux-ci étaient placés au centre du nouveau programme de travaux, entraînant la création d’une escadrille spécialisée au SGA, qui fut maintenue et développée par la suite à l’Institut géographique national. Dans les Alpes, une volonté d’uniformisation imposa rapidement les levés aériens à la place des levés photographiques terrestres, remettant en cause la spécificité des opérations en haute montagne, alors que la couverture du massif du Mont Blanc en 1939 jouait le rôle d’une validation prestigieuse de l’efficacité de la photogrammétrie aérienne. Finalement, dans le but de stimuler la réalisation de la carte de France et de favoriser une mise à jour rapide des cartes publiées, l’IGN imposa la notion de couverture aérienne systématique du territoire français au milieu des années cinquante.

Notes
1428.

Voir supra, partie 4, chapitre 2.3.