3.1.3. La couverture aérienne systématique, une ouverture aux applications non topographiques.

3.1.3.1. Amplification des levés aériens à la fin des années quarante.

La réorganisation de l’escadrille spécialisée par l’IGN se traduisit par un effort d’équipement favorisé par un investissement financier conséquent des pouvoirs publics1471. Mais ses effets ne sont perceptibles qu’à partir de la fin des années quarante (graphique 22) : après l’occupation, durant laquelle des levés aériens n’avaient pu être effectués qu’en 1942, les missions reprirent régulièrement dès l’été 1945 et la surface couverte augmenta rapidement. A partir de la fin des années cinquante, les restrictions budgétaires forcèrent l’IGN à diminuer le nombre de missions alors même qu’un matériel et un personnel suffisant était enfin disponible ; mais la persistance des travaux sur commande et l’adoption du 1 : 40 000 pour les levés dans l’ouest de la France1472 permit de maintenir une surface annuellement couverte importante.

Graphique 22 : Evolution de la surface couverte par les levés aériens du service officiel en France métropolitaine, de 1938 à 1965*.
Graphique 22 : Evolution de la surface couverte par les levés aériens du service officiel en France métropolitaine, de 1938 à 1965*.

* Les chiffres sont tirés des rapports d’activité de l’IGN, à l’exception de ceux des années 1947 et 1948 qui ont été pris dans La Nouvelle carte de France au 20 000e (op. cit.) et sont donc à considérer avec précaution, puisque j’ai repéré dans cet ouvrage de « lobbying » une certaine tendance à exagérer des chiffres cités sans référence précise. Pour les années 1950 et 1951, les rapports ne donnent que la surface totale levée, colonies comprises (respectivement 334 000 km2 et 179 000 km2) : ces chiffres n’ont donc pas été incorporés dans le graphique.

Notes
1471.

Notamment dans le cadre du premier Plan de modernisation et d’équipement (1947-1952) (voir supra, partie 4, chapitres 1.3.1.2 et 3.2.3).

1472.

Voir supra, partie 4, chapitre 1.3.