Jusqu’aux années cinquante, les procédés de rédaction et de reproduction cartographiques employés au service officiel n’avaient connu aucune évolution technique importante. Ils étaient restés pratiquement tels qu’ils avaient été définis au moment de l’adoption du type 19221586, intégrant simplement la diversification des documents de base du dessin avec les stéréominutes issues de la restitution photogrammétrique. L’organisation même de la rédaction cartographique à l’IGN s’opposait à des évolutions techniques qui remettaient en cause une formalisation nécessaire à un travail homogène et efficace. Une mutation profonde fut pourtant engagée au cours des années cinquante et soixante avec l’adoption des supports plastiques et de la rédaction sur couches, qui permettaient un travail censé être plus rapide mais surtout moins qualifié. L’influence des procédés de rédaction et de reproduction sur l’ensemble du travail cartographique firent de cette mutation un vecteur essentiel de l’industrialisation de l’IGN.
Voir supra, partie 3, chapitre 4.2.1.2.