1.3.2. La diversification des cartes éditées.

Dans l’effort de commercialisation de ses cartes, la principale décision de l’IGN fut de diversifier sa production pour répondre aux besoins touristiques en pleine expansion. En plus des séries touristiques aux échelles moyennes, comme la série verte au 1 : 100 000 en soixante-quatorze feuilles ou la série rouge au 1 : 250 000 en quinze feuilles, l’institut créa plusieurs séries de cartes locales ou régionales à grande échelle :

  • la carte des grandes forêts domaniales, au 1 : 25 000, en collaboration avec l’Office national des forêts ;
  • la série bleue des cartes des îles côtières du littoral français, à des échelles diverses ;
  • les cartes des parcs naturels nationaux, à des échelles diverses également, adaptées à la vocation propre de chaque parc ;
  • et surtout, la série violette au 1 : 25 000 des massifs montagneux les plus fréquentés : Mont Blanc, Vanoise, Ecrins dans les Alpes.

Selon moi, cette diversification répondait aussi à un besoin implicite de rentabiliser les travaux des cartes de France au 1 : 25 000 et 1 : 50 000 dont les échelles ne répondaient plus aux besoins des utilisateurs strictement techniques qui avaient jusque-là formé la majorité de la clientèle de l’IGN. Que ce soit avec le très critiqué type 1968 ou les diverses éditions spéciales, les tentatives d’adaptation des spécifications des cartes en fonction de leurs utilisations montraient la volonté commerciale de l’IGN de s’imposer aussi comme un producteur cartographique pour le grand public, comme en témoigne le rôle crucial joué par l’orientation commerciale dans la définition du type 1972.