Parmi les sujets les plus épineux, le mariage civil est une exigence qui s’impose de plus en plus au Liban. Or, à chaque fois que ce dossier est ouvert, les hommes du pouvoir politique et religieux se dépêchent pour le fermer en prétendant qu’il est un sujet suscitant des conflits ayant des mauvaises conséquences sur la paix civile du pays.
Etant un ‘’pas’’ essentiel vers la réalisation de la laïcité du pays, le mariage civil ne s’arrête pas de s’imposer au fur et à mesure, en ébranlant à chaque fois une partie des convictions traditionnelles.
Le but est de savoir si les jeunes l’acceptent généralement ou le refusent, puisqu’il est parmi les facteurs fondamentaux encourageant le partage culturel au Liban, d’une part, et d’autre part, supprime l’influence du confessionnalisme politique et l’appartenance confessionnelle sur la dynamique sociale libanaise et l’interaction interconfessionnelle.
Les chiffres montrent que presque la moitié, 48% des jeunes refusent le mariage civil, face à 28,6% qui l’acceptent, et 23,4% des jeunes sont indifférents à son égard.
Nous constatons que même si la plupart des jeunes souhaitent un Etat laïque, ils ne désirent pas la laïcité au niveau des législations personnelles. Ce qui démontre que le choix d’un Etat laïque est probablement pour se débarrasser de l’influence négative du confessionnalisme plus qu’une expression du détachement des jeunes de la religion et des traditions au niveau de leurs convictions et de leurs attitudes.
Ainsi, la réalisation du mariage civil, semble plus difficile que l’établissement d’un Etat laïque au Liban.
La différence avec la répartition de référence est très significative. chi2 = 17,63, ddl = 2, 1-p = 99,99%.
Le chi2 est calculé avec des effectifs théoriques égaux pour chaque modalité.
Les cases encadrées en bleu (rose) sont celles pour lesquelles l'effectif réel est nettement supérieur (inférieur) à l'effectif théorique.
Les valeurs du tableau sont les pourcentages en ligne établis sur 175 observations.