Nos résultats concernant l’implication religieuse, l’appartenance confessionnelle et les perspectives à propos de questions cultuelles et culturelles montrent que la plupart des jeunes sont élevés dans des familles impliquées par la religion dont les parents sont majoritairement pratiquants, par conséquence, nous avons une majorité de jeunes impliquée par la religion. Parmi eux, les Maronites sont les plus impliqués, alors que les jeunes Druzes sont les moins impliqués.
Concernant l’attitude des jeunes à l’égard de la religion, nous remarquons que la plupart d’eux considèrent la religion comme une relation spirituelle entre l’individu et son créateur, ce qui nous permet de constater que malgré l’implication religieuse des jeunes, ils refusent le rôle socio-politique de la religion en préférant qu’il se limite entre l’individu et son Dieu. A travers cette attitude, nous constatons que les jeunes refusent le confessionnalisme politique.
Après l’implication religieuse, les résultats nous montrent que l’appartenance confessionnelle n’est plus un facteur déterminant de la construction identitaire des jeunes aussi bien que sur son influence sur la dynamique socioculturelle. Cette appartenance devient plus faible qu’avant puisque les opinions des jeunes et leurs attitudes à l’égard des questions proposées montrent qu’ils accordent une priorité à leur appartenance familiale et nationale. Pourtant, l’appartenance religieuse reste un facteur qui influence le choix du conjoint, ce qui nous permet de constater que les jeunes acceptent d’ignorer l’appartenance confessionnelle en choisissant le conjoint, mais refusent de négliger leur appartenance religieuse.
Concernant les relations interconfessionnelles, nous remarquons que la distance sociale est proche entre les membres de la même confession. Elle est un peu plus lointaine avec ceux de la même religion mais elle est plus éloignée avec les membres de différentes communautés religieuses.
Quelque soit le type de relation, la préférence est d’abord pour l’endogroupe, puis l’exogroupe. Cependant ceci n’a pas réussi à empêcher l’orientation des jeunes vers la laïcité et le partage culturel puisque même s’ils montrent une implication religieuse, ils sont conscients des inconvénients de celle-ci et souhaitent majoritairement un Etat laïque.