12- La révolution des médias 

La révolution technique du X X°siècle, surtout, celle des médias et de l’informatique, a des influences sur les domaines des pratiques sociales et culturelles des peuples.

En fait, son influence remarquable et directe s’exprime bien sur le côté économique et culturel traduit par la mondialisation. Mais, ce qui distingue cette révolution des précédentes, comme la ’’Révolution Agricole’’ et celle ‘’Industrielle’’, c’est la rapidité de se répandre dans quelques décennies du siècle passé, pourtant, les deux révolutions précédentes avaient besoin de plusieurs siècles pour bien s’installer et récolter leurs fruits. C’est cette rapidité que nous croyons être la source de la prudence des personnes à son égard, puisqu’ils n’ont pas le temps suffisant pour la digérer et accompagner les transformations et les changements culturels rapides qui en résultent.

Etant une question considérée comme facteur essentiel du partage culturel et du contact interculturel entre les nations et les peuples, nous allons essayer de découvrir les attitudes des jeunes à son égard dans le but de savoir si elles sont ouvertes ou non, puisque nous considérons cette ouverture comme une dimension ‘’symbolique’’ et un indicateur de l‘acceptation du partage culturel. En tous cas, la révolution médiatique reste comme un saut géant du développement humain, il faut la soutenir ou non ? Voici les attitudes des jeunes libanais à son égard.

Il apparaît que presque la moitié des jeunes 48,6% ont une attitude neutre à l’égard de la révolution des médias.

A côté de cette neutralité, il parait que 41,7% des jeunes acceptent l’idée de soutenir la révolution de médias, ils ont 219 notes (73x3). Pourtant, plus que le quart 31,4% n’accepte pas l’idée qu’elle joue un rôle d’aliénation des cultures nationales des peuples, ils ont 55 notes (55x1).

Si nous mettons à côté l’attitude neutre en comparant les deux autres attitudes, nous remarquons que les attitudes générales des jeunes sont favorables à l’égard de la révolution des médias, malgré l’hésitation saillante.

Révolution des médias Il faut la soutenir Il faut être prudent Aliénation des cultures
J’accepte 41,7% (73) 32,6%(57) 31,4%(55)
Plus ou moins 48,6% (85) 48,6%(85) 37,1%(65)
Je n’accepte pas 9,7% (17) 18,9%(33) 31,4%(55)
TOTAL OBS. 100% (175) 100%(175) 100%(175)

En perçant dans les détails de l’échelle, il apparaît que presque la moitié, 48,6%, hésitent à soutenir la révolution des médias, et ceux qui considèrent qu’il faut la soutenir font 41,7%. Cependant un groupe de 9,7% pense qu’il ne faut pas soutenir la révolution des médias.

En essayant de voir les attitudes des jeunes selon leurs répartitions confessionnelles et leurs types d’éducation, nous observons que ces deux facteurs n’influencent pas leurs attitudes. En fait, ce sont les chiites parmi toutes les confessions qui l’encourage faisant 42,9%. Or les Maronites, Orthodoxes, Sunnites et Druzes hésitent à son égard. Attitude qu’adopte la plupart des jeunes ressortissants des écoles Privées religieuses, Privées laïques ou Publiques. (Voir annexe).

Nous constatons que malgré l’hésitation à l’égard de la révolution des médias, généralement, les jeunes favorisent de la soutenir puisque les notes de ceux qui acceptent de la soutenir font 219 notes (73x3), face à ceux qu refusent de la soutenir qui ont 17notes (17x1). Ce qui signifie qu’ils ont des attitudes, relativement, ouvertes à l’égard des nouvelles médiatiques, ce qui - peut être- contribue à encourager une expérience du partage culturel, qu’elle devient de plus en plus dépassée de ses frontières nationales, pour être internationale et basée sur les médias.

La différence avec la répartition de référence est très significative. chi2 = 45,17, ddl = 2, 1-p = >99,99%.

Le chi2 est calculé avec des effectifs théoriques égaux pour chaque modalité.

Les valeurs du tableau sont les pourcentages en ligne établis sur 175 observations.

Concernant l’attitude de la prudence à l’égard de la révolution des médias, presque la moitié des jeunes, 48,6%, sont plus ou moins avec cette idée, alors ceux qui l’acceptent font, 32,6%, face à 18,9%, qui la refusent.

Pour creuser plus profondément, nous avons essayé de voir les attitudes des jeunes selon leurs répartitions confessionnelles, et leurs types d’éducation. Les résultats montrent qu’ils n’ont pas une influence directe sur le fait étudié, puisque les jeunes qu’ils soientt Maronites, Orthodoxes, Sunnites, Chiites, sont plus ou moins pour l’idée d’être prudent à l’égard de la révolution des médias, sauf les Druzes qui l’acceptent en faisant 54,3%. D’ailleurs, qu’ils soient ressortissants des écoles Privées religieuses, Privées laïques ou Publique, le plus haut pourcentage est toujours pour les jeunes qui pensent « plus ou moins » qu’il faut être prudent.

La différence avec la répartition de référence est très significative. chi2 = 23,22, ddl = 2, 1-p = >99,99%.

Le chi2 est calculé avec des effectifs théoriques égaux pour chaque modalité.

Les valeurs du tableau sont les pourcentages en ligne établis sur 175 observations.

La révolution médiatique est un moyen d'avaler et d'aliéner les cultures et les identités nationales des peuples. Voici la troisième possibilité de réponse qui représente une attitude ‘’négative’’.

Plus que le quart des jeunes 37,1% perçoivent que cette idée est plus ou moins vraie. Alors ceux qu’ils l’acceptent et qui la refusent font 31,4%.

En essayant de voir la répartition des attitudes selon la répartition confessionnelle des jeunes, nous observons que presque la moitié des Maronites 45,7% n’acceptent pas l’idée que la révolution des médias est un moyen d’avaler et d’aliéner les cultures et les identités nationales, alors que 40% des Orthodoxes, des Sunnites, des Druzes sont « plus ou moins » pour l’idée proposée, face à 34,3% des Chiites qui ont la même attitude, également ceux qui refusent l’idée. (Voir annexe).

Concernant la répartition des jeunes selon leurs types d’éducation, nous remarquons

que 42,6% des jeunes des écoles Privées religieuses sont « plus ou moins » pour l’idée, attitude pareille chez les jeunes des écoles Privées laïques faisant 35,6% alors

que les jeunes des écoles publiques acceptent l’idée en faisant 36,3%. (Voir annexe).

La différence avec la répartition de référence n'est pas significative. chi2 = 1,14, ddl = 2, 1-p = 43,53%.

Le chi2 est calculé avec des effectifs théoriques égaux pour chaque modalité.

Les valeurs du tableau sont les pourcentages en ligne établis sur 175 observations.