I.2.2.4- L’attitude de marginalisation 

C’est le cas de ceux qui n’ont pas l’ambition ou la possibilité de maintenir la culture d’origine (souvent à cause d’une situation imposée par le groupe dominant) et qui n’ont aucun motif ou intérêt à tisser un lien avec les autres (souvent pour des raisons d’exclusion ou de discrimination de la part de la communauté dominante). Il s’agit, donc, de ceux qui refusent volontairement les deux systèmes culturels.

Ainsi, il nous semble important de souligner la signification symbolique de chaque stratégie d’acculturation. L’assimilation signifie le rejet culturel de l’endogroupe et l’acceptation particulière de la culture de l’exogroupe, tandis que la séparation préfère la culture de l’endogroupe dont les préjugés et les pratiques discriminatoires de l’exogroupe président. L’intégration répond à une attitude positive à l’égard du maintien de la culture de l’endogroupe et de rendre ainsi plus fort les liens avec l’exogroupe, alors que la marginalisation correspond au rejet des deux systèmes culturels.

En (1992), les recherches empiriques de l’auteur, concernant les attitudes vis-à-vis de ces stratégies d’acculturation, montrent qu’il y a plusieurs facteurs déterminants de chacune d’elles. Quant au groupe, les caractéristiques de la société d’origine au niveau politique, économique et démographique déterminent le statut des nouveaux venus tels que certains aspects de leur personnalité, leur raison d’immigrer, leur niveau d’éducation, leurs ambitions et leur distance culturelle avec la société d’accueil. N’oublions pas que les attitudes de la société d’accueil et le support social fourni par les membres du groupe hôte sont, pareillement, importants.

Ajoutons enfin, le choix d’une idéologie multiculturelle par les efforts de la société d’accueil qui permettent - entre autre - de créer une ambiance favorable à l’intégration des nouveaux venus.