II.1.1 -L’approche Wallonienne 

C’est une approche qui considère l’identité comme une entité biopsychosociale. Elle s’intéresse au développement cognitif de l’enfant. « Elle montre comment les prémisses de la cognition émergent des réactions tonico-posturales dans un dialogue avec la mère et les personnes assurant garde et soins. L’émotion, liée aux réactions sensori-motrices… » 254 Cette dernière, aboutit à une communication primitive qui place chaque humain présent en position d’autrui partageant cette émotion. C’est grâce à cette sociabilité élémentaire que se prépare à la fois le sens de soi et les premières élaborations cognitives pour accorder des significations. Par la suite, c’est dans les groupes fréquentés, hétérogènes dans leurs objectifs et dans leurs pratiques, que se construit une identité sociale sur la base des valeurs, des exigences les plus valorisées par chacun d’entre eux. A chaque étape du développement, des conflits et des crises font les moyens de régulation quotidienne et de l’évolution de l’identité. Signalons que les continuateurs de Wallon ont mis l’accent sur la genèse de la conscience et des connaissances sur soi.

Notes
254.

Massonat, J., Boukarroum, A., (1999), Identité personnelle et identité sociale, in La construction sociale de la personne, Beauvois, J-L., Doise,W., et al., Grenoble, P.U.G, P : 185.