Elle définit l’identité selon une optique de l’interaction, intégrant, d’un côté, les aspects individuels reliés à la personnalité (le soi) et, de l’autre côté, les variables sociologiques reliées à la notion du rôle social et d’appartenance à un groupe.
Cette approche distingue l’identité personnelle de l’identité sociale. La première désigne un processus psychologique de représentation de soi qui se traduit par le sentiment d’exister dans une continuité en tant qu’être singulier et reconnu comme tel par autrui.
En 1934, Mead propose une définition de l’identité à partir des rapports existant entre l’esprit, le Soi et la société. Il désigne l’identité en terme de Soi, c’est-à-dire l’individu qui se définit à travers sa propre conscience marquée par les interactions sociales qu’il vit et à travers les normes et les valeurs auxquelles il participe. C’est dans l’interaction du Je et du Moi, en référant à la réalité sociale, que le soi se constitue ; il est donc le produit de tout ce jeu social.
En (1970) Allport présente l’identité par le concept de Soi, mais qui est assimilé à la conscience de soi. Le Soi est le sentiment d’identité, synthétisé en nous par un certain nombre d’éléments vis-à-vis desquels nous éprouvons une ‘’autonomie fonctionnelle’’.
En (1979), le concept de l’identité a marqué par un développement théorique produisant la notion de l’identité sociale, en prenant en considération les liens entre l’identité et l’appartenance sociale.
En effet, Tajfel et Turner en (1979-1986) ont proposé une théorie de l’identité sociale. Celle-ci est définie comme un aspect de soi résultant de la cognition des humains concernant leur appartenance sociale, elle s’exprime par la valorisation et la signification affective de cette appartenance fondée sur la catégorisation et l’homogénéité de la représentation sociale de Soi qui en résulte. Signalons que cette théorie représente un carrefour qui rejoint l’approche psychosociale et celle sociocognitive.