III- Problématique de l’interculturel : Orientation pluridimensionnelle 

L’intensification des échanges et des communications culturelles fait éclater toute pensée unique et toute orientation théorique unidimensionnelle. Elle s’est avérée, donc, nécessaire une nouvelle perspective conceptuelle qui relativise toutes les valeurs culturelles et pose le concept de dialogue entre les cultures à côté de celui de l’authenticité culturelle, aussi bien que la prise de conscience de la différence accompagnée par l’appréciation et le respect de chaque identité culturelle.

Partant de cette thèse théorique multidimensionnelle, l’interculturel est un champ à déterminer en fonction des situations dans lesquelles il se manifeste. Celles-ci sont plusieurs dont les plus fréquentes sont les situations interpersonnelles et intergroupales. A leur issu, elles suscitent des métiers de négociateur, de diplomate, de juriste, d’animateur, d’agent de développement, de psychologue, de médiateur, d’informateur, de formateur et enfin d’éducateur.

Ce cheminement très varié de l’interculturel exprime l’enchevêtrement des voies qui débouchent sur multiples domaines comme celui de l’enseignement, du travail social (spécialement les questions concernant l’immigration et la vigilance vis-à-vis des xénophobies), du domaine diplomatique et des relations internationales, du domaine commercial… etc.

Ce carrefour qui rejoint cette multitude de chemins représente une entité reflétant l’ampleur du domaine, notre question suivante à aborder.

Avant d’aborder l’étendue d’un domaine aussi vaste que celui de l’interculturel, nous attirons l’attention que le fait de nous approfondir au sujet de toutes les dimensions des approches interculturelles n’est pas notre objectif principal. Celui-ci vise la question de l’identité culturelle au Liban. Cependant pour des considérations qui veulent dissiper toute confusion relative à l’émergence de la problématique interculturelle, nous évoquerons en bref les différentes dimensions en question.