III.4- La dimension informationnelle

La révolution des médias est l’un des caractéristiques principales qui décrit le début du XXI siècle. Cette révolution est le fruit du développement technologique croissant dès la fin du siècle passée.

Suite à cette situation, il semble que l’interculturel trouve une place dans les institutions médiatiques puissantes, c’est-à-dire celles qui s’intéressent au public le plus vaste possible, caractérisé par la différence culturelle et l’hétérogénéité sociale. D’où la présence interculturelle médiatique.

Il est bien connu que les médias électroniques sont dotés du double pouvoir d'omniprésence et d'instantanéité, grâce auquel ils sont capables de créer  la

‘’ Proximité de lointain’’.

Avec cette nouvelle règle générale, tous les pays mêmes les plus lointains sont proche de moi, il n’existe plus ni distances ni frontières ni délai, et tous les événements qui déroulent à l’autre bout du globe terrestre, grâce à l’écran, deviennent comme s’ils ont locaux, dans notre pays, ou dans un pays voisin.

Autrement dit, le monde vient à moi, tout ‘’fait’’ que se soit social, politique, économique… est actuel. L’actualité est l’aliment indispensable qui nourrit les médias, elle est l’emblème même de la situation.

Ainsi, l’actualité n’est plus des informations locales ou nationales, elle a dépassé ce restreint contour en adoptant un autre plus large qui renferme tout le monde, il est de nature mondiale, ce qui s’ensuive que l’actualité est de nature pluriculturelle.

De plus, l’actualité est composée d’une grande somme des variétés, propagation, éphémérité. Les spectateurs passent constamment aussi bien que rapidement de l’information à l’oubli, d’un sujet à l’autre, c’est l’extrême concision de consommation.

Ce renouvellement d’événements très court fabrique une accumulation et une constitution de capitaux culturels spécifiques « on se doute bien qu’il y a des cultures générationnelles, des stockages spécifiques de savoirs spécifiques, des catégories de classement, qui tiennent à l’ancienneté d’exposition aux médias, cette ancienneté…tenant elle-même à l’âge de consommateur par rapport à celui de médias » 401 .

D’après Porcher, nous sommes dans « les générations de l’image et du son » 402 , survenues grâce aux médias. Avec ces générations, l’accumulation et l'aménagement des capitaux à très forte compacité interculturelle, tout le monde néglige ce que l'utilisateur en fait.

En effet, l’auteur pense qu’il n’y a pas lieu d’être insouciant à ce sujet, car une diminution du racisme et de la xénophobie, n’est pas réalisée effectivement en réalité sociale. Pour lui, il est probable que les éventualités interculturelles, incontestablement présentes dans l’actualité médiatiques, doivent pour devenir réalités, être constamment exploitées par l’école. Il s’agit d’ ‘’ Une éducation aux médias ‘’ permettant de se donnerait cet objectif qui aide les élèves à maîtriser l’actualité.

L’enseignement de l'étendue historique des phénomènes (régulièrement oubliée par les médias, qui se limite strictement à l’instant), les contextualisations diversifiés, les articulations entre différences et ressemblances comme entre dimensions internationales et aspect patrimoniaux (ou identitaires) forment l’encadrement délicat quiappartient à l’école de fonder pour que les spectateurs profitent vraiment des potentialités interculturelles des médias. L’enjeu est capital, mais les institutions éducatives sont peu intéressées.

L’actualité ne se limite pas aux événements politiquesou socio-économiques, elle est constituée aussi des événements sportifs qui sont considérés, d’une façon légitime, depuis quelques dizaines d’années, en tant que pratiques culturelles. L’universalisation, les colloques, les publications, les recherches…ne sont qu’une expression effective de cette légitimité culturelle croissante.

Les médias ont participés à établir la place de ce nouveau fait culturel par l’intermédiaire des projets d’établir des universels chaînes sportives qui exposent toute information sportive actuelle (bien sûr à côté des chaînes qui présente toutes les actualités de tous domaines y compris le sport).

Ainsi donc, on trouve une multitude des chaînes, complètement, consacrées au sport se sont installées dans tous les continents. Par exemple Eurosport, la chaîne qui couvre un grand nombre des Etats européens et en une douzaine des langues ; en attirant l’attention que l’objectif de cette chaîne est d’abord économique, et la culture n’est pour elle qu’un moyen d'amplifier le public. Ce visé économique consiste à universaliser d’une façon maximale le plus grand nombre envisageable de sports.

Jusqu’à notre jour, le sport du football est celui qui récolte le plus fort coefficient d’universalité. La télévision l’a internationalisé depuis longtemps.

Le rôle interculturel des médias est de contribuer à habituer un téléspectateur national à s’intéresser à des compétitions qui ne concernent pas son pays. Cette interculturalité se traduit par l’organisation d’une façon régulière et volontaire des compétitions neuves « qui mettent aux prises des cultures (villes, pays, continents) différentes, qui se rassemblent sur un sol commun, sous la forme, puisement interculturelle, du partenariat/ adversariat» 403 .

Une orientation décisive des médias en ce domaine consiste, conjointement, à universaliser des sports massivement présents dans certains pays de la planète et absents dans d’autres. C’est le cas du Cricket, sport anglo-saxon, qui fait des assistances démesurés et ne touche personne dans le reste de l’univers.

C’est ici que l’on remarque le mieux le caractère primordial du croissance de l’interculturel dans les médias ; il est technique : l’évolution irrésistible de la télévision, par satellite, forme la participation la plus puissante à l’interculturalisme médiatique.

Ce développement de l’interculturel, permet d’encourager une relation ‘’positive’’ à l’étranger en percevant des chaînes destinées prioritairement à celui-ci, et il admet en outre, sur tout le globe terrestre, l'ajout de petits publics éparpillés pour en former un grand (qui passionnera les annonceurs, et, donc, aura tendance à s’augmenter encore).

Enfin, on peut dire que le sport est une activité repose sur deux principes antagonistes : la coopération et l’affrontement. De cette dualité découle deux analyses opposées concernant les caractéristiques du sport : l’un considère un moyen qui rapproche les peuples, l’autre pense qu’il creuse le fossé entre eux.

Il nous semble que la véritable mission de l’interculturel est de rendre le sport un champ de coopération, de convivialité et de la richesse culturelle en échangeant les expériences, les coutumes sportifs, les nouvelles techniques ou stratégies sportives, aussi bien que celles sociales.

Ainsi, le sport est un domaine a double facette : il unit et divise en même temps, il offre des occasions riches pour encourager la rencontre et l’entente des individus de sources culturelles différentes, au-delà des cadres nationales. Il renforce le sentiment d’appartenance à une équipe, le sentiment de coopération et de fraternité à l’égard les membres de l’équipe à laquelle il appartient le sportif, en dépassant toute xénophobie, racisme et même n’importe quel sentiment de prudence ou de peur de «l’Etranger ».

A côté du sport, il existe un autre domaine duquel a émergé l’interculturel, c’est le domaine des documentaires.

En effet, les hommes des médias expriment leur étonnement face à la réussite progressive des documentaires. C’est une prospérité croissante graduellement. C’est pourquoi, il n’y a aucune surprise sociologique. Le phénomène était éventuel. La raison en est le considérable coefficient d’interculturalité que saisit cette forme d’apport médiatique.

Pour le moment, une sorte de classement par degré d’interculturalité pourrait être préparée selon les pratiques actuelles des téléspectateurs, mais tout peut être changé, brusquement, grâce au surgissement de la télévision numérique qui va augmenter les chaînes thématiques, et donc, postuler davantage la sélection volontaire par le spectateur lui-même.

Le succès le plus fort, est celui pour les documentaires animaliers. Ils possèdent une fidélité illimitée et universelle.

Où qu’on soit dans la planète, les animaux du pays d’ailleurs, incite notre intérêt puisqu’elle pourrait nous amuser aussi bien que nous enrichissons.

Médiatiquement, les bêtes forment le meilleur modèle des ’’ universel-singuliers’’… c'est-à-dire, des phénomènes présentent partout (universels) mais que chaque communauté culturelle interprète à sa manière» 404 .

D’après Porcher les ‘’ universels-singuliers ‘’ pourraient être l’expression le plus enfoncée de l’interculturel, dans le monde des médias, comme celui dans l’école. Ajoutons que tous les documentaires de l’environnement connaissent aussi un succès grandissant.

Bien que d’une façon accentuée les individus voyagent, les médias participent à alimenter la faim partagée de savoir les styles de vie, les façons de penser, les habitudes de ceux qui ont d’autres traditions, des documentaires anthropologiques sontéventuellement énorme, à condition qu’ils échappent à la fois l’exotisme et la folklorisation, autrement dit, qu’elle répare les stéréotypes restés. A cet égard, on peut penser que l’évolution idéale souhaitable passe par la co-production d’émissions par plusieurs collaborateurs d’appartenances culturelles distinctes. Les regards entrecroisés représentent ici l’apport interculturel la plus profonde.

Enfin, il nous semble possible de considérer que les médias agréent aujourd’hui, «  pour la première fois dans l’histoire, cette double articulation entre le patrimonial et l’international, entre l’identitaire et l’universel, entre l’appartenance et l’humanisme, entre le soi et l’autre » 405 , ce qui détermine précisément et principalement l’interculturel, étant contribution offerte à tous le monde où chaque personne se construit soi-même par rapport à l’autrui.

Après avoir fini ce voyage en cherchant les traces interculturelles dans certains secteurs de la vie quotidienne, il apparaît clairement que la problématique interculturelle n’est pas une simple thèse utopique. C’est une orientation théorique émerge de la réalité sociale effective des individus. C’est le réel qui la exige et nécessite son existence, non en tant que thématique majeur qui s’impose actuellement, mais en tant qu’une approche a commencé de s’établir et de déterminer son propre identité dès dizaines d’années, en essayant de profiter des méthodes de plusieurs domaines des sciences humaines tels que la sociologie, la psychologie, l’anthropologie…etc.

Avec cette méthode pluridisciplinaire, comment peut-on, donc, être logique en considérant l’interculturel une aventure utopique ? Comment peut-on nier ses racines qui s’étendent profondément dans les sciences humaines ? Comment peut-on nier ses critères de recherche scientifiques ?

Notes
401.

Porcher, L., (1999), Médias et interculturel, in Guide de l’interculturel en formation, Paris, RETZ, P : 72.

402.

Ibid., Médias et interculturel, P : 72.

403.

Ibid., Médias et interculturel, P : 73.

404.

Ibid., Médias et interculturel, P : 75.

405.

Ibid., Médias et interculturel, P : 75.