III- La société libanaise : Primauté de la famille 

Notre propos n’est pas d’entrer dans le détail historique de la genèse de la famille libanaise. Nous nous plaçons dans une perspective psychosociale afin de présenter un certain éclairage d’un ensemble vigoureux des traits traditionnels auxquels se confrontent très ordinairement les jeunes libanais. Ce qui nous intéresse d’avantage est de saisir :

-Comment est la situation de la cohésion familiale et l’attitude à l’égard de l’appartenance familiale et de certaines valeurs considérées comme ‘’traditionnelles’’.

-Le rôle que joue la famille dans une dynamique identificatoire de l’individu à travers sa socialisation.

-Le rôle que joue la famille dans la dynamique sociale résultant de son fonctionnement économique aussi bien que politique à travers les liens qu’elle tisse avec les chefs communautaires et les politiciens.

Ces arguments nous ont semblé pertinents et nous ont encouragé à traiter la famille libanaise comme une structure particulière, voire un système, à travers lequel nous pouvons étudier les points d’ancrage et les manifestations du sentiment d’appartenance familiale, considérés indispensables à la construction identitaire et à l’identification sociale de l’individu, d’une part, et à l’organisation sociale de la structure de la société libanaise, d’autre part. Commençons par la définition de la famille.