Pour mieux comprendre le présent de cette structure , il est essentiel de jeter un coup d’œil sur son passé partant de l’idée que «l’histoire des Etats, des peuples et des nations ressemble à une chaîne composée de plusieurs mailles arborescents dont l’une est associée de l’autre d’une façon inséparable, sinon l’histoire des sociétés devient amputé, par conséquence, l’obscurité et l’étroitesse de vue s’installent » 563 .
D’où, la présentation de la structure de la société libanaise exige une exposition du sujet confessionnel en son cadre historique. Cette présentation s’inscrit dans une optique qui considère « l’histoire du groupe dépasse la simple accumulation des étapes ou des vicissitudes de son développement interne…les relations des membres sont marquées par ce qui s’est passé entre eux depuis le début de leur face à face » 564 , et que le contexte historique et culturel est un déterminant important dans la construction de l’identité de l’individu qui adopte le plus souvent le principe de la distinction sociale pour mieux déterminer et, parfois, pour défendre son identité (Tajfel). Ce principe pourrait être applicable dans la société libanaise qui renferme des communautés confessionnelles ayant une particularité culturelle et des aspirations diversifiées et parfois différentes et opposées.
D’ailleurs, nous abordons l’histoire des confessions au Liban en tant que cadre et référent identitairepour dévoiler les événements principaux qui ont marqué l’histoire de chaque confession et qui ont influencé ses perspectives culturelles, ses attitudes et représentations sociopolitiques aussi bien que sa définition de l’identité libanaise, en général, et celle socio-culturelle en particulier.
Yaken, F., (1979), La question libanaise d’une perspective islamique, Beyrouth, La Compagnie Unie de la Distribution, P : 11. (En arabe)
Mucchielli, R., (1967), La dynamique des groupes, Paris, Entreprise Moderne D’Edition / Librairie
Techniques / ESF, P : 35.